Accéder au contenu principal

Chiens de guerre [Adrian Tchaikovsky / Henry-Luc Planchat]

« Je m’appelle Rex. Je suis un bon chien. »
Mais fait-on de la bonne littérature de genre avec un « bon chien » ? 
Je me suis posé la question pendant 320 pages, et la réponse est non en ce qui concerne le cas d'espèce traité ici. 
En effet Chiens de guerre, court (sans jeux de mots) bien trop de lièvres à la fois, et surtout n'en capture aucun. Adrian Tchaikovsky, s'il n'invente rien dans son roman, s'obstine à vouloir creuser l'aspect éthique de son intrigue, alors que visiblement il n'a rien à dire de plus sur le sujet qui n'ait déjà été dit. Ceci au détriment d'une intrigue intéressante. C'est creux, et en plus on s'ennuie ferme.

Ses personnages ne sauvent pas les meubles, et même Rex, qui a pourtant droit à un traitement de faveur, est un personnage en qui j'ai eu beaucoup de mal à m'intéresser. Miel qui occupe disons, la seconde place en terme de présence, est sûrement le personnage qui devient le plus incongru du roman, compte tenu du contexte. Même si la « Murène  » est près de lui ravir sa place. Le reste de la distribution joue les utilités.
Et dans ce peloton se détache Ellen Asanto, dans un rôle superfétatoire exemplaire, d'un roman qui n'en manque pourtant pas. Je trouve que dans ce cas particulier, Tchaikovsky a poussé le bouchon assez loin. C'en est presque comique.

             Reste que Adrian Tchaikovsky a eu le très bon goût de faire court. Et Denoël© celui d'avoir confié la couverture à Aurélien Police. 
Pour le reste, Chiens de guerre est un roman que j'aurais pu ne pas lire. 

Commentaires

  1. Ouch !
    Et moi qui voulais le lire, tu refroidis un peu mes ardeurs.
    Ceci dit, tu avais adoré La toile du temps que j'avais détesté, alors, peut-être que...
    Mais sa lecture devient tout de même moins prioritaire.

    RépondreSupprimer
  2. Oui, j'avais bien aimé "La Toile du temps", mais surtout j'ai l'impression que les critiques françaises sur "Chiens de guerre", sont plutôt très positives.
    La mienne doit être la seule qui n'en dit pas du bien. Autrement dit ne te fie pas trop à mes goûts [-_ô].

    (Un peu comme "Terra Ignota", dont je ne lis que des dithyrambes, alors que j'ai péniblement atteint la moitié ; pour finalement me rendre compte que c'était justement cet enthousiasme général qui motivait ma lecture, plutôt que l’ennuyeux roman d'Ada Palmer)

    RépondreSupprimer
  3. Etant novice dans ces thèmes ça pourrait peut-être le faire pour moi je trouve la thématique intéressante

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Triple frontière [Mark Boal / J.C. Chandor]

En même temps qu'un tournage qui devait débuter en 2011, sous la direction de K athryn B igelow, Triple frontière se verra lié à une tripotée d'acteurs bankables : S ean P enn, J avier B ardem, D enzel W ashington. Et même T om H anks. À ce moment-là, le titre est devenu Sleeping dogs , et d'autres noms circulent ( C hanning T atum ou encore T om H ardy). Durant cette période de valses-hésitations, outre M ark B oal au scénario, la seule constante restera le lieu où devrait se dérouler l'action. La « triple frontière » du titre est une enclave aux confins du Paraguay , du Brésil et de l' Argentine , devenue zone de libre-échange et symbole d'une mondialisation productiviste à fort dynamisme économique. Le barrage d' Itaipu qui y a été construit entre 1975 et 1982, le plus grand du monde, produirait 75 % de l’électricité consommé au Brésil et au Paraguay . Ce territoire a même sa propre langue, le « Portugnol », une langue de confluence, mélange d

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Wheelman [Frank Grillo / Jeremy Rush]

En partie produit, et surtout entièrement cornaqué par War Party™, la société de production de J oe C arnahan & de F rank G rillo, et magistralement interprété par ce dernier ; « Wheelman 2017 » repose sur la règle des 3 unités du théâtre dit classique :  • Unité temps : Une nuit.  • Unité d'action : Une attaque à main armée ne se déroule pas comme prévue.  • Unité de lieu : Une BMW E46  Autrement dit, 98% du film se déroule dans une voiture avec seulement F rank G rillo au volant et à l’écran. Son personnage n'interagit avec l'extérieur quasiment que via un téléphone portable.              Tourné à Boston en seulement 19 jours, pour un budget légèrement supérieur à 5 millions de dollars, « Wheelman » est, au moment des comptes, une péloche dégraissée et bien relevée.  D'entrée de jeu les premières minutes donnent le ton : « l'homme au volant » du titre a été embauché pour être chauffeur lors d'un braquage à main armée. Divorcé, sa fille adolescente, d