Tarte à la crème dès qu'il est question d’évoquer, d’une manière ou d’une autre, une bande dessinée faite d'histoires courtes d'horreur, les défuntes éditions EC Comics ne sont à l’évidence pas pour rien dans la création de « Lucy Loyd’s Nightmare ».
Référence totémique à un âge d’or d’une bande dessinée subversive donc, « Lucy Loyd’s Nightmare » n’a heureusement rien de servile à proposer.
Récits gigognes, mises en abyme, un Quatrième mur™ quasi absent, l'histoire de « Lucy Loyd’s Nightmare » est de celles qui ont - volontairement- conscience d'en être une. Jusqu’à pousser les auteurs à utiliser des pseudonymes rien moins qu’innocents.
La mise en récit, qui inventorie toute la grammaire de l'exercice de style, y ajoute une perspective à la cube de Necker, du meilleur effet.
En sus, un humour noir et grinçant macabre s’agrippe méchamment à la plupart des situations, qui s’enchaînent malgré tout sans temps mort.
Un sourire aux lèvres, on ne peut que constater le brio à l'œuvre en tournant chaque page. Avant de franchement se marrer devant l'énormité de l'entreprise.
Une lecture tout à fait recommandée, qui en outre fera la joie des plus jeunes. Surtout les âmes sensibles.
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