Couverture d'Owen Freeman |
Pour mémoire, Génocide programmé reprend les numéros 22 à 26 parus mensuellement aux U.S.A.
Dans le cadre de la série donc, ces 5 numéros restent à la hauteur de ceux qui l'ont précédés. Et si le titre dudit recueil est tout à fait explicite quant à ce qui s'y déroule, il n'empêche pas Rucka de faire toujours autant preuve de finesse et de duplicité. Et de réserver quelques surprises, dont une particulièrement terrifiante.
Du moins son introduction dans la série fait tout pour qu'elle le soit. Et c'est très réussi.
En tant qu'album, bien qu'il ne puisse être lu indépendamment, Génocide programmé est un excellent arc. Michael Lark, qui explique par ailleurs vouloir prendre un peu de repos, y est au sommet de son art. Aussi à l'aise dans les scènes plus intimistes, ou celles qui requièrent discrétion et conciliabules en catimini, que dans l'action tous azimuts, voire dans l'horreur brute & gore.
Le travail de Santi Arcas est tout autant à la hauteur.
Ces deux artistes donnent un supplément d'âme à une série déjà très au-dessus de ce qui se fait en ce moment, tous éditeurs confondus.
.... Comme je le laisse entendre, Michael Lark a donc annoncé dans les pages consacrées aux courriers (du numéro 26) qu'il va prendre un peu de repos, après 182 semaines passées (exclusivement) sur Lazarus.
Mais le titre ne va pas s'arrêter pour autant.
Greg Rucka annonce en effet pour juillet une mini-série en 6 numéros, dessinés par des artistes différents, et dédiés chacun à des personnages également différents. Intitulée Lazarus X-66 elle sera écrite par Rucka en collaboration avec un autre scénariste à chaque numéro. Il annonce aussi deux « source books » à paraître, mais la politique éditoriale que l'éditeur Glénat mène sur ses titres venus des Etats-Unis, me fait dire que nous n'y aurons pas droit (sous quelque forme que ce soit).
À propos de politique éditoriale, Glénat dissimule toujours aussi bien le nom des traducteurs et des lettreurs qui travaillent pour lui ; en l'état il s'agit respectivement d'Alex Nikolavitch et de Fred Urek.
.... En conclusion, avec cette série Rucka & Lark ont en effet construit au fur et à mesure une dystopie particulièrement riche, tant en termes de personnages que d'intrigues (les uns alimentant les autres & vice versa), que leurs talents conjugués pourraient - sans faiblir - mener à une bonne centaine de numéros.
Et Génocide programmé est une nouvelle étape - remportée haut la main - vers ce sans-faute (souhaité).
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