.... Série dont le charme tient tout entier sur le talent de Shawn Crystal, Fantomex MAX repose sur un scénario - au parcours peu commun - qui souffre d'avoir promis plus qu'il n' a été capable de donner.
.... Personnage crée lors du bref mais roboratif passage de Grant Morrison sur la franchise « X » de l'éditeur Marvel, assisté pour l'occasion du dessinateur Igor Kordey, Fantomex est une déclinaison d'un célèbre couple de criminels d'encre et de papier transalpins. En effet, Diabolik puisque c'est de lui qu'il s'agit, est inséparable de la très séduisante Eva ; à qui Morrison fera subir un lifting dont il a le secret. Tout comme Fantomex qui ne gardera de son illustre modèle que finalement peu de chose.
.... Las ! si Rick Remender lui réservera un rôle important lors de son run sur la série Uncanny X-Force, force (sic) est de constater que ce personnage n'aura pas eu - jusqu'à présent - une carrière à la hauteur de son pedigree. C'est donc avec curiosité que je me suis emparé de cette courte mini-série de quatre numéros, publiée en 2013.
.... Écrite par un scénariste quasi inconnu, Andrew Hope, l'histoire avait tout pour séduire :
.... Préalablement proposé à Marvel par un scénariste dont l'identité restera secrète, mais originaire Glasgow nous précisera Andrew Hope, avec qui l'éditeur ne fera pas affaire, c'est finalement ce dernier qui se retrouvera en charge de développer ce premier traitement de 4 pages grâce ....... à son agent.
En effet ce scénariste mystérieux partageait avec Andrew Hope une amitié, et un agent littéraire.
Je m'intéresse depuis déjà pas mal de temps à l'influence des editors (et des editors in chief) sur le produit fini que sont les comic books ; voir à ce propos la genèse de la série La Vison écrite par Tom King [Pour en savoir +], et plus récemment les deux collections lancées respectivement par les éditeurs (à ne pas confondre avec les editors qui sont quelque chose entre le rédacteur en chef et le directeur de collection) Dark Horse et IDW Publishing, sous les tutelles respectives de Karen Berger et de Shelly Bond, deux editors (justement) venues du label bien connu Vertigo (la première ayant contribué à sa création).
Mais c'est la première fois que je remarque l'influence d'un agent littéraire dans le milieu de la bande dessinée (affaire à suivre).
.... Cela étant, Andrew Hope achoppe à sortir son histoire du tout venant un poil laborieux et pour tout dire décevant, qui représente - à sa décharge - 90% de la production annuelle des deux « Big Two ».
Il y a de belles idées, à porter à son crédit puisqu'il aurait réécrit entièrement le scénario d'origine ne gardant que les personnages, et même de très bons moments, mais tout cela manque clairement d'ambition. Et peut-être de place ?
__________________
Mon verdict : Un scénario qui aurait mérité d'être beaucoup moins bien dessiné, la déception aurait été moins brutale (mais d'un autre côté on peut se faire plaisir et ne lire Fantomex Max que pour se remplir la rétine).
Score : 1 étoile (*) pour le scénario.
Score : 3 étoiles (***) pour le dessin (si on excepte les couvertures de Francavilla).
Score : Mention très bien pour la colorisation de Lee Loughridge.
.... Personnage crée lors du bref mais roboratif passage de Grant Morrison sur la franchise « X » de l'éditeur Marvel, assisté pour l'occasion du dessinateur Igor Kordey, Fantomex est une déclinaison d'un célèbre couple de criminels d'encre et de papier transalpins. En effet, Diabolik puisque c'est de lui qu'il s'agit, est inséparable de la très séduisante Eva ; à qui Morrison fera subir un lifting dont il a le secret. Tout comme Fantomex qui ne gardera de son illustre modèle que finalement peu de chose.
.... Las ! si Rick Remender lui réservera un rôle important lors de son run sur la série Uncanny X-Force, force (sic) est de constater que ce personnage n'aura pas eu - jusqu'à présent - une carrière à la hauteur de son pedigree. C'est donc avec curiosité que je me suis emparé de cette courte mini-série de quatre numéros, publiée en 2013.
Onomatopée (voir aussi supra), trames, composition, rien ne manque à Shawn Crystal |
• Un trio d'agents secrets postmodernes qui rappelleront à n'en pas douter des souvenirs aux téléspectateurs de la deuxième chaîne de l'ORTF.Mais aussi d'un scénario à la gestation inédite.
• Une menace « bigger than life ».
• Un dessinateur qui ne se ménage pas, pas plus que ses effets : trames, hachures, onomatopées, cadrages & compositions, tout le répertoire disponible de la bande dessinée y passe. Sans parler d'un storytelling digne des meilleurs.
Des planches très cartoony du plus bel effet |
En effet ce scénariste mystérieux partageait avec Andrew Hope une amitié, et un agent littéraire.
Je m'intéresse depuis déjà pas mal de temps à l'influence des editors (et des editors in chief) sur le produit fini que sont les comic books ; voir à ce propos la genèse de la série La Vison écrite par Tom King [Pour en savoir +], et plus récemment les deux collections lancées respectivement par les éditeurs (à ne pas confondre avec les editors qui sont quelque chose entre le rédacteur en chef et le directeur de collection) Dark Horse et IDW Publishing, sous les tutelles respectives de Karen Berger et de Shelly Bond, deux editors (justement) venues du label bien connu Vertigo (la première ayant contribué à sa création).
Mais c'est la première fois que je remarque l'influence d'un agent littéraire dans le milieu de la bande dessinée (affaire à suivre).
Le label MAX est pour "lecteurs avertis", qu'on se le dise ! |
Il y a de belles idées, à porter à son crédit puisqu'il aurait réécrit entièrement le scénario d'origine ne gardant que les personnages, et même de très bons moments, mais tout cela manque clairement d'ambition. Et peut-être de place ?
__________________
Mon verdict : Un scénario qui aurait mérité d'être beaucoup moins bien dessiné, la déception aurait été moins brutale (mais d'un autre côté on peut se faire plaisir et ne lire Fantomex Max que pour se remplir la rétine).
Score : 1 étoile (*) pour le scénario.
Score : 3 étoiles (***) pour le dessin (si on excepte les couvertures de Francavilla).
Score : Mention très bien pour la colorisation de Lee Loughridge.
Commentaires
Enregistrer un commentaire