…. R écit très agréablement ficelé aux personnages plus vrais que nature, les deux premiers tomes de Maggy Garrisson séduisent aussi grâce au soin apporté à la mise en couleur et au découpage des planches. S téphane O iry travaille l’éclairage de chaque case avec beaucoup de précision, soigne le modelé des formes, et utilise une palette de couleurs et de valeurs qui se substitue aux récitatifs d’ambiance avec beaucoup de réussite. L’encrage n’est pas en reste, à charge pour lui de donner de la texture, d’ajouter des ombres, ou d’accentuer l’expressivité d’un visage. L’utilisation, avec une certaine constance, d’un gaufrier de 12 cases évite contre toute attente le sentiment de monotonie que l’on est en droit d’en attendre, pour induire à la place une sensation d’immersion tout à fait stupéfiante. L ewis T rondheim fait semble-t-il, pleinement confiance à son dessinateur pour exprimer les sentiments qui traversent les personnages, et à son storytelling ...