Accéder au contenu principal

Warlock (Greg Pak/Charlie Adlard) Marvel 2004

…. Mini-série sans lendemain ?
Série à suivre sanctionnée par de mauvaises ventes entraînant son arrêt après seulement quatre numéros ?

Toujours est-il que si Warlock (2004-2005) propose quelques idées intéressantes, le tout est - de mon point de vue toujours - inutilement compliqué, et perd tout aussi inutilement son temps à tourner autour du pot (surtout s'il s'agit dès le départ d'une mini-série). 
Le premier numéro, avec une tentative de commentaire sur le héros éponyme de la série notamment - et par extension sur certains personnage dominants de la culture occidentale - est le plus réussi ; et la révélation finale - esquissée par ailleurs dés le début - était prometteuse (et attendue), bien que très tirée par les cheveux. 
Elle n’aura à ma connaissance aucun lendemain. 

C’est aussi ce qui aurait pu arriver à l’univers Marvel.
.... En effet, un personnage quasi divin tel que Warlock - sciemment créé dans le but de changer le monde et de le rendre meilleur - porte en lui la fin programmée d’un univers qui repose essentiellement comme c’est le cas ici, sur la confrontation violente de ses super-héros et de ses super-vilains (quand ce n’est pas entre super-héros qu’a lieu l’explication de gravures). 
Impossible dès lors de croire qu’il tolérerait très longtemps l’entropie nécessaire à la diégèse marvelienne caractérisée qui plus est par une expansion continue (et nécessaire). 
Et de surcroît placée sous la juridiction de la continuité. 
Entre le premier numéro, plutôt intéressant donc et la prometteuse chute qui ne dépareillerait pas dans l’univers actuel très « after pop », de la Maison des Idées, la série pédale gentiment dans la semoule, sans que cela soit pour autant désagréable, en recyclant sans grande originalité des questions liées à son personnage principal.
Le milieu ambiant dans lequel tout cela se déroule emprunte une partie de ses idées au film Matrix, d’une façon surtout ironique, sans que cela aboutisse à quoi que ce soit de vraiment neuf. 

Reste un imperceptible soupçon que l'univers dans laquelle se déroule cette histoire n'est pas, du moins au début l'univers 616 (autrement dit l'univers principal de l'éditeur), et l'impression que Greg Pak navigue un peu a vue. 
J'en veux pour preuve le retournement de situation final qui semble être un deus ex machina de la plus belle eau. Ou une tentative de la dernière chance de terminer l'histoire sur une fin sinon satisfaisante du moins suffisamment saisissante (à l'époque) pour faire oublier l'impression d'avoir survolé son sujet sans jamais atterrir ?
…. Dessinée plutôt joliment par Charlie Adlard sous des couvertures de J. H. Williams III – qui s’est aussi chargé du nouveau design du héros – la série était peut-être un peu trop ambitieuse pour le scénariste débutant qu’était alors Greg Pak.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Triple frontière [Mark Boal / J.C. Chandor]

En même temps qu'un tournage qui devait débuter en 2011, sous la direction de K athryn B igelow, Triple frontière se verra lié à une tripotée d'acteurs bankables : S ean P enn, J avier B ardem, D enzel W ashington. Et même T om H anks. À ce moment-là, le titre est devenu Sleeping dogs , et d'autres noms circulent ( C hanning T atum ou encore T om H ardy). Durant cette période de valses-hésitations, outre M ark B oal au scénario, la seule constante restera le lieu où devrait se dérouler l'action. La « triple frontière » du titre est une enclave aux confins du Paraguay , du Brésil et de l' Argentine , devenue zone de libre-échange et symbole d'une mondialisation productiviste à fort dynamisme économique. Le barrage d' Itaipu qui y a été construit entre 1975 et 1982, le plus grand du monde, produirait 75 % de l’électricité consommé au Brésil et au Paraguay . Ce territoire a même sa propre langue, le « Portugnol », une langue de confluence, mélange d

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Big Wednesday (John Milius)

Une anecdote circule au sujet du film de J ohn M ilius, alors qu'ils s’apprêtaient à sortir leur film respectif ( La Guerre des Etoiles , Rencontre du Troisième Type et Big Wednesday ) G eorge L ucas, S teven S pielberg et J ohn M ilius  auraient fait un pacte : les bénéfices de leur film seront mis en commun et partagés en trois. Un sacré coup de chance pour M ilius dont le film fit un flop contrairement aux deux autres. Un vrai surfeur ne doit pas se laisser prendre au piège de la célébrité  Un vrai surfeur ne doit pas se sentir couper des siens. Il ne doit pas courir derrière les dollars, ni gagner toutes les compétitions. [..] M idget F arrelly champion du monde de surf 1964  ... Big Wednesday est l'histoire de trois jeunes californiens dont la vie est rythmée par le surf ; on les découvre en pleine adolescence au cours de l'été 1962, et nous les suivrons jusqu'à un certain mercredi de l'été 1974.   L'origine du surf se perd dans la nuit des