... Si depuis qu'Alice est allée au Pays des Merveilles le monde dans lequel elle vivait a bien changé pour devenir celui dans lequel nous vivons, le Pays des Merveilles s'est lui aussi transformé, modernisé.
Il est devenu plus merdeilleux que merveilleux.
Alice Hamilton jeune américaine professeur de judo va l'apprendre à ses dépends lorsqu'elle se trouvera propulsée "de l'autre côté du miroir" à la recherche de son amant, Jack Chase, enlevé sous ses yeux.
La Reine de cœur qui est à la tête du Pays des Merveilles dirige un casino sur lequel repose l'économie du pays.
Un casino pour le moins particulier puisqu'il produit des élixirs qui lui permettent de tenir les habitants du Pays des Merveilles sous son joug despotique .
Ces élixirs ont besoin d'une matière première qui se trouve être les habitants de notre monde ; à cet effet des commandos sont dépêchés afin d'en kidnapper des spécimens. Cependant pour passer d'un monde à l'autre il faut un miroir et une bague, et cette derniére est devenue la propriété d'Alice Hamilton et l'enjeu d'une lutte de pouvoir.
... Je n'ai pas bien en mémoire les deux contes que Lewis Carroll a consacrés à la jeune Alice mais il me semble que nombre d'éléments sont utilisés dans la mini série de deux fois 1 heures 30 proposée par la chaîne américaine. Rien de plus normal me direz-vous, certes ....
La plupart d'entre eux sont adaptés au nouveau contexte moderne du Pays des Merveilles mais certains sont gardés en l'état, ce qui créé une ambiance à la fois étrange, inquiétante et ma foi, fort réussie.
On remarquera ainsi la transposition trait pour trait d'un dessin de John Tenniel pour l'un des personnages et à contrario, Alice (2009) offre une belle transformation pour la Chenille du conte en chef de la Résistance, ou une libre interprétation de la scène où notre héroïne devient une géante dans une maison, plutôt bien vue.
Cependant Alice (2009) utilise aussi des personnages qui rappellent d'autres figures romanesques, tel un Chevalier Blanc pour le coup subtil croisement ente Don Quichotte et le baron de Münchhausen (mais peut-être était-ce déjà le cas dans l'œuvre de Carroll ?).
La mini série cite astucieusement Matrix, film qui ne se privait pas de citer l'œuvre originale de Charles Lutwidge Dodgson.
D'une manière générale si Alice (2009) modernise le contexte de l'aventure, elle n'en oublie pas pour autant ses origines et construit son intrigue en utilisant les archétype et les passages "obligés" du conte de fées.
Et c'est heureux car ça marche du tonnerreCette nouvelle mouture des aventures de la jeune héroïne n'est pas sans rappeler, pour tenter de donner une idée sans trop en dévoiler, la série Chapeau Melon & Bottes de Cuir. Ce subtil précipité d'étrangeté, de burlesque, de personnages étonnants (qui n'étonnent que le téléspectateurs), de situations farfelues, d'humour noir et de mauvais esprit.
... Or donc, du rythme et une interprétation de bon aloi ajoutés aux éléments précédemment décrits font de cette Alice au pays des merveilles du 21° siècle un divertissement que j'ai pour ma part trouvé particulièrement distrayant et imaginatif.
J'en ai entendu parlé, mais je ne l'ai pas encore vue. Ton article donne encore plus envie.
RépondreSupprimerA noter la sortie cet hiver d'une nouvelle édition de "De l'Autre Côté du Mirroir" chez Métamorphoses illustrée par la talentueuse Lostfish.
j'ai 12 ans bientôt 13 et je me rappellait que quand je devai avoir environ 7 ans j'avais vu cette série puis j'ai oublié la série... puis quand j'ai vu le film alice au pays des merveilles sa ma rapellé la série et la je suis tombé sur ce site !
RépondreSupprimerBienvenue tovarich !
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