Accéder au contenu principal

Science-Faërie

.. Avec Tempête d'une nuit d'été Poul Anderson réussit un excellent roman d'aventure qui se déroule en grande partie sur l'île de la perfide Albion aux alentours de 1644.
Mais un 17ième siècle largement revisité.
Car on y trouve déjà, des locomotives et des voies ferrées et comme son titre l'indique, la magie et le fantastique font parties intégrantes de ce monde que s'amuse à créer Poul Anderson.
Obéron et Titania côtoient donc le progrès en marche, et si pour certains la taverne du Vieux Phénix a tout d'une apparition magique d'autres tentent une approche plus rationnelle (Cf. Introduction aux mathématiques paratemporelles de Sokolnikoff) en ce qui la concerne.



Même si dans le cas présent cette approche rationnelle émane d'une jeune femme qui vient d'un monde où son père est un loup-garou et sa mère une sorcière (Voir Opération Chaos du même auteur).
Univers parallèles, uchronie, steampunk, fantasy Poul Anderson mêle habilement plusieurs "genres" pour un roman extraordinairement captivant et somme toute un peu old school.
.. Traduit de main de maître par Patrick Marcel, vendu avec deux postfaces dont une de Jacques Goimard et une très belle couverture de Wojtek Siudmak, Tempête d'une nuit d'été mérite largement d'embarquer pour ses 300 et quelques pages avec à la barre le brillant capitaine Anderson décoré sept fois du prix Hugo.


Les illustrations du billet sont de Kevin O'Neil & de Bryan Talbot.

Commentaires

  1. Tiens, pas lu celui-là.

    Mais dans le genre, je recommande vivement le Gloriana, de Moorcock. Une fantaisie élizabéthaine goûtue et baroque.

    RépondreSupprimer
  2. Recommandation prise en considération.

    RépondreSupprimer
  3. C'est pas le même genre: GLORIANA est une excellente fantasy baroque et perverse qui démontre que Michael Moorcock a toujours adoré les livres de Mervyn Peake (ce dont il ne s'est jamais caché), tandis que TEMPETE D'UNE NUIT D'ETE est une bonne vieille uchronie des familles où William Shakespeare a rapporté une vérité littérale. Tout le reste, l'avancement de la science par rapport à notre univers, tout comme l'existence du peuple des fées, découle logiquement de ce premier postulat.

    J'aimerais bien réviser la trado, je crois que c'était le premier roman que j'ai traduit, si l'on ne compte pas la mise en jambes d'une novelisation de DR WHO.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Juste cause [Sean Connery / Laurence Fishburne / Ed Harris / Kate Capshaw]

« Juste Cause 1995 » est un film qui cache admirablement son jeu.             Paul Armstrong , professeur à l'université de Harvard (MA), est abordé par une vieille dame qui lui remet une lettre. Elle vient de la part de son petit-fils, Bobby Earl , accusé du meurtre d'une enfant de 11 ans, et qui attend dans le « couloir de la mort » en Floride . Ce dernier sollicite l'aide du professeur, un farouche opposant à la peine capitale.   Dès le départ, « Juste Cause 1995 » joue sur les contradictions. Ainsi, Tanny Brown , « le pire flic anti-noir des Everglades », dixit la grand-mère de Bobby Earl , à l'origine de l'arrestation, est lui-même un africain-américain. Ceci étant, tout le film jouera à remettre en cause certains a priori , tout en déconstruisant ce que semblait proposer l'incipit du film d' A rne G limcher. La déconstruction en question est ici à entendre en tant que la mise en scène des contradictions de situations dont l'évidence paraît pour

Nebula-9 : The Final Frontier

... Nebula-9 est une série télévisée qui a connu une brève carrière télévisuelle. Annulée il y a dix ans après 12 épisodes loin de faire l'unanimité : un mélodrame bidon et un jeu d'acteurs sans vie entendait-on très souvent alors. Un destin un peu comparable à Firefly la série de J oss W hedon, sauf que cette dernière bénéficiait si mes souvenirs sont bons, de jugements plus louangeurs. Il n'en demeure pas moins que ces deux séries de science-fiction (parmi d'autres telle Farscape ) naviguaient dans le sillage ouvert par Star Trek dés les années 60 celui du space opera . Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction W ilson T ucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" ( M ich