David Mitchell, romancier anglais, fait partie de ces auteurs dont on peut dire qu'ils sont des « rats qui construisent eux-mêmes le labyrinthe dont ils se proposent de sortir », d'après la belle définition de Raymond Queneau à propos des membres de l'OuLiPo.
Son dernier roman, que j'ai choisi de lire sous la très belle couverture de Charles-Étienne Brochu, pour les éditions ALTO, n'y déroge pas.
Ainsi son premier chapitre a-t-il d'abord paru sur Twitter™, entre le 13 et le 20 juillet 2014, pour le coup ici remanié, mais dont l'essence, & la scansion caractéristique de la plateforme bien connue a été en grande partie conservée. On y suit, en focalisation interne, la visite d'une jeune garçon qui accompagne sa mère à la « Slade House », cette maison sise Slade Alley, qui donne son titre au roman (dans sa version originale, et hexagonale aux éditions de L'Olivier). Laquelle visite sera suivie de quatre autres, par des personnages différents, espacées de 9 ans chacune.
Ce premier chapitre n'est pas la seule particularité du roman, puisqu'il a été pensée en lien direct avec son précédent : « L'Âme des horloges ». Précision peut-être inutile, puisque David Mitchell a déclaré que tous ses romans font, et feront partie d'un « über-novel ».
Autrement dit, tous ses écrits sont les parties distinctes mais inséparables d'un univers fictionnel partagé. À l'instar de ce qui se fait déjà depuis longtemps dans la BD étasunienne de super-héros, et que l'on appelle la « Continuité ».
Toutefois, qu'on se rassure, Cette maison se lit de manière tout à fait autonome.
Et surtout avec un plaisir avide et évident.
Les 272 pages, traduites par Manuel Berri se lisent quasiment d'une traite. David Mitchell y est tellement bon que j'ai rapidement oublié sa présence, immergé que j'étais dans chacun des cinq chapitres, sorte depersonnage présence supplémentaire au coté des différents protagonistes. Si le récit sait, en quelques mots, nouer un lien empathiques avec les uns et les autres, il est tout aussi capable de recréer les époques dans lesquelles il nous invite ; d'une manière tout aussi bluffante qu'en sont capables Nora & Jonah Grayer dans cette maison. Une manière d'associer le fond et la forme, en quelque sorte.
Alors, à l'exemple de Nathan et sa mère, de l'inspecteur Gordon Edmonds, de Sally, de la journaliste de Spyglass, et du docteur Iris Marinus-Fenby, je vous invite vous aussi à visiter « cette maison » ; d'autant que vous, vous en sortirez peut-être sain et sauf !?
Frissons littéraires garantis !
Son dernier roman, que j'ai choisi de lire sous la très belle couverture de Charles-Étienne Brochu, pour les éditions ALTO, n'y déroge pas.
Ainsi son premier chapitre a-t-il d'abord paru sur Twitter™, entre le 13 et le 20 juillet 2014, pour le coup ici remanié, mais dont l'essence, & la scansion caractéristique de la plateforme bien connue a été en grande partie conservée. On y suit, en focalisation interne, la visite d'une jeune garçon qui accompagne sa mère à la « Slade House », cette maison sise Slade Alley, qui donne son titre au roman (dans sa version originale, et hexagonale aux éditions de L'Olivier). Laquelle visite sera suivie de quatre autres, par des personnages différents, espacées de 9 ans chacune.
Ce premier chapitre n'est pas la seule particularité du roman, puisqu'il a été pensée en lien direct avec son précédent : « L'Âme des horloges ». Précision peut-être inutile, puisque David Mitchell a déclaré que tous ses romans font, et feront partie d'un « über-novel ».
Autrement dit, tous ses écrits sont les parties distinctes mais inséparables d'un univers fictionnel partagé. À l'instar de ce qui se fait déjà depuis longtemps dans la BD étasunienne de super-héros, et que l'on appelle la « Continuité ».
Toutefois, qu'on se rassure, Cette maison se lit de manière tout à fait autonome.
Et surtout avec un plaisir avide et évident.
Les 272 pages, traduites par Manuel Berri se lisent quasiment d'une traite. David Mitchell y est tellement bon que j'ai rapidement oublié sa présence, immergé que j'étais dans chacun des cinq chapitres, sorte de
Alors, à l'exemple de Nathan et sa mère, de l'inspecteur Gordon Edmonds, de Sally, de la journaliste de Spyglass, et du docteur Iris Marinus-Fenby, je vous invite vous aussi à visiter « cette maison » ; d'autant que vous, vous en sortirez peut-être sain et sauf !?
Frissons littéraires garantis !
(À suivre ....)
J'adore la construction des romans de Mitchell, je pense que je lirai celui-ci aussi !
RépondreSupprimerQuestion écriture, Mitchell est un artiste ; tu ne vas pas être déçu je pense.
SupprimerIl faut que je rattrape mon retard sur David Mitchell, à commencer par Cartographie des nuages
RépondreSupprimerToi, tu ne perds pas le nord !
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