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L'Écorcheur [Neal Asher / Jean-Pierre Pugi]

Aux marches du Polity, une vaste civilisation interplanétaire gouvernée par des Intelligences Artificielles, il y a Spatterjay une planète hostile recouverte par les océans.


 « My aim is to tell a story and to entertain. » 

            « L’Écorcheur » est le premier tome d’une des nombreuses sous-séries qui composent l’univers du Polity, que construit patiemment Neal Asher depuis plus de vingt ans.
La chronologie interne de cet univers le place en 15ème position sur les dix-huit romans recensés du cycle. Néanmoins, à en croire l'auteur et ma propre lecture de « L’Écorcheur », chacun des romans semble disposer d’une autonomie propre. Même si j’imagine que chaque mini-série entretient une continuité interne minimum. 
            « L’Écorcheur » est un planet opera où chaque goutte d’encre exsude le plaisir qu'a l’auteur à nous faire partager son enthousiasme pour ce qu’il écrit. 
Exotisme, puissance de feu, sense of wonder, rien ne manque à « L’Écorcheur » pour être un roman d’évasion réussi. Chaque aspect y fait l’objet d’un décentrement par rapport à quoi nous attendre. Concentration garantie !
Neal Asher y convoque également au moins une question existentielle. 
            Connue en philosophie sous le nom de « bateau de Thésée », cette expérience de pensée prendra bien évidement chez l'anglais un aspect plus terre-à-terre, plus organique. 
Ce qui n’empêchera en rien la confrontation existentielle d'avoir lieu. 

            Planet opera maritime, roman d’épouvante également, « L’Écorcheur » tout en développant une intrigue modulaire autonome, plante les indices d’un univers bien plus vaste qui ne demande qu’à se développer. C’est bourré d’idées et d’énergie. En plus d’être intense, « L’Écorcheur » se complique d’intentions symphoniques et humaines. 
Un roman dont les différents points de vue et la vision panoramique restent une boussole sûre pour n’importe quel lecteur. 
Pas besoin d’avoir fait planet opera ou « postcyberpunk » en première langue pour s'y sentir à l'aise, le goût de l’évasion suffit ! 
Publié chez Fleuve Noir™ et ensuite Pocket™, les couvertures de ce roman, respectivement de Stephan Martinière et de Marc Simonetti donnent un aperçu assez précis sur ce qu'il offre. 

(À suivre ....)

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