…. Le 1er tome de l’intégrale de Jessica Jones : Alias, composé essentiellement de 3 histoires distinctes, tourne pourtant autour d’un seul sujet : l’identité.
••• - Identité secrète
••• - Identité volée
••• - Identité refusée
Et en lisant attentivement ces histoires il apparaît que leur scénariste, Brian Michael Bendis, n’a finalement que faire de ce sujet pourtant central.
Pas plus qu’il ne s’embarrasse de rendre crédible les enquêtes que mène son personnage principal : Jessica Jones (créé pour l'occasion)
…. Comment croire, avec la meilleure volonté du monde, qu’un individu tel que celui concerné par l’arc intitulé Le Piège, prenne aussi peu soin de préserver son secret ?
Bendis, toujours durant ces cinq premiers numéros, parus aux U.S.A mensuellement sous le label Max (qu’il a par ailleurs inauguré avec sa série pour le compte de Marvel) tisse un arrière-plan politique dont il ne fera finalement rien. Dernier coup de Jarnac d’un scénariste bien trop désinvolte à mon goût, mais constant, il convoque un deus ex machina de dernière minute, et cerise sur un gâteau décidément sans consistance, la conclusion de l’affaire sera laissée à l’imagination du lecteur.
…. Non, ce qui intéresse Bendis, ce sont les dialogues, c’en est d’ailleurs devenu sa marque de fabrique, du moins ça l’était lorsque je le lisais encore. À égalité avec des successions de cases quasi identiques, en tout cas dans leur cadrage.
Les unes n’allant pas sans les autres.
Cette obsession de faire discuter ses personnages interminablement, n’était d’ailleurs pas dénuée d’un certain charme, au début.
Toutefois B.M. Bendis en oubliait trop souvent de charpenter ses récits, noyant des pages et des pages de logorrhée insignifiante et sans intérêt. Sinon celui de décompresser au maximum des scénarios dont la minceur lui vaudrait sûrement les louanges des départements « recherche » des fabricants de capotes (dites anglaises).
…. Alias restait pourtant, dans mon souvenir, son meilleur travail chez l’éditeur Marvel.
Et la disponibilité de cette première intégrale en version numérique, m’a donc donnée envie de m’y replonger, après un peu plus de dix ans sans lire aucun de ses travaux. On ne devrait relire que ce qu’on n’a pas aimé.
Les planches de Michael Gaydos, ne sont pas non plus à la hauteur de mes souvenirs. Son seul mérite est de donner à voir une héroïne bien loin des clichés habituels. Si Gaydos lui dessine un visage particulièrement bovin aux traits lourds, Bendis ne l’épargne pas non plus côté caractère. La scène – et surtout les dialogues - avec le shérif de Lago, sur le capot d’une voiture, mériterait à elle seule que les personnages puissent rencontrer leur(s) scénariste(s). Pas sûr que B.M.B en sorte vivant.
…. La pilule est d’autant plus dure à avaler qu’il ne faudrait pas grand-chose pour que ses histoires fassent partie de celles que je prends plaisir à lire, voire à relire.
Ce que je reproche (si je puis dire) à Brian Michael Bendis, ce n’est pas les discussions sans fin de ses personnages, ni même les situations les plus prosaïques de la vie courante dont il use trop souvent sans véritables raisons, non c’est l’absence manifeste de ressorts dramatiques de ses scénarios, lesquels finissent tous par se conjuguer sur le mode du présent du rébarbatif.
Mon verdict : Si ce premier tome vous plaît alors le travail de Brian Michael Bendis sera à votre goût. Dans le cas contraire, il y a fort à parier que le reste de sa production n’échappera pas à votre première impression.
Reste que les premiers sont beaucoup plus nombreux que les autres au pays de l’Oncle Sam, du moins si j’en juge par la place qu’il occupe au sein de la Maison des Idées.
Score : 1 étoile.
••• - Identité secrète
••• - Identité volée
••• - Identité refusée
Et en lisant attentivement ces histoires il apparaît que leur scénariste, Brian Michael Bendis, n’a finalement que faire de ce sujet pourtant central.
Pas plus qu’il ne s’embarrasse de rendre crédible les enquêtes que mène son personnage principal : Jessica Jones (créé pour l'occasion)
…. Comment croire, avec la meilleure volonté du monde, qu’un individu tel que celui concerné par l’arc intitulé Le Piège, prenne aussi peu soin de préserver son secret ?
Bendis, toujours durant ces cinq premiers numéros, parus aux U.S.A mensuellement sous le label Max (qu’il a par ailleurs inauguré avec sa série pour le compte de Marvel) tisse un arrière-plan politique dont il ne fera finalement rien. Dernier coup de Jarnac d’un scénariste bien trop désinvolte à mon goût, mais constant, il convoque un deus ex machina de dernière minute, et cerise sur un gâteau décidément sans consistance, la conclusion de l’affaire sera laissée à l’imagination du lecteur.
…. Non, ce qui intéresse Bendis, ce sont les dialogues, c’en est d’ailleurs devenu sa marque de fabrique, du moins ça l’était lorsque je le lisais encore. À égalité avec des successions de cases quasi identiques, en tout cas dans leur cadrage.
Les unes n’allant pas sans les autres.
Cette obsession de faire discuter ses personnages interminablement, n’était d’ailleurs pas dénuée d’un certain charme, au début.
Toutefois B.M. Bendis en oubliait trop souvent de charpenter ses récits, noyant des pages et des pages de logorrhée insignifiante et sans intérêt. Sinon celui de décompresser au maximum des scénarios dont la minceur lui vaudrait sûrement les louanges des départements « recherche » des fabricants de capotes (dites anglaises).
…. Alias restait pourtant, dans mon souvenir, son meilleur travail chez l’éditeur Marvel.
Et la disponibilité de cette première intégrale en version numérique, m’a donc donnée envie de m’y replonger, après un peu plus de dix ans sans lire aucun de ses travaux. On ne devrait relire que ce qu’on n’a pas aimé.
Les planches de Michael Gaydos, ne sont pas non plus à la hauteur de mes souvenirs. Son seul mérite est de donner à voir une héroïne bien loin des clichés habituels. Si Gaydos lui dessine un visage particulièrement bovin aux traits lourds, Bendis ne l’épargne pas non plus côté caractère. La scène – et surtout les dialogues - avec le shérif de Lago, sur le capot d’une voiture, mériterait à elle seule que les personnages puissent rencontrer leur(s) scénariste(s). Pas sûr que B.M.B en sorte vivant.
…. La pilule est d’autant plus dure à avaler qu’il ne faudrait pas grand-chose pour que ses histoires fassent partie de celles que je prends plaisir à lire, voire à relire.
Ce que je reproche (si je puis dire) à Brian Michael Bendis, ce n’est pas les discussions sans fin de ses personnages, ni même les situations les plus prosaïques de la vie courante dont il use trop souvent sans véritables raisons, non c’est l’absence manifeste de ressorts dramatiques de ses scénarios, lesquels finissent tous par se conjuguer sur le mode du présent du rébarbatif.
L'une des couvertures de David Mack de la précédente édition, déjà chez Panini |
Reste que les premiers sont beaucoup plus nombreux que les autres au pays de l’Oncle Sam, du moins si j’en juge par la place qu’il occupe au sein de la Maison des Idées.
Score : 1 étoile.
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