Accéder au contenu principal

Shazamatrix

... M'abandonnant au spectacle de Matrix Revolution version dezionized, quelle ne fut pas ma stupeur d'éprouver une sensation de déjà vu !

Là, devant moi, sur mon écran, Neo affrontait l'agent Smith sous une pluie diluvienne. Les cieux, marbrés de zébrures électriques accueillaient les deux ennemis jurés ....



Et là, mon esprit tel un vigoureux saumon a remonté le courant du temps et de l'espace, explorant leurs moindres replis jusqu'à trouver l'accès à la mer des possibles.

Certes la trilogie Matrix n'est pas avare de citations : de Platon à Superman en passant par Baudrillard ; des auteurs n'ont pas hésité à déclarer qu'il y avait de troublantes ressemblances avec leur œuvre, tel Grant Morrison avec son magnum opus Les Invisibles.

Superman ?
Alors what's up Doc ?

... Pour ma part, cet ultime combat entre l'Élu et le programme conscient, m'a évoqué celui qui opposa Marvelman à son ancien sidekick Kid Marvelman au début des années 80.


Même ambiance de fin du monde, même violence des échanges , certains plans de Matrix Revolution sont, dirait-on directement inspirés des pages dessinées par Gary Leach.

Jusqu'au rapport entre les deux protagonistes qui, s'il est différents dans la forme est d'une étonnante proximité dans le fond.


Même le terme du combat garde un air de cousinage : d'un côté Kid Marvelman redevient un enfant et l'agent Smith qui se rend compte qu'il a déjà vécu semblable situation et prend conscience qu'il va perdre (une nouvelle fois ?) balbutie et, toute sa morgue et son assurance envolées ressemble plus que jamais à un gamin pris en faute.








... Mais ce n'est pas tout, l'histoire même de Marvelman, le personnage semble avoir déteint sur Matrix.

Laissez-moi vous résumer les grandes lignes de ses origines, ou comment Mike Moran est devenu





... Dans les années 50 Mike Moran est une jeune orphelin qui pour gagner sa vie travaille dans journal comme grouillot. Alors qu'il a quatorze ans, une nuit, un être lui apparaît dans un torrent de lumière : Guntag Barghelt. C'est un astrophysicien "que ses recherches ont mené bien au-delà des préoccupations du simple mortel".



La clé de l'harmonie universelle est à sa disposition au travers d'un mot qui confére à celui qui le prononce une puissance divine. Mike Moran a été choisi pour en être le détenteur, grâce à son courage et à son honeté ; il lui suffira de prononcer KIMOTA .... pour devenir Marvelman "le champion de la justice et l'ennemi du mal", capable de voler, d'une force incroyable ... invulnérable !

Plus tard il sera rejoint par Young Marvelman puis par Kid Marvelman.


Pendant des années ils vont affronter à eux trois les bandits les plus étranges de tous les temps que la planète Terre ait portés ...


.... jusqu'en 1963 ...



Sauf que tout ceci est faux ou presque !

Mike Moran a été le cobaye d'une expérience menée par les services secrets britanniques, le projet Zarathoustra.

... Dans les années 50 un vaisseau spatial venant d'une autre galaxie s'est écrasé en Grande Bretagne. Si le pilote est mort lors de l'accident il a néanmoins été possible de l'étudier ainsi que la technologie extraterrestre du vaisseau.



À partir de là est né le projet Zarathoustra, créer une réplique, un être humain à partir d'une seule cellule prélevée sur un donneur : Mike Moran un jeune orphelin.
Cette réplique à l'ADN modifié dispose d'un corps et d'un cerveau mais elle est dénuée de conscience propre. Elle est en outre dotée de capacités surhumaines.

On a implanté un déclencheur infra-spatial dans le cerveau du donneur et de sa réplique, celle-ci est envoyé dans l'infra-espace ou elle demeure connectée à son alter ego humain par l'intermédiaire du déclencheur.


Quand ce dernier est activé, le corps humain est déplacé vers l'infra-espace, tandis que celui de sa réplique arrive dans notre continuum. C'est à ce stade que la conscience du donneur est transférée dans sa réplique.

Deux corps une conscience.

Le déclencheur est activé par la prononciation d'un mot clé post-hypnotique : KIMOTA !


Le programme de para-réalité

... Afin d'exercer un contrôle total sur les pensées et les motivations du sujet de l'expérience, potentiellement dangereux et en tout cas aux capacités hautement destructrices, un système de de réalité entièrement artificielle a été conçu. Il a été ensuite entièrement introduit dans son inconscient alors qu'il était sous sédatif.
Le monde irréel ainsi programmé a fourni une explication pseudo-rationnelle à l'existence d'un surhomme : un scénario enfantin mais efficace, donner à croire qu'un être semi mythique Guntag Borghelm avait fait de lui, Mike Moran un super-héros. Ces idées ont été injectées dans son esprit grâce à la technologie extraterrestre.



À l'aide d'un banc hallucinatoire les réactions de Marvelman sont testées "à blanc" un peu comme dans un simulateur de vol. Ce programme de réalité virtuelle dirait-on aujourd'hui a été long et exhaustif puisqu'il a duré ... huit ans.
Cette opération secrète était placée sous les compétences et l'autorité du professeur Émile Gargunza.

... D'autres correspondances peuvent aisément être démontrées entre Marvelman et Neo, toutefois avoir un marteau pour seul outil donne à voir des clous partout.

D'autant que si l'ADN de Neo contient une (ou plusieurs) cellule de Marvelman, celui-ci a largement hérité d'une bonne partie du patrimoine (génétique) de Captain Marvel, lui-même taillé sur le modèle de Superman, un habitant de la planète Krypton dont je ne serais pas étonné d'apprendre qu'elle a été visitée par Doc Savage.


En tout état de cause de Doc savage à Neo voici un véritable cas d'école et une belle illustration de la puissance de la résonance morphique.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Juste cause [Sean Connery / Laurence Fishburne / Ed Harris / Kate Capshaw]

« Juste Cause 1995 » est un film qui cache admirablement son jeu.             Paul Armstrong , professeur à l'université de Harvard (MA), est abordé par une vieille dame qui lui remet une lettre. Elle vient de la part de son petit-fils, Bobby Earl , accusé du meurtre d'une enfant de 11 ans, et qui attend dans le « couloir de la mort » en Floride . Ce dernier sollicite l'aide du professeur, un farouche opposant à la peine capitale.   Dès le départ, « Juste Cause 1995 » joue sur les contradictions. Ainsi, Tanny Brown , « le pire flic anti-noir des Everglades », dixit la grand-mère de Bobby Earl , à l'origine de l'arrestation, est lui-même un africain-américain. Ceci étant, tout le film jouera à remettre en cause certains a priori , tout en déconstruisant ce que semblait proposer l'incipit du film d' A rne G limcher. La déconstruction en question est ici à entendre en tant que la mise en scène des contradictions de situations dont l'évidence paraît pour

Nebula-9 : The Final Frontier

... Nebula-9 est une série télévisée qui a connu une brève carrière télévisuelle. Annulée il y a dix ans après 12 épisodes loin de faire l'unanimité : un mélodrame bidon et un jeu d'acteurs sans vie entendait-on très souvent alors. Un destin un peu comparable à Firefly la série de J oss W hedon, sauf que cette dernière bénéficiait si mes souvenirs sont bons, de jugements plus louangeurs. Il n'en demeure pas moins que ces deux séries de science-fiction (parmi d'autres telle Farscape ) naviguaient dans le sillage ouvert par Star Trek dés les années 60 celui du space opera . Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction W ilson T ucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" ( M ich