Pensée a priori sur le long terme (ongoing serie) Survivors' Club ne connaitra en définitive que 9 numéros. Écrite par Lauren Beukes et Dale Halvorsen, sur une idée de départ de ce dernier, cette série, estampillée Vertigo, peut se résumer à : « Que sont devenus les protagonistes survivants des films d'horreur des années 1980 ? ».
C'est en regardant l'un des films de la série Chucky que Dale Halvorsen a commencé à réfléchir à ce qui deviendra finalement Survivors' Club. Rien d'étonnant à ce qu'un des personnages fasse justement penser à la célèbre marionnette.
En fait, chacun des personnages du Survivors' Club est une transposition d'un archétype de film d'horreur. Réunis sur un thème tout aussi connoté, la série prend tout son ampleur à partir du quatrième numéro, et s'émancipe, pour le meilleur, de son pitch liminaire. Lequel n'était pas honteux non plus.
Non pas en le reniant, mais en y apportant ce qui est à mes yeux la touche d'originalité nécessaire pour que Survivors' Club passe la vitesse supérieure, et embraye sur quelque chose de plus consistant qu'un bon exercice de style.
Cette étape est brillamment négociée grâce au talent du dessinateur principal de la série, alors même que l'épisode charnière en question est pourtant dessiné par Inaki Miranda.
En effet, Ryan Kelly apporte au scénario de Lauren Beukes et de Dale Halvorsen une expressivité graphique très puissante.
Mais comme on peut le voir sur la double-page ci-dessus, la couleur due à Eva de la Cruz, est tout aussi pensée que le lettrage de Clem Robins, pour totalement immerger le lecteur dans l'objet de son attention.
Un beau travail d'équipe, dont Bill Sienkiewicz, qui réalise les couvertures, n'est pas le moins talentueux.
En conclusion, Survivors' Club est une histoire que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire. Certains personnages peuvent apparaître comme moins présents que d'autres, mais je ne serais pas étonné d'apprendre que les plans de Beukes & Halvorsen étaient de les approfondir sur le plus long termes.
En l'état, la série laisse un petit goût de regret qui n'est pas désagréable. Surtout en regard de la réussite que représente ce qui a été accompli neuf numéros durant.
Et pour en finir définitivement, je dirais que Survivors' Club renoue avec la définition que donnait Patrick Marcel du label Vertigo original, au début des années 1990. Lequel s'adressait selon lui, en priorité à la « génération X [..], généralement déboussolée et cynique, qui lit de l'horreur et retrouve dans ses comics l’atmosphère un peu nihiliste du monde actuel ». Pas sûr que le monde de 2018 ait bien changé en termes d'atmosphère.
Meilleurs vœux pour 2019 !
C'est en regardant l'un des films de la série Chucky que Dale Halvorsen a commencé à réfléchir à ce qui deviendra finalement Survivors' Club. Rien d'étonnant à ce qu'un des personnages fasse justement penser à la célèbre marionnette.
En fait, chacun des personnages du Survivors' Club est une transposition d'un archétype de film d'horreur. Réunis sur un thème tout aussi connoté, la série prend tout son ampleur à partir du quatrième numéro, et s'émancipe, pour le meilleur, de son pitch liminaire. Lequel n'était pas honteux non plus.
Non pas en le reniant, mais en y apportant ce qui est à mes yeux la touche d'originalité nécessaire pour que Survivors' Club passe la vitesse supérieure, et embraye sur quelque chose de plus consistant qu'un bon exercice de style.
Cette étape est brillamment négociée grâce au talent du dessinateur principal de la série, alors même que l'épisode charnière en question est pourtant dessiné par Inaki Miranda.
En effet, Ryan Kelly apporte au scénario de Lauren Beukes et de Dale Halvorsen une expressivité graphique très puissante.
Mais comme on peut le voir sur la double-page ci-dessus, la couleur due à Eva de la Cruz, est tout aussi pensée que le lettrage de Clem Robins, pour totalement immerger le lecteur dans l'objet de son attention.
Un beau travail d'équipe, dont Bill Sienkiewicz, qui réalise les couvertures, n'est pas le moins talentueux.
En conclusion, Survivors' Club est une histoire que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire. Certains personnages peuvent apparaître comme moins présents que d'autres, mais je ne serais pas étonné d'apprendre que les plans de Beukes & Halvorsen étaient de les approfondir sur le plus long termes.
En l'état, la série laisse un petit goût de regret qui n'est pas désagréable. Surtout en regard de la réussite que représente ce qui a été accompli neuf numéros durant.
Et pour en finir définitivement, je dirais que Survivors' Club renoue avec la définition que donnait Patrick Marcel du label Vertigo original, au début des années 1990. Lequel s'adressait selon lui, en priorité à la « génération X [..], généralement déboussolée et cynique, qui lit de l'horreur et retrouve dans ses comics l’atmosphère un peu nihiliste du monde actuel ». Pas sûr que le monde de 2018 ait bien changé en termes d'atmosphère.
Meilleurs vœux pour 2019 !
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