Premier roman de P. Djèli Clark, « Maître des Djinns » s'installe dans la même Égypte uchronique de ses deux textes courts Le mystère du tramway hanté et L'Étrange affaire du Djinn du Caire [Pour en savoir +].
Et premier constat : la forme longue réussie tout aussi bien à P. Djèli Clark que les nouvelles ou les novellas.
Deuxième constat P. Djèli Clark est capable, si j'en crois ma propre expérience, de vous embarquer pendant presque 500 pages d'une histoire où des les premiers chapitres vous connaissez l'identité du maître des Djinns qui donne son nom au roman.
La première raison en est que l'auteur a construit une Égypte fascinante, et qu'il s’évertue tout au long de son histoire à en restituer l'atmosphère et les mœurs avec beaucoup de brio. C'est d'autant plus dépaysant que le pays à connu des bouleversements qui l'ont - littéralement - réenchanté. Il est à ce propos intéressant, voire indispensable, de lire au préalable les deux autres récits mentionnés plus avant de cette critique.
La seconde tient aux personnages, particulièrement soignés, notamment ceux qui ressortissent au règne surnaturel.
Et enfin, « Maître des Djinns » doit, je crois, une fière chandelle à Mathilde Montier dont la qualité de la traduction saute aux yeux, quand bien même n'avez-vous pas lu le version originale.
En conclusion P. Djèli Clark a à sa disposition un univers fascinant dont la visite ne devrait laisser de marbre que ceux qui le sont d'ordinaire. Et surtout un univers dont on sent qu'il a le potentiel de nouvelles aventures.
• Dernière minute : « Maître des Djinns » est lauréat du prix Locus™ 2022, dans la catégorie « premier roman ».
(À suivre ..... ?)
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