« Le spectacle n’est pas un ensemble d’images, mais un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images » GUY debord.
Ford Madox Ford (1873-1939), sorte de couteau suisse des lettres britanniques, dont j’ai lu il y a un certain temps déjà l’un des romans, celui co-écrit avec Joseph Conrad, intitulé « L’Aventure », aurait un jour déclaré qu'il pouvait juger de la qualité d'un manuscrit à la seule lecture de sa page 99.
S’agissant de parler d’un ouvrage sur William S. Burroughs, un auteur qui n’a jamais capitulé devant l’expérimentation littéraire, pas plus que João Pinheiro d’ailleurs, et pour cause, le test dit de la « page 99 » semble – pour moi - aller de soi.
Or donc la 99ème page de Burroughs de João Pinheiro, bédé parue aux éditions Presque Lune, et traduite par Dominique Nédellec, suffira-t-elle à vous donner une idée globale de l’ensemble, et à titiller votre cerveau reptilien ?
Comme peuvent le voir ceux qui sont coutumiers de l’œuvre de celui que l'on considère parfois comme le « compagnon de route » de la Beat Generation™, cette quatre-vingt-dix neuvième page contient certaines des obsessions de Burroughs ; et tel un reflet fidèle des un peu plus de 100 pages de l’œuvre de João Pinheiro, elles les contiennent toutes. Faut-il pour autant avoir déjà lu Burroughs ?
Question difficile : en tout cas il est certain que Burroughs en dit énormément sur Burroughs, mais si j’ose dire à sa manière. En d’autres termes Pinheiro a pioché dans les écrits du célèbre junky et dans ce qu’on croit savoir de sa vie pour modeler une quête biographique dont l’enquêteur en est le sujet. Cette page qui est donc sensément selon Ford Madox Ford être ce qu’une goutte d’eau de mer est à la mer, est dessinée - comme toutes les autres - au crayon bleu, ustensile dont se servaient les dessinateurs de bédé, avant l’avènement des nouveaux outils informatiques qui permettent de s’en passer, et dont la propriété principale était de ne pas passer à la photocopie. On pouvait donc esquisser au « bleu », et ensuite crayonner, et encrer par-dessus sans avoir à gommer ; pour quelqu’un comme Burroughs, pour qui les enregistrements, dans la plus large acception du terme, occupent une place aussi centrale dans la pensée ; au point d’en avoir utilisés dans des rituels magiques, cette attention résume toute la démarche de l’auteur de Burroughs, lequel me semble bien avoir compris celle de Burroughs.
En définitive, la page quatre-vingt-dix neuf passe haut la main son propre test, et Burroughs aussi !
Ford Madox Ford (1873-1939), sorte de couteau suisse des lettres britanniques, dont j’ai lu il y a un certain temps déjà l’un des romans, celui co-écrit avec Joseph Conrad, intitulé « L’Aventure », aurait un jour déclaré qu'il pouvait juger de la qualité d'un manuscrit à la seule lecture de sa page 99.
S’agissant de parler d’un ouvrage sur William S. Burroughs, un auteur qui n’a jamais capitulé devant l’expérimentation littéraire, pas plus que João Pinheiro d’ailleurs, et pour cause, le test dit de la « page 99 » semble – pour moi - aller de soi.
Or donc la 99ème page de Burroughs de João Pinheiro, bédé parue aux éditions Presque Lune, et traduite par Dominique Nédellec, suffira-t-elle à vous donner une idée globale de l’ensemble, et à titiller votre cerveau reptilien ?
Comme peuvent le voir ceux qui sont coutumiers de l’œuvre de celui que l'on considère parfois comme le « compagnon de route » de la Beat Generation™, cette quatre-vingt-dix neuvième page contient certaines des obsessions de Burroughs ; et tel un reflet fidèle des un peu plus de 100 pages de l’œuvre de João Pinheiro, elles les contiennent toutes. Faut-il pour autant avoir déjà lu Burroughs ?
Question difficile : en tout cas il est certain que Burroughs en dit énormément sur Burroughs, mais si j’ose dire à sa manière. En d’autres termes Pinheiro a pioché dans les écrits du célèbre junky et dans ce qu’on croit savoir de sa vie pour modeler une quête biographique dont l’enquêteur en est le sujet. Cette page qui est donc sensément selon Ford Madox Ford être ce qu’une goutte d’eau de mer est à la mer, est dessinée - comme toutes les autres - au crayon bleu, ustensile dont se servaient les dessinateurs de bédé, avant l’avènement des nouveaux outils informatiques qui permettent de s’en passer, et dont la propriété principale était de ne pas passer à la photocopie. On pouvait donc esquisser au « bleu », et ensuite crayonner, et encrer par-dessus sans avoir à gommer ; pour quelqu’un comme Burroughs, pour qui les enregistrements, dans la plus large acception du terme, occupent une place aussi centrale dans la pensée ; au point d’en avoir utilisés dans des rituels magiques, cette attention résume toute la démarche de l’auteur de Burroughs, lequel me semble bien avoir compris celle de Burroughs.
En définitive, la page quatre-vingt-dix neuf passe haut la main son propre test, et Burroughs aussi !
(À lire ......)
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