« À H.P. Lovecraft, avec tous mes sentiments contradictoires. », cet exergue à sa novella dit bien la relation qu'entretient Victor Lavalle avec un écrivain qu'il a lu et aimé, avant de pouvoir être en mesure de comprendre que ce dernier n'était rien de moins qu'un fervent raciste. Après un rejet bien compréhensible, l'auteur de La ballade de Black Tom est en quelque sorte revenu dans le giron d'une des influences les plus notables de la culture de masse du troisième millénaire (et de son précédent, quand bien même n'a-t-il été publié de son vivant que dans des magazines), et à l'instar de Jean Rhys qui, dans La prisonnière des Sargasses, s'empare d'un des personnages secondaires du roman de Charlotte Brontë Jane Eyre, pour en faire l'héroïne du sien, Victor Lavalle s'intéresse lui à Charles Thomas Tester.
.... Corrigeant la parallaxe d'une des nouvelles de Lovecraft, Horreur à Red Hook, Victor Lavalle écrit bien plus qu'un pastiche, ou ce qu'on s'imaginerait volontiers être un règlement de comptes. Il écrit l'une des meilleures novella de la collection Une Heure-Lumière (sous l'une des plus réussies couvertures qu'Aurélien Police réalise pour elle, depuis son lancement), et certainement l'histoire d'épouvante la plus saisissante qu'il m'a été donnée de lire. Âmes sensibles s'abstenir !
Si une grande partie de l'horreur qu'on y découvre tient plus dans les faits que dans la fiction qui nous sont relatés, du moins pour une large partie de la population américained'alors, entendu que Victor Lavalle décrit minutieusement et superbement le New York du début des années 1920, période où Howard Phillips Lovecraft y résidait justement, petit à petit la fiction rejoint la réalité pour la dépasser, et nous laisser groggy !
Écrivain d'une grande élégance, Victor Lavalle ne se contente pas du terrain idéologique, mais sert une histoire et des personnages qui, je crois, sauront surprendre les plus blasés des lecteurs. La deuxième partie, au titre tout aussi nominatif que la première, entaille encore plus largement la perspective, le prouve avec brio. Une maestria que rend à merveille la traduction de Benoît Domis.
.... Écriture subtile et romanesque, La ballade de Black Tom vaut largement d'être lue pour elle-même, alors même que Lovecraft peut ne pas faire partie de vos lectures de chevet. Et seulement pour la modique somme de 9,90 € !
.... Corrigeant la parallaxe d'une des nouvelles de Lovecraft, Horreur à Red Hook, Victor Lavalle écrit bien plus qu'un pastiche, ou ce qu'on s'imaginerait volontiers être un règlement de comptes. Il écrit l'une des meilleures novella de la collection Une Heure-Lumière (sous l'une des plus réussies couvertures qu'Aurélien Police réalise pour elle, depuis son lancement), et certainement l'histoire d'épouvante la plus saisissante qu'il m'a été donnée de lire. Âmes sensibles s'abstenir !
Si une grande partie de l'horreur qu'on y découvre tient plus dans les faits que dans la fiction qui nous sont relatés, du moins pour une large partie de la population américaine
Écrivain d'une grande élégance, Victor Lavalle ne se contente pas du terrain idéologique, mais sert une histoire et des personnages qui, je crois, sauront surprendre les plus blasés des lecteurs. La deuxième partie, au titre tout aussi nominatif que la première, entaille encore plus largement la perspective, le prouve avec brio. Une maestria que rend à merveille la traduction de Benoît Domis.
.... Écriture subtile et romanesque, La ballade de Black Tom vaut largement d'être lue pour elle-même, alors même que Lovecraft peut ne pas faire partie de vos lectures de chevet. Et seulement pour la modique somme de 9,90 € !
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