Sean Williams est un auteur de science-fiction australien que j’ai découvert au détour d’une excellente nouvelle, Éternité, traduite dans le recueil Science-Fiction 2007, à propos duquel j’avais parlé de Dommage collatéral de Kristine Kathryn Rusch, sur ce blog.
Comme Éternité, « Reconstitué » appartient à la Hard Sf, un courant qui fait de la science un personnage à part entière de l’intrigue, voire parfois, le personnage principal du roman où elle apparaît.
« Une menace n’était jamais une menace. C’était quelque chose que Jonah lui-même lui avait enseigné. Une menace était une erreur du criminel. Une menace était un indice. » Ici Sean Williams imagine un whodunit, tout à fait dans la tradition du genre, jusqu’à l’épilogue, mais entièrement basé sur une idée scientifique. Une science fiction pour l’instant, puisqu’il s’agit de la téléportation.
Traduit par Pascal Huot, dont j’ai pu lire après coup que son travail ne faisait pas l’unanimité, sauf contre lui, mais qui ne m’a pas gêné, ce roman de presque 500 pages est une enquête au sujet de plusieurs meurtres assez pervers plein de rebondissements et de fausses pistes comme il se doit.
Ambiance cyberpunk, un poil plombée (à mon avis) par un argot polyglotte qui n’apporte pas grand-chose, pour une intrigue à pas de loupe qui commence par la découverte d’un meurtre en « chambre close ».
Divertissant et captivant, « Reconstitué » conjugue avec une certaine réussite l'enquête policière à l'instar d'autrices comme Agatha Christie, et une science fiction assez pointue. Laquelle apporte un dépaysement qui fait toute la différence !
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