... Corto Maltese est à la fois idole, marchandise et probablement un objet de culte ; et si Hugo Pratt sera toujours le carbone 14 des aventures du marin Maltais, demandons-nous, l'espace d'un instant, si l'origine a toujours raison sur le présent ?
En tout cas, avec Sous le Soleil de minuit, Juan Díaz Canales & Rubén Pellejero adaptent avec beaucoup de brio et de respect l'impédance de leur histoire à l'héritage de leur aîné, et il faudrait être de marbre pour le rester devant cet album qui par ailleurs, défie toute monotonie.
Rubén Pellejero & Juan Díaz Canales promènent tout au long de leur histoire un pur corps de fiction dans un environnement où l'espace et le temps s'ouvrent à un contrat et une esthétique de type documentaire.
Et, paradoxalement, en regardant bien le cadre où nous évoluons, on peut se rendre compte qu'il tient énormément de la fiction.
"Nous vivons au sein d'un gigantesque roman" comme le dira fort justement J. G. Ballard.
On sait par ailleurs, depuis Paul Veyne & Gilbert Durand que le sermo mythicus, le récit mythique, le récit du romancier et le récit de l'historien n'ont pas de différences de nature mais plutôt de degrés.
Hugo Pratt le savait déjà, et Rubén Pellejero & Juan Díaz Canales ne l'ont pas oublié ; eux qui font se croiser Jack London (Pour en savoir +), Waka Yamada, Matthew Henson, Frank Slavin & Corto Maltese.
Tous ces éléments concourent selon moi, à une profonde immersion où l'on s'abstrait du monde tout en y participant.
Une véritable gageure, fort réussie au demeurant
En conclusion, on nous dit souvent qu'il n'y a rien de neuf sous le soleil, c'est peut-être vrai, mais sous celui de minuit [-_ô] il y a un très bel album & une magnifique reprise que si j'ose dire, notre duo gagne haut la main dès le premier round !
En tout cas, avec Sous le Soleil de minuit, Juan Díaz Canales & Rubén Pellejero adaptent avec beaucoup de brio et de respect l'impédance de leur histoire à l'héritage de leur aîné, et il faudrait être de marbre pour le rester devant cet album qui par ailleurs, défie toute monotonie.
Rubén Pellejero & Juan Díaz Canales promènent tout au long de leur histoire un pur corps de fiction dans un environnement où l'espace et le temps s'ouvrent à un contrat et une esthétique de type documentaire.
Et, paradoxalement, en regardant bien le cadre où nous évoluons, on peut se rendre compte qu'il tient énormément de la fiction.
"Nous vivons au sein d'un gigantesque roman" comme le dira fort justement J. G. Ballard.
On sait par ailleurs, depuis Paul Veyne & Gilbert Durand que le sermo mythicus, le récit mythique, le récit du romancier et le récit de l'historien n'ont pas de différences de nature mais plutôt de degrés.
Hugo Pratt le savait déjà, et Rubén Pellejero & Juan Díaz Canales ne l'ont pas oublié ; eux qui font se croiser Jack London (Pour en savoir +), Waka Yamada, Matthew Henson, Frank Slavin & Corto Maltese.
Tous ces éléments concourent selon moi, à une profonde immersion où l'on s'abstrait du monde tout en y participant.
Une véritable gageure, fort réussie au demeurant
En conclusion, on nous dit souvent qu'il n'y a rien de neuf sous le soleil, c'est peut-être vrai, mais sous celui de minuit [-_ô] il y a un très bel album & une magnifique reprise que si j'ose dire, notre duo gagne haut la main dès le premier round !
Tout à fait le genre d’événement qui ne peut que donner envie d'en lire plus ( un quatorzième tome par exemple), mais aussi de se replonger dans ceux du maître lui-même.
... En bonus, je vous propose un entretien avec Hugo Pratt conduit par Numa Sadoul et qui date du siècle dernier et plus précisément de 1976.
Il est extrait de la revue Les Cahiers de la Bande Dessiné (n°32 - janvier 1977) ...
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