Accéder au contenu principal

World's End & Rule Britannia

... World's End débute après les événements racontés dans les deux crossovers successifs intitulés Wildstorm : Revelations et Numbers of the Beast (que par ailleurs je n'ai pas lus).
Le Porteur, le vaisseau et quartier général d'Authority qui navigue dans la Plaie, cet espace entre les univers (parallèles)  s'est écrasé sur Londres, créant ainsi un nuage de poussières géant et une impulsion électromagnétique. Ces deux événements s'ils ont mis sur la touche au moins deux membres de l'équipe, ont aussi plongé la population de la capitale anglaise dans un monde post-apocalyptique qui n'a rien à envier à celui de Mad Max
Si l'idée de départ n'a rien de géniale, ni d'innovante elle a au moins le mérite d'être sérieusement envisagée.
Tout d'abord sous son aspect graphique ; Simon Coleby et Carrie Strachan livrent des planches au travers  desquelles l'atmosphère oppressante et l'ambiance qui règne au sein des survivants imprègnent le lecteur lui-même (du moins ça été mon cas).
Côté scénario Andy Lanning et Dan Abnett (surnommés DnA) réussissent encore une fois à tirer leur épingle du jeu : action, humour noir, sans oublier qu'ils vérifient l'adage qui veut que quand on n'a pas de pétrole on a des idées.
Warhol Fever
En outre, les scénaristes ont la bonne idée de semer quelques sous-intrigues  tout au long de leur run, des subplot qu'ils vont développer parallèlement à l'intrigue principale et qui vont agir "en tiroir" .... (si je peux utiliser une métaphore militaire).
Ce type de scénario est ce qu'on appelle un scénario modulaire et si c'est très courant, c'est surtout efficace.
Nous ne sommes pas ici dans une succession d'aventures ponctuelles et isolées les unes des autres, mais plutôt dans une vaste fresque ; où cependant le lecteur ne se prend pas les pieds dans le tapis.

... Le recueil suivant, Rule Britannia regroupe quant à lui les numéro 8 à 17 de la série et convoque quelques connaissances de l'Authority des origines, autrement dit celle de Warren Ellis et Bryan Hitch. 
Situation somme toute naturelle puisque les deux auteurs ont un humour  (et un sens de l'action) guère éloigné de celui qu'Ellis avait sur cette série à ses débuts.
Utilisation intelligente des facultés des uns et des autres, avec de belles extrapolations, DnA (le surnom d'Abnett & Lanning donc) laisse la bride sur le cou de leur imagination et fouette cocher .... 
Un seul regret toutefois, que les deux scénaristes laissent la place assez vite finalement (au 18ième numéro) pour à l'époque rallier les couleurs de la Maison des Idées, un regret tempéré néanmoins par le romantisme de la dernière page.

Si toutes les intrigues en cours n'ont pas été résolues à la fin de leur run cela ne laisse pas vraiment de sentiment de frustration (hormis celui de voir une belle paire de scénaristes se faire la belle).

Alors vous l'avez compris j'ai pour ce duo de scénaristes une certaine dilection, et vous ?

Commentaires

  1. Est-ce que ça a été traduit en français ?

    RépondreSupprimer
  2. Tout comme toi Artie, ce que j'ai lu d'eux m'a pour le moment toujours plu. J'espère pouvoir lire leurs épisodes de The Authority bientôt d'ailleurs !

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Juste cause [Sean Connery / Laurence Fishburne / Ed Harris / Kate Capshaw]

« Juste Cause 1995 » est un film qui cache admirablement son jeu.             Paul Armstrong , professeur à l'université de Harvard (MA), est abordé par une vieille dame qui lui remet une lettre. Elle vient de la part de son petit-fils, Bobby Earl , accusé du meurtre d'une enfant de 11 ans, et qui attend dans le « couloir de la mort » en Floride . Ce dernier sollicite l'aide du professeur, un farouche opposant à la peine capitale.   Dès le départ, « Juste Cause 1995 » joue sur les contradictions. Ainsi, Tanny Brown , « le pire flic anti-noir des Everglades », dixit la grand-mère de Bobby Earl , à l'origine de l'arrestation, est lui-même un africain-américain. Ceci étant, tout le film jouera à remettre en cause certains a priori , tout en déconstruisant ce que semblait proposer l'incipit du film d' A rne G limcher. La déconstruction en question est ici à entendre en tant que la mise en scène des contradictions de situations dont l'évidence paraît pour

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Nebula-9 : The Final Frontier

... Nebula-9 est une série télévisée qui a connu une brève carrière télévisuelle. Annulée il y a dix ans après 12 épisodes loin de faire l'unanimité : un mélodrame bidon et un jeu d'acteurs sans vie entendait-on très souvent alors. Un destin un peu comparable à Firefly la série de J oss W hedon, sauf que cette dernière bénéficiait si mes souvenirs sont bons, de jugements plus louangeurs. Il n'en demeure pas moins que ces deux séries de science-fiction (parmi d'autres telle Farscape ) naviguaient dans le sillage ouvert par Star Trek dés les années 60 celui du space opera . Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction W ilson T ucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" ( M ich