Accéder au contenu principal

Osama [Lavie Tidhar]

La réalité est une fiction qui a réussi !

••• Roman policier « métaphysique » [Pour en savoir +] en ce qu'il parodie ou détourne de manière subversive les codes du récit policier traditionnel, avec pour effet d’interroger les mystères de l’Être et de la Connaissance (oui avec des majuscules) au-delà du simple artifice du genre dans lequel il s'inscrit, Osama de Lavie Tidhar, est tout entier contenu dans la magnifique couverture de Pedro Marques ; qui en restitue superbement l'atmosphère.

Ombres portées d'une tragédie au travers d'une quête particulièrement culottée, celle d'un auteur d'une série de romans de gare intitulés Ousama ben Laden, Justice sommaire, le roman de Lavie Tidhar (traduit par Florence Dolisi) est le prétexte à une plongée dans notre imaginaire collectif tout autant que dans notre Histoire.
La proximité de ce qu'il évoque, et l'apparente provocation de son sujet, risquent d'éloigner plus d'un lecteurs (et j'en parle en connaissance de cause). Et pourtant, cette histoire très touchante est écrite avec beaucoup de finesse et d'attention.

.... Mener de front une réflexion sérieuse sur le terrorisme, tout en proposant un récit nécessitant une bonne dose de suspension volontaire d'incrédulité n'est pas la moindre des gageures à laquelle s'est attelé l'auteur ; le résultat n'en est que plus extraordinaire.    

Commentaires

  1. Salut,Artemus Dada.

    C'est Regulator qui tu connais via comics Sanctuary.

    Je me demandais à propos de ce livre...
    En vo,la série dans le roman s'appelle "Osama Bin Laden Pulp Vigilante".

    Ma question est:en quoi est-il un "pulp vigilante"dans ces romans dans le roman?

    Cordialement.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Salut amigo !

      Tout d'abord les extraits de "romans" dans le roman sont peu présents. On y évoque plutôt des titres de romans. Cependant l'idée d'un "pulp vigilante" vient du rapprochement fait avec des séries bon marché, type "romans de gare" genre l'Exécuteur ou L'Implacable.
      Mais il s'agit surtout d'une surimpression, d'une manière de présenter la chose. On pourrait même dire qu'Osama est le grand absent du récit.
      C'est un McGuffin dans toute sa splendeur.

      Voili, voilà [-_ô]

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Juste cause [Sean Connery / Laurence Fishburne / Ed Harris / Kate Capshaw]

« Juste Cause 1995 » est un film qui cache admirablement son jeu.             Paul Armstrong , professeur à l'université de Harvard (MA), est abordé par une vieille dame qui lui remet une lettre. Elle vient de la part de son petit-fils, Bobby Earl , accusé du meurtre d'une enfant de 11 ans, et qui attend dans le « couloir de la mort » en Floride . Ce dernier sollicite l'aide du professeur, un farouche opposant à la peine capitale.   Dès le départ, « Juste Cause 1995 » joue sur les contradictions. Ainsi, Tanny Brown , « le pire flic anti-noir des Everglades », dixit la grand-mère de Bobby Earl , à l'origine de l'arrestation, est lui-même un africain-américain. Ceci étant, tout le film jouera à remettre en cause certains a priori , tout en déconstruisant ce que semblait proposer l'incipit du film d' A rne G limcher. La déconstruction en question est ici à entendre en tant que la mise en scène des contradictions de situations dont l'évidence paraît pour

Nebula-9 : The Final Frontier

... Nebula-9 est une série télévisée qui a connu une brève carrière télévisuelle. Annulée il y a dix ans après 12 épisodes loin de faire l'unanimité : un mélodrame bidon et un jeu d'acteurs sans vie entendait-on très souvent alors. Un destin un peu comparable à Firefly la série de J oss W hedon, sauf que cette dernière bénéficiait si mes souvenirs sont bons, de jugements plus louangeurs. Il n'en demeure pas moins que ces deux séries de science-fiction (parmi d'autres telle Farscape ) naviguaient dans le sillage ouvert par Star Trek dés les années 60 celui du space opera . Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction W ilson T ucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" ( M ich