Successeur improbable et malpoli du SNIF, qui venait de fermer ses portes l'année précédente, le SCUM, lui aussi dirigé sous pseudonyme, déboule avec de nouvelles méthodes, plus inspirées par celles qu'utilise alors le prince Malko Linge (sexe + ultra-violence) que par l'esprit chevaleresque de la Table ronde qui caractérisait Langelot.
« La variole rouge1986 » qui porte bien mal son nom, comme le verront ceux qui liront cette première mission placée sous le patronage de Paul Kenny, pseudonyme maison (décidément) de Jean Libert & Gaston Vandenpanhuyse, censé remplacer Jean Bruce aux yeux des lecteurs du Fleuve Noir™ à partir de 1953, est la première mission du Spécial Commando Unlimited Mission.
Écrite (comme les suivantes) par David Rome, alias Joël Houssin (qu'on ne présente plus), qui avait alors fait des pieds et des mains pour avoir Laurent Melki, l'affichiste fétiche des vidéoclubs hexagonaux, pour signer les six couvertures que durera l'aventure des « enfants de salauds » du SCUM1986 - 1988, cette entrée en matière ne dénotera pas dans la bibliographie du sale gosse de ce qu'on appelait encore les « paralittératures ».
L'époque était néanmoins déjà à la mondialisation et au globish, et le SCUM, une officine de contre-terrorisme à vocation internationale, qui recrute ses mercenaires à l'aune de sa raison sociale, s'offrira tous les moyens d'arriver à ses fins.
Récit d'extrême mauvais goût, intrigue azimutée, et roman sous « roid rage », ce premier tome, dont je disais qu'il portait mal son titre, plie néanmoins sous le joug d'un politiquement correct© médiatico-politique très offensif depuis l'année précédente, en sacrifiant son élément le plus sulfureux.
Ce qui au demeurant le rend peut-être plus sympathiques que ses judas (même s'il ne faut exagérer).
Ceci étant, même si Joël Houssin a collaboré - plus tard - avec l'ennemi (la chaîne TF1™ pour ne pas la nommer) et si son manque d'estomac en l'espèce, montre les limites de celui qui déclarait « qu'il n'est jamais trop tard pour aller trop loin », force est de reconnaitre que « La variole rouge » est toujours un puissant, et hautement recommandable, remède à la bien-pensance progressiste actuelle.
Peut aussi servir à allumer son barbecue.
(À suivre .....)
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