« Après des milliards de kilomètres à travers l'espace l'Ikarie est sur le point d'atteindre et le terme de son voyage, et les confins de l'univers. Mandaté par le Conseil Mondial de l'Espace, cette "ville" dont la construction a été réalisée en orbite autour de la Terre transporte quatorze habitants partis chercher la vie sur les planètes d'Alpha du Centaure. »
Ne serait-ce que par curiosité, et pas opportunité si je puis dire. Ce film étant désormais disponible dans sa version d'origine et en VOSTFR.
Évitez toutefois celle proposée sous le titre de Voyage to the end of the universe, passablement remontée par nos amis d'outre-Atlantique (On peut d'ailleurs voir sur Youtube un générique où même les noms ont été américanisés).
Débutant in medias res, le film laisse rapidement place à un long flashback qui se terminera par la conclusion de la scène d'ouverture, et par la fin du voyage de l'Ikarie. On est loin, très loin de Flash Gordon ou de La Guerre des Étoiles avec ce film tchécoslovaque datant de 1963.
J'avais lu que des critiques avaient noté des similitudes avec 2001 L'Odyssée de l'Espace ou encore Solaris, pour vous donner une idée du rythme. Et ce n'est pas faux.
Pour ce denier ce n'est guère étonnant, puisque d'aucuns avancent qu'Ikarie XB1 s'inspire du roman de Stanislas Lem (non crédité au générique) Oblock Magellana, l'auteur polonais de science-fiction qui a justement écrit le roman dont s'inspire le film de Tarkovski.
Or donc, il est amusant de constater également des similitudes avec Commando Spatial, la série télévisée de 1966. Que ce soit au niveau des décors ; extrêmement dépouillés et froid, de la danse que l'on pratique. Hé oui, en 2163 on sait encore s'amuser (tout comme en l'an 3000 pour Commando Spatial).
En tout cas un soins particulier a visiblement été apporté à ces décors, aux vaisseau ou aux combinaisons spatiales ; ainsi qu'aux déplacements en apesanteur. Et d'une manière générale à la vie dans l'espace et à ses conséquence sur la biologie humaine et sa psychologie. En tout état de cause, les décorateurs et les accessoiristes n'ont pas à rougir de leur travail.
On remarquera une petite critique du 20ième siècle dans une scène séquence pour le moins étonnante, d'autant plus étonnante qu'elle n'entraine aucune question de la part de l'équipage, et donc aucune explication pour le spectateur.
Cette critique me semble d'ailleurs plus être celle de l'Occident (entendre capitaliste), mais c'est de bonne guerre, et justifiée. Du moins en regard des arguments soulevés.
En outre, mais cela n'est peut-être qu'une coïncidence, Icarie est aussi le nom d'une utopie imaginée par Étienne Cabet, reposant sur des principes disons communistes.
En définitive, même si j'ai largement préféré Planeta Blur, pour rester du même côté du Mur et vers la même époque, l'amateur de science-fiction ne devrait pas bouder sa chance et tenter l'aventure (cérébrale) d'Ikarie XB1.
Ne serait-ce que par curiosité, et pas opportunité si je puis dire. Ce film étant désormais disponible dans sa version d'origine et en VOSTFR.
Évitez toutefois celle proposée sous le titre de Voyage to the end of the universe, passablement remontée par nos amis d'outre-Atlantique (On peut d'ailleurs voir sur Youtube un générique où même les noms ont été américanisés).
Bravo pour votre travail
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