L'homme est l'être dont l'apparition fait qu'un monde existe.
Jean-Paul Sartre
Altan Urag : Davalgaa
... L'homme dont il est question dans ce billet s'appelle Temudgin, et il n'est qu'un enfant d'une dizaine d'années qui avec son père va chercher une épouse lorsque notre histoire commence. C'est en fait sa future promise qui va orienter son choix. Lors du voyage de retour, son père un puissant Khan va être empoissonné ; ce qui aura pour effet de précipiter le jeune Temudgin au rang d'esclave.
Odnyam Odsuren / Temudgin enfant |
Si reprenant la citation mise en exergue de mon billet, c'est l'apparition de l'homme qui fait qu'un monde existe ; et si cet homme n'est plus alors simplement envisagé comme un organisme biologique mais comme un organisme psycho-biologiques c'est-à-dire qu'il produit son propre environnement socio-culturel, sa science et finalement une civilisation (Cf. Korzybski) alors, Temudgin en est l'incarnation la plus vive.
Khulan Chuluun / Börte |
D'abord mû par l'amour envers sa promise, Temudgin va la retrouver et ensuite bâtir un véritable empire. Cette entreprise ne sera pas une sinécure, mais heureusement il aura toujours le soutient de son épouse Börte, cette derniére n'hésitera jamais à payer de sa personne afin d'aider son époux. Les rapports entre ces deux êtres dégagent tout au long du film une empathie extraordinaire.
Tadanobu Asano / Temudgin |
C'est d'ailleurs la caractéristique du film de Sergey Bodrov, il est un formidable excipient à la vitalité que nous avons en nous. Malgré les vicissitudes, les coups du sort, la violence, Temudgin & Börte font face avec une énergie et une joie de vivre communicative. Des décors magnifiques, des acteurs remarquables, une mise en scène certes parfois elliptiques mais jamais incompréhensible, une musiques magnifique et une histoire qui n'a rien à envier à nos mythes occidentaux, le roi Arthur (fantasy incluse) par exemple, font de Mongol un grand film épique.
Un film qui m'a en plus du plaisir de le regarder, donné envie de m'intéresser de plus prés à la culture Mongole, une culture dont Temudgin fait partie ; peut-être mieux connu sous le nom de Gengis Khan
J'avais vu ça en salle et je n'avais pas vraiment été convaincu. Le film s'arrêtait au moment où l'histoire commençait à m'intéresser, soit sur l'émergence du leader charismatique qui unifie les différentes tribus de Mongolie, et le trop grand nombre d'ellipses donnait une structure d'ensemble relativement décousue. D'ailleurs, cet opus n'était pas censé être le premier d'une trilogie?
RépondreSupprimerSinon article agréable et instructif, comme toujours.
Merci de ton intérêt tovarich [-_ô].
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