Accéder au contenu principal

IKARIE XB1

« Après des milliards de kilomètres à travers l'espace l'Ikarie est sur le point d'atteindre et le terme de son voyage, et les confins de l'univers. Mandaté par le Conseil Mondial de l'Espace, cette "ville" dont la construction a été réalisée en orbite autour de la Terre transporte quatorze habitants partis chercher la vie sur les planètes d'Alpha du Centaure. »

      Débutant in medias res, le film laisse rapidement place à un long flashback qui se terminera par la conclusion de la scène d'ouverture, et par la fin du voyage de l'Ikarie. On est loin, très loin de Flash Gordon ou de La Guerre des Étoiles avec ce film tchécoslovaque datant de 1963.

J'avais lu que des critiques avaient noté des similitudes avec 2001 L'Odyssée de l'Espace ou encore Solaris, pour vous donner une idée du rythme. Et ce n'est pas faux.
Pour ce denier ce n'est guère étonnant, puisque d'aucuns avancent qu'Ikarie XB1 s'inspire du roman de Stanislas Lem (non crédité au générique) Oblock Magellana, l'auteur polonais de science-fiction qui a justement écrit le roman dont s'inspire le film de Tarkovski.


       Or donc, il est amusant de constater également des similitudes avec Commando Spatial, la série télévisée de 1966. Que ce soit au niveau des décors ; extrêmement dépouillés et froid, de la danse que l'on pratique. Hé oui, en 2163 on sait encore s'amuser (tout comme en l'an 3000 pour Commando Spatial).

En tout cas un soins particulier a visiblement été apporté à ces décors, aux vaisseau ou aux combinaisons spatiales ; ainsi qu'aux déplacements en apesanteur. Et d'une manière générale à la vie dans l'espace et à ses conséquence sur la biologie humaine et sa psychologie. En tout état de cause, les décorateurs et les accessoiristes n'ont pas à rougir de leur travail. 

On remarquera une petite critique du 20ième siècle dans une scène séquence pour le moins étonnante, d'autant plus étonnante qu'elle n'entraine aucune question de la part de l'équipage, et donc aucune explication pour le spectateur. 
Cette critique me semble d'ailleurs plus être celle de l'Occident (entendre capitaliste), mais c'est de bonne guerre, et justifiée. Du moins en regard des arguments soulevés.

En outre, mais cela n'est peut-être qu'une coïncidence, Icarie est aussi le nom d'une utopie imaginée par Étienne Cabet, reposant sur des principes disons communistes.

       En définitive, même si j'ai largement préféré Planeta Blur, pour rester du même côté du Mur et vers la même époque, l'amateur de science-fiction ne devrait pas bouder sa chance et tenter l'aventure (cérébrale) d'Ikarie XB1.

Ne serait-ce que par curiosité, et pas opportunité si je puis dire. Ce film étant désormais disponible dans sa version d'origine et en VOSTFR.
Évitez toutefois celle proposée sous le titre de Voyage to the end of the universe, passablement remontée par nos amis d'outre-Atlantique
 (On peut d'ailleurs voir sur Youtube un générique où même les noms ont été américanisés).  

Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Triple frontière [Mark Boal / J.C. Chandor]

En même temps qu'un tournage qui devait débuter en 2011, sous la direction de K athryn B igelow, Triple frontière se verra lié à une tripotée d'acteurs bankables : S ean P enn, J avier B ardem, D enzel W ashington. Et même T om H anks. À ce moment-là, le titre est devenu Sleeping dogs , et d'autres noms circulent ( C hanning T atum ou encore T om H ardy). Durant cette période de valses-hésitations, outre M ark B oal au scénario, la seule constante restera le lieu où devrait se dérouler l'action. La « triple frontière » du titre est une enclave aux confins du Paraguay , du Brésil et de l' Argentine , devenue zone de libre-échange et symbole d'une mondialisation productiviste à fort dynamisme économique. Le barrage d' Itaipu qui y a été construit entre 1975 et 1982, le plus grand du monde, produirait 75 % de l’électricité consommé au Brésil et au Paraguay . Ce territoire a même sa propre langue, le « Portugnol », une langue de confluence, mélange d

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Big Wednesday (John Milius)

Une anecdote circule au sujet du film de J ohn M ilius, alors qu'ils s’apprêtaient à sortir leur film respectif ( La Guerre des Etoiles , Rencontre du Troisième Type et Big Wednesday ) G eorge L ucas, S teven S pielberg et J ohn M ilius  auraient fait un pacte : les bénéfices de leur film seront mis en commun et partagés en trois. Un sacré coup de chance pour M ilius dont le film fit un flop contrairement aux deux autres. Un vrai surfeur ne doit pas se laisser prendre au piège de la célébrité  Un vrai surfeur ne doit pas se sentir couper des siens. Il ne doit pas courir derrière les dollars, ni gagner toutes les compétitions. [..] M idget F arrelly champion du monde de surf 1964  ... Big Wednesday est l'histoire de trois jeunes californiens dont la vie est rythmée par le surf ; on les découvre en pleine adolescence au cours de l'été 1962, et nous les suivrons jusqu'à un certain mercredi de l'été 1974.   L'origine du surf se perd dans la nuit des