On considère souvent la science-fiction comme un imaginaire de strates, qui se construit par des accumulations et un enrichissement continus.
Cette propriété longtemps l’apanage presque exclusif de ladite S-F s’est étendue à l’imaginaire dans sa totalité : c’est ce qu’on appelle le post-modernisme.
Jennifer Morgue, le deuxième roman du « cycle de la Laverie™ » de Charles Stross n’y échappe pas.
Mieux, il le revendique !
Si le roman précédent intitulé Le Bureau des atrocités (Pour en savoir +) s’inspirait d’Ipcress, danger immédiat le roman de Len Deighton, Jennifer Morgue puise dans ceux de Ian Fleming l’inventeur du célèbre agent 007 alias James Bond.
Cela dit, ce n’est pas en empilant les assiettes que l’on fait la vaisselle ; et pour le coup Charles Stross fait aussi la vaisselle si je puis dire avec ce roman, en y montrant un fort beau tour de main.
En effet, si l’inspiration vient des romans d’espionnage de Fleming, Stross concocte un récit à sa façon, et loin de ne penser qu’à l’effet produit il raconte une histoire solide et captivante.
L’idée d’incorporer le folklore lovecraftien dans son cycle n’est pas étrangère à l’intérêt qu’il suscite et fort heureusement, cet additif ne se résume pas à un gimmick de geek.
Une fusion de bon aloi tant il est vrai que toute technologie, ici l'informatique, suffisamment avancée est indiscernable de la magie, un aspect pas forcément voulu par H. P. Lovecraft mais que nombre de lecteur comprennent comme tel.
En outre, entre bande de marins & bande passante Charles Stross bâtit une bonne partie de son intrigue sur ce qu’il est convenu d’appeler un discours « métafictionnel » ; c’est-à-dire qui déploie une intertextualité importante et propose un discours réflexif (deux propos du postmodernisme) sur un stéréotype du genre qui, et c’est là une belle prouesse, fait intégralement partie de la diégèse. Le fond & la forme en quelque sorte.
L’auteur a en outre l’intelligence de ne pas uniquement se reposer sur les compétences (supposées) des lecteurs, ce qui guette parfois ce genre de récits, entre pastiche et métafiction, et propose un roman que l’on peut suivre, du moins me semble-t-il, au premier degré.
Jennifer Morgan est donc en définitive, un roman qui rend compte à la fois du potentiel de l’auteur, et de son talent.
Et si d'aventure cela vous tente, il y a en ce moment (celui où j'écris ces lignes) un projet de financement participatif, dont j'ai déjà parlé, pour traduire le reste du cycle dit de la Laverie (Pour en savoir +).
Cette propriété longtemps l’apanage presque exclusif de ladite S-F s’est étendue à l’imaginaire dans sa totalité : c’est ce qu’on appelle le post-modernisme.
Jennifer Morgue, le deuxième roman du « cycle de la Laverie™ » de Charles Stross n’y échappe pas.
Mieux, il le revendique !
Si le roman précédent intitulé Le Bureau des atrocités (Pour en savoir +) s’inspirait d’Ipcress, danger immédiat le roman de Len Deighton, Jennifer Morgue puise dans ceux de Ian Fleming l’inventeur du célèbre agent 007 alias James Bond.
Cela dit, ce n’est pas en empilant les assiettes que l’on fait la vaisselle ; et pour le coup Charles Stross fait aussi la vaisselle si je puis dire avec ce roman, en y montrant un fort beau tour de main.
En effet, si l’inspiration vient des romans d’espionnage de Fleming, Stross concocte un récit à sa façon, et loin de ne penser qu’à l’effet produit il raconte une histoire solide et captivante.
L’idée d’incorporer le folklore lovecraftien dans son cycle n’est pas étrangère à l’intérêt qu’il suscite et fort heureusement, cet additif ne se résume pas à un gimmick de geek.
Une fusion de bon aloi tant il est vrai que toute technologie, ici l'informatique, suffisamment avancée est indiscernable de la magie, un aspect pas forcément voulu par H. P. Lovecraft mais que nombre de lecteur comprennent comme tel.
En outre, entre bande de marins & bande passante Charles Stross bâtit une bonne partie de son intrigue sur ce qu’il est convenu d’appeler un discours « métafictionnel » ; c’est-à-dire qui déploie une intertextualité importante et propose un discours réflexif (deux propos du postmodernisme) sur un stéréotype du genre qui, et c’est là une belle prouesse, fait intégralement partie de la diégèse. Le fond & la forme en quelque sorte.
L’auteur a en outre l’intelligence de ne pas uniquement se reposer sur les compétences (supposées) des lecteurs, ce qui guette parfois ce genre de récits, entre pastiche et métafiction, et propose un roman que l’on peut suivre, du moins me semble-t-il, au premier degré.
Jennifer Morgan est donc en définitive, un roman qui rend compte à la fois du potentiel de l’auteur, et de son talent.
Et si d'aventure cela vous tente, il y a en ce moment (celui où j'écris ces lignes) un projet de financement participatif, dont j'ai déjà parlé, pour traduire le reste du cycle dit de la Laverie (Pour en savoir +).
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