Accéder au contenu principal

Le Prince des ténèbres [Jour J 29+30]

••• Jean-Pierre Pécau a fait depuis déjà pas mal de temps (et pour mon plus grand plaisir) de l'Histoire son fond de commerce. Ici, associé à Fred Blanchard et Fred Duval, deux chevilles ouvrières du label Série B - de l'éditeur Delcourt - que le talent et le savoir-faire n'ont pas plus épargné, il nous propose un triptyque autour du 11-Septembre, dans le cadre de l'excellente série Jour J (publiée chez ledit éditeur). 15 euros et 50 centimes pièce.
S'appuyant ici sur le destin singulier d'un agent du FBI, John PO'Neill (1952-2001) un individu dont on peut aussi suivre le parcours en regardant la série The Looming Tower [Pour en savoir +], le trio en charge du scénario livre un récit qui ne m'a pas lâché. 

Si bien évidemment Le Prince des ténèbres est lu en regard des événements qui ont eu lieu en ce jour de septembre 2001, il vaut aussi (et pour moi surtout) grâce à la manière dont tout cela se noue. Ainsi le rôle qu'octroient les scénaristes à Barrack Obama m'a-t-il particulièrement plu, ou encore la scène - que je crois que tout le monde connaît - de George W. Bush en visite dans une école de Floride

En définitive Le Prince des ténèbres, du moins les deux premiers tomes que j'ai pu lire est un formidable thriller d'espionnage. Peut-être pour l'instant la meilleure histoire que j'ai lu dans le cadre de la collection Jour J.
Au dessin, le stakhanoviste du 9ème Art hexagonal, j'ai nommé l'immense Igor Kordey, semble avoir fait sienne la « perspective narrative » chère à Windsor McCay, où la manière de cadrer exprime une émotion que le lecteur est capable de ressentir sans que le texte y pourvoit. Et le résultat ne souffre d'aucun déchet. Jérôme Maffre aux couleurs ne ménage pas plus sa peine, et c'est sans fausse note qu'il colorise lesdites cases.
.... Commencée sur les chapeaux de roues, cette uchronie n'a donc plus le droit à l'erreur pour son ultime tome, prévu fin novembre de cette année. Car comme chacun sait, plus on s'élève, plus dure est la chute !


(À suivre ....)

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Juste cause [Sean Connery / Laurence Fishburne / Ed Harris / Kate Capshaw]

« Juste Cause 1995 » est un film qui cache admirablement son jeu.             Paul Armstrong , professeur à l'université de Harvard (MA), est abordé par une vieille dame qui lui remet une lettre. Elle vient de la part de son petit-fils, Bobby Earl , accusé du meurtre d'une enfant de 11 ans, et qui attend dans le « couloir de la mort » en Floride . Ce dernier sollicite l'aide du professeur, un farouche opposant à la peine capitale.   Dès le départ, « Juste Cause 1995 » joue sur les contradictions. Ainsi, Tanny Brown , « le pire flic anti-noir des Everglades », dixit la grand-mère de Bobby Earl , à l'origine de l'arrestation, est lui-même un africain-américain. Ceci étant, tout le film jouera à remettre en cause certains a priori , tout en déconstruisant ce que semblait proposer l'incipit du film d' A rne G limcher. La déconstruction en question est ici à entendre en tant que la mise en scène des contradictions de situations dont l'évidence paraît pour

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Nebula-9 : The Final Frontier

... Nebula-9 est une série télévisée qui a connu une brève carrière télévisuelle. Annulée il y a dix ans après 12 épisodes loin de faire l'unanimité : un mélodrame bidon et un jeu d'acteurs sans vie entendait-on très souvent alors. Un destin un peu comparable à Firefly la série de J oss W hedon, sauf que cette dernière bénéficiait si mes souvenirs sont bons, de jugements plus louangeurs. Il n'en demeure pas moins que ces deux séries de science-fiction (parmi d'autres telle Farscape ) naviguaient dans le sillage ouvert par Star Trek dés les années 60 celui du space opera . Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction W ilson T ucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" ( M ich