Roman policier « à la française » made in immédiat après-guerre, dont il copie avec brio le style et le langage argotique (sa marque de fabrique d'alors) « Pas de littérature ! » est aussi une course à l’échalote en forme d'exercice de style.
Si les nombreuses péripéties de l'histoire n'ont rien d'un enfumage, elles s'appuient et -surtout - mettent au jour des enjeux qui ne sont pas de simples divertissements tout en étant justement très divertissants.
Pêle-mêle : la collaboration bien sûr, le soft power étasunien qui ne s'appelait pas encore comme ça, le guerre froide et l'histoire de la Série noire™, à propos de laquelle Sébastien Rutés à une astucieuse théorie.
Pêle-mêle : la collaboration bien sûr, le soft power étasunien qui ne s'appelait pas encore comme ça, le guerre froide et l'histoire de la Série noire™, à propos de laquelle Sébastien Rutés à une astucieuse théorie.
Aux alentours du 9 avril 1950, Gringoire Centon, traducteur à la Série noire™ va se trouver engagé dans une enquête dont l'objet est le prête-plume, disparu, d'un truand légendaire de Paname.
Presque 260 pages plus tard toutes les réponses que cette aventures - qui ne manque pas de souffle - n'aura pas oublié de poser seront données.
Et plus encore !
« Pas de littérature ! » est un histoire qui capte bien l'idée du Milieu telle qu'on se l'imaginait à l'époque, grâce à la littérature (principalement américaine et traduite) et au cinéma ; presque un roman historique. Ce voyage dans un roman national largement fantasmé (ne l'est-il pas toujours ?) et aussi l’occasion d'une analyse originale de ses sources (ici, principalement la Série noire™), et comme je le disais, d'une théorie qui ne l'est pas moins.
Génial !
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