J'aurais aimé aimer Les Meurtres de Molly Southbourne. Si la formule est éculée, au moins est-elle vraie. Mais avant d'aller plus loin dans ma critique, un mot pour dire que la magnifique couverture du 18ème ouvrage publié dans la collection Une Heure-Lumière™, n'est pas pour rien dans mon envie de lire la novella de Tade Thompson.
Aurélien Police a encore une fois réalisé une magnifique couverture pour la collection du Bélial', sûrement ma favorite de toutes celles déjà publiées.
Or donc, ce qui m'a contrarié dans la centaine de pages du récit proprement dit*, qui paradoxalement est un redoutable page-turner, c'est la propension de l'auteur à ne pas tenir compte des questions que ne manque pourtant pas de poser son intrigue.
Difficile en effet de croire que Molly, au moins à l'adolescence, n'interroge pas ses parents, de manière frontale, sur ce qui lui arrive (sous-entendu que cet absence d'interrogation favorise le suspense). Tout aussi étrange qu'une « boîte de sécurité » ait autant de pouvoir (sans parler de la somme que pourrait coûter les services requis). Et last but not least, il m'a été tout aussi difficile de croire à « la retraite » de sa mère. En outre, Tade Thompson semble avoir oublié l'amour adolescente de Molly lorsqu'il s'intéresse aux cas de Leon et de James (qui ne semblent là que pour évacuer manu militari ledit James).
Je reste vague à dessein pour quiconque lirait ces lignes sans avoir lu le récit en question, d'autant qu'il le mérite. Mais il n'en demeure pas moins que Tade Thompson me semble un peu trop désinvolte dès lors qu'un écueil risque d'enrayer sa belle mécanique.
Reste donc un récit enlevé, traduit par Jean-Daniel Brèque, dont la brièveté n'est pas seule raison qui m'a fait le lire d'une traite.
Si Tade Thompson est pour moi un nouveau venu (l'une des raisons qui m'a fait m'intéresser à sa novella), ce texte, tout aussi inégal que je le trouve, ne sera sûrement pas son dernier que je lirai. Car j'ai bien conscience qu'avec un autre auteur, les points que j'ai soulevés dans ma critiques auraient été absolument rédhibitoires.
Bref, pas tout à fait satisfait par la tournure de cette novella (dont l'intrigue m'est apparue bien trop artificielle), Tade Thompson reste néanmoins dans mes petits papiers, jusqu'à plus ample connaissance.
En tout cas Apophis a aimé [Pour en savoir +], tout comme Feydrautha [Pour en savoir +].
____________
* L'éditeur a eu la bonne idée de compléter la novella en titre d'une interview (très intéressante) de l'auteur. Le tout pour seulement 9,99 €, si vous optez pour la version dite « arbre mort ».
Aurélien Police a encore une fois réalisé une magnifique couverture pour la collection du Bélial', sûrement ma favorite de toutes celles déjà publiées.
Or donc, ce qui m'a contrarié dans la centaine de pages du récit proprement dit*, qui paradoxalement est un redoutable page-turner, c'est la propension de l'auteur à ne pas tenir compte des questions que ne manque pourtant pas de poser son intrigue.
Difficile en effet de croire que Molly, au moins à l'adolescence, n'interroge pas ses parents, de manière frontale, sur ce qui lui arrive (sous-entendu que cet absence d'interrogation favorise le suspense). Tout aussi étrange qu'une « boîte de sécurité » ait autant de pouvoir (sans parler de la somme que pourrait coûter les services requis). Et last but not least, il m'a été tout aussi difficile de croire à « la retraite » de sa mère. En outre, Tade Thompson semble avoir oublié l'amour adolescente de Molly lorsqu'il s'intéresse aux cas de Leon et de James (qui ne semblent là que pour évacuer manu militari ledit James).
Je reste vague à dessein pour quiconque lirait ces lignes sans avoir lu le récit en question, d'autant qu'il le mérite. Mais il n'en demeure pas moins que Tade Thompson me semble un peu trop désinvolte dès lors qu'un écueil risque d'enrayer sa belle mécanique.
Reste donc un récit enlevé, traduit par Jean-Daniel Brèque, dont la brièveté n'est pas seule raison qui m'a fait le lire d'une traite.
Si Tade Thompson est pour moi un nouveau venu (l'une des raisons qui m'a fait m'intéresser à sa novella), ce texte, tout aussi inégal que je le trouve, ne sera sûrement pas son dernier que je lirai. Car j'ai bien conscience qu'avec un autre auteur, les points que j'ai soulevés dans ma critiques auraient été absolument rédhibitoires.
Bref, pas tout à fait satisfait par la tournure de cette novella (dont l'intrigue m'est apparue bien trop artificielle), Tade Thompson reste néanmoins dans mes petits papiers, jusqu'à plus ample connaissance.
En tout cas Apophis a aimé [Pour en savoir +], tout comme Feydrautha [Pour en savoir +].
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* L'éditeur a eu la bonne idée de compléter la novella en titre d'une interview (très intéressante) de l'auteur. Le tout pour seulement 9,99 €, si vous optez pour la version dite « arbre mort ».
Je viens de le terminer, et les points que tu relèves m'ont aussi fait hausser les sourcils. J'imagine mal une ado ne pas poser mille questions à ses parents pour tenter de comprendre sa particularité et connaitre l'histoire de sa mère.
RépondreSupprimerDommage
En effet, néanmoins j'ai l'impression que nombre de lecteurs n'ont pour leur part, pas été choqués pas ces faiblesses.
SupprimerCette novella semble faire l'unanimité dans l'éloge.
Peut-être est dû au fait que cela soit dans la veine fantastique ? On ne recherche pas forcément d’explication rationnelle.
SupprimerQue le personnage accepte son sort sans jamais interroger son entourage est en effet une des faiblesses (pour ne pas dire incohérence) du scénario. Ce n'est pas la seule. D'ailleurs, si l'intrigue est basée sur une bonne idée, elle va souvent vers la facilité et n'est pas exploitée à sa juste valeur. Mais malgré cela, c'est une lecture assez addictive.
RépondreSupprimerOui, je trouve aussi que Tade Thompson sait raconter une histoire. Il arrive à faire illusion. [-_ô]
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