« The Hurricane Heist », tout est dans le titre. Ou presque.
Gommant l’élément de surprise dès l'affiche, le film de Rob Cohen ne s’embarrasse pas plus d'un suspense à la Hitchcock, mais mise clairement sur l'enchaînement du spectaculaire. de l'effet pour lui-même.
Du moins était-ce mon état d'esprit en commençant de regarder ce braquage, dont un ouraganallait être aurait dû être la couverture idéale.
Cependant, rapidement, The Hurricane Heist, sans pour autant se débarrasser de sa dimension spectaculaire, allait devenir bien plus qu'un énième film catastrophe. Ou qu'un film de casse supplémentaire.
En effet, en inversant la polarité homme/femme, et pas seulement de manière superficielle, Rob Cohen transforme son blockbuster en manifeste.
Shocking!
Film androgène par excellence, The Hurricane Heist ménage pourtant le rôle principal de l'histoire à Maggie Grace, et donne à Toby Kebbell un rôle qu'on aurait plus volontiers vu incarner par cette dernière. L'actrice s'empare avec beaucoup de grâce (sic) et d’énergie de la personnalité de Casey Corbyn, un agent de l'ATF en charge de conduire une cargaison de billets usagés, vers un complexe fédéral où il sera passé à la broyeuse.
Toby Kebbell est, quant à lui, un jeune météorologue, qui deviendra son partenaire dans une situation où la loi de L'Emmerdement maximum™ est reine.
Alors même que tout est en place pour que finalement Casey Corbin passe la main à la tripotée de militaires ou d'ex-militaires présents sur le terrain, elle garde néanmoins, jusqu'au bout, et de manière symbolique, jusqu'au dernier mot, son rôle de leader.
C'est sûrement en cela que se démarque The Hurricane Heist, en montrant dans un film grand public, financé pour engranger les entrées et des dollars, qu'on peut confier le rôle principal d'un film d'action, à une actrice, sans en faire une « hommasse » pour autant.
Et surtout de façon crédible. Du moins vu le contexte.
••• Ainsi, tout en restant dans le registre du pur divertissement, ce qu'il est absolument, sans tambour ni trompette, The Hurricane Heist peut être vu comme un plaidoyer féministe. Dont la probable innocuité fait néanmoins sa force.
En passant sous le radar de la revendication, il installe une situation inhabituelle dans l'imaginaire collectif, en douceur. Une manière astucieuse de changer notre rapport au monde en quelque sorte.
Un film décapant, à tous les niveaux.
Gommant l’élément de surprise dès l'affiche, le film de Rob Cohen ne s’embarrasse pas plus d'un suspense à la Hitchcock, mais mise clairement sur l'enchaînement du spectaculaire. de l'effet pour lui-même.
Du moins était-ce mon état d'esprit en commençant de regarder ce braquage, dont un ouragan
Cependant, rapidement, The Hurricane Heist, sans pour autant se débarrasser de sa dimension spectaculaire, allait devenir bien plus qu'un énième film catastrophe. Ou qu'un film de casse supplémentaire.
En effet, en inversant la polarité homme/femme, et pas seulement de manière superficielle, Rob Cohen transforme son blockbuster en manifeste.
Shocking!
Film androgène par excellence, The Hurricane Heist ménage pourtant le rôle principal de l'histoire à Maggie Grace, et donne à Toby Kebbell un rôle qu'on aurait plus volontiers vu incarner par cette dernière. L'actrice s'empare avec beaucoup de grâce (sic) et d’énergie de la personnalité de Casey Corbyn, un agent de l'ATF en charge de conduire une cargaison de billets usagés, vers un complexe fédéral où il sera passé à la broyeuse.
Toby Kebbell est, quant à lui, un jeune météorologue, qui deviendra son partenaire dans une situation où la loi de L'Emmerdement maximum™ est reine.
Alors même que tout est en place pour que finalement Casey Corbin passe la main à la tripotée de militaires ou d'ex-militaires présents sur le terrain, elle garde néanmoins, jusqu'au bout, et de manière symbolique, jusqu'au dernier mot, son rôle de leader.
C'est sûrement en cela que se démarque The Hurricane Heist, en montrant dans un film grand public, financé pour engranger les entrées et des dollars, qu'on peut confier le rôle principal d'un film d'action, à une actrice, sans en faire une « hommasse » pour autant.
Et surtout de façon crédible. Du moins vu le contexte.
••• Ainsi, tout en restant dans le registre du pur divertissement, ce qu'il est absolument, sans tambour ni trompette, The Hurricane Heist peut être vu comme un plaidoyer féministe. Dont la probable innocuité fait néanmoins sa force.
En passant sous le radar de la revendication, il installe une situation inhabituelle dans l'imaginaire collectif, en douceur. Une manière astucieuse de changer notre rapport au monde en quelque sorte.
Un film décapant, à tous les niveaux.
J'adore ta conclusion. Dans les œuvres à messages, l'utilisation du forceps casse toute envie d'y adhérer, alors que le naturel est bien plus naturel. Donc je regarderai avec plaisir.
RépondreSupprimerAprès avoir vu ce film et écrit ma critique, j'ai jeté un coup d’œil sur ce qu'on en disait ailleurs.
SupprimerEt honnêtement, il a plutôt été étrillé. Et personne n'a relevé cette approche féministe dont je parle.
Tout ça pour dire que ce n'est pas gagné de te voir partager mon enthousiasme, pas plus que ma lecture.
[-_ô]