Alors même que j'ai laissé tomber la bande dessinée de super-héros, à cause notamment de la prolifération des crossovers et autres events incessants, j'y replonge de temps à autre malgré tout. Si les nombreuse déconvenues ne font rien pour m'y retenir, certaines séries offrent cependant plus de satisfactions que de déplaisir. Spider-Woman [Pour en savoir +] de Karla Pachaco & Pere Perez par exemple, ou vraisemblablement donc « Task Force Z » au vu des quatre premiers numéros que j'ai lus.
L'accroche est assez simple : la Task Force Z en question est un succédané de la (maintenant) célèbre Suicide Squad [Pour en savoir +], en mode zombie.
Si cette maxi-série est la conséquence du « A-Day » (ne me demandez pas de quoi il s'agit), et que son lancement a fait l'objet d'une histoire de complément publiée en trois parties dans les Detective Comics n° 1041 à 1043, entrer de plain-pied dans le premier numéro de la série en cours, sans passer par tous ces préambules, n'est finalement pas très gênant.
Comme pour son aînée (elle-même inspirée du film d'Aldrich), la série de Matthew Rosenberg, dessinée par Eddy Barrows (un bonus indéniable), place à la tête de l'équipe un personnage qui ne partage pas la particularité de ceux qu'il commande.
Jason Todd, alias Red Hood (et ex Boy Wonder), est donc entouré de Bane, Man-Bat, The Arkham Knight, Sundower & Mr Bloom ; une théorie de super-vilains dont la résurrection a été rendue possible grâce à un élément qui appartient depuis longtemps à l'environnement des titres de la Bat-family™.
Plutôt lisible, une prouesse par les temps qui courent, cette version train fantôme des « douze salopards » est cornaquée de main de maître par Matthew Rosenberg, dont le rôle s'apparente à celui d'un dompteur chargé de donner le rythme à des personnages qui connaissent bien leur rôle. Tantôt adjuvants, tantôt antagonistes ces Fregoli du retournement de veste servent avec implication une intrigue qui fonctionne par antipéristase. Mélange baroque de complexité et de naïveté, la Task Force Z procure - sans s'économiser - tout ce que son contrat de lecture laissait espérer.
Presque un exploit. <sourire>
(À suivre .....)
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