C'est en lisant une notule critique à propos d'un roman de SF récemment paru, que cette analogie m'est venue. Son auteur écrivait, en substance ; « Malgré une intrigue qui peine à démarrer et une fin un peu abrupte balabla ... ».
Et j'ai eu une sorte de révélation.
Lorsque l'envie de se divertir occupe une part non négligeable d'un moment de lecture, celui-ci ressemble à un voyage en avion. Les deux moments les plus cruciaux en sont le décollage, et bien sûr l’atterrissage.
Autrement dit, mal commencer une histoire et en louper la fin, augure mal du sentiment que laissera l'histoire en question. À condition qu'un mauvais début donne envie d'aller plus loin.
Fort heureusement rien de tel avec Necronauts de Gordon Rennie & Frazer Irving.
Comme la couverture de l'hebdomadaire 2000 AD, qui illustre cette entrée le laisse deviner, les 50 pages de cette aventure ont d'abord trouvé refuge dans les pages du magazine anglais. Normal me direz-vous, le scénariste Gordon Rennie en est un des piliers depuis de longues années, et le dessinateur Irving Frazer en a dessiné quelques unes des plus belles pages.
Le principe à l'ouvrage de Necronauts, est celui de réunir quelques-uns des créateurs les plus notables de l'imaginaire occidental, pour leur faire vivre une aventure de fiction, genre dans lequel ils ont, plus ou moins, ouvertement travaillé.
En effet, ni Charles Fort, spécialiste en fait divers étranges, ni Harry Houdini, quand bien même a-t-il justement écrit une histoire avec HPL (Prisonnier des Pharaons), ne sont à proprement parler des créateurs de fiction. Mais tous les deux, l'un à travers sa propre vie ô combien romanesque, et l'autre grâce à sa vison du monde, ont, indéniablement, modelé l'imaginaire collectif occidental que nous connaissons. À l'égal de deux romanciers de l'équipe.
Rennie, fin connaisseur de l’œuvre et de la vie de nos quatre amis, s'ingénie à brouiller les frontières entre réalité et fiction, tout en écrivant une magnifique histoire fantastique.
Laquelle ne serait peut-être pas ce qu'elle est, sans le génie artistique de son dessinateur. Frazer Irving parvient à me faire croire à ce qu'il nous montre, voire à me toucher, alors même que je suis un athéiste convaincu.
La fin de Necronauts est d'autant plus cocasse si l'on connaît le hobby qu'a entretenu Harry Houdini toute sa vie durant.
Pour ceux qui ne connaitraient pas bien l'artiste de l'évasion, pas de panique, Gordon Rennie veille au grain, et distille tout ce qu'on a besoin de savoir pour passer un bon moment.
Rennie, l'un de mes scénaristes favoris de 2000 AD, fait, une fois de plus un sans faute. Il a déclaré que si tant est que ce scénario, a été tracé dans les grandes lignes dès 1991, il était très content de ne l'avoir écrit que 8 ans plus tard, en étant devenu un auteur bien plus aguerri. Et que par ailleurs cette histoire était devenue sa favorite de toute sa longue carrière.
Si ce n'est pas celle que je préfère d'entre toutes celles qu'il a écrites, elle occupe néanmoins une fort belle place dans mon palmarès personnel.
Notamment grâce aux pages somptueuse de Frazer Irving, dont la force d'évocation est pour le moins féroce.
Necronauts en plus de réussir à nous faire passer un excellent moment, peut se targuer d'apporter quelques réponses existentielles, dont celle de notre raison de vivre.
Pas sûr que la réponse plaise à tout le monde.
Joyeux Noël !
Et j'ai eu une sorte de révélation.
Lorsque l'envie de se divertir occupe une part non négligeable d'un moment de lecture, celui-ci ressemble à un voyage en avion. Les deux moments les plus cruciaux en sont le décollage, et bien sûr l’atterrissage.
Autrement dit, mal commencer une histoire et en louper la fin, augure mal du sentiment que laissera l'histoire en question. À condition qu'un mauvais début donne envie d'aller plus loin.
Fort heureusement rien de tel avec Necronauts de Gordon Rennie & Frazer Irving.
Comme la couverture de l'hebdomadaire 2000 AD, qui illustre cette entrée le laisse deviner, les 50 pages de cette aventure ont d'abord trouvé refuge dans les pages du magazine anglais. Normal me direz-vous, le scénariste Gordon Rennie en est un des piliers depuis de longues années, et le dessinateur Irving Frazer en a dessiné quelques unes des plus belles pages.
Le principe à l'ouvrage de Necronauts, est celui de réunir quelques-uns des créateurs les plus notables de l'imaginaire occidental, pour leur faire vivre une aventure de fiction, genre dans lequel ils ont, plus ou moins, ouvertement travaillé.
En effet, ni Charles Fort, spécialiste en fait divers étranges, ni Harry Houdini, quand bien même a-t-il justement écrit une histoire avec HPL (Prisonnier des Pharaons), ne sont à proprement parler des créateurs de fiction. Mais tous les deux, l'un à travers sa propre vie ô combien romanesque, et l'autre grâce à sa vison du monde, ont, indéniablement, modelé l'imaginaire collectif occidental que nous connaissons. À l'égal de deux romanciers de l'équipe.
Rennie, fin connaisseur de l’œuvre et de la vie de nos quatre amis, s'ingénie à brouiller les frontières entre réalité et fiction, tout en écrivant une magnifique histoire fantastique.
Laquelle ne serait peut-être pas ce qu'elle est, sans le génie artistique de son dessinateur. Frazer Irving parvient à me faire croire à ce qu'il nous montre, voire à me toucher, alors même que je suis un athéiste convaincu.
La fin de Necronauts est d'autant plus cocasse si l'on connaît le hobby qu'a entretenu Harry Houdini toute sa vie durant.
Pour ceux qui ne connaitraient pas bien l'artiste de l'évasion, pas de panique, Gordon Rennie veille au grain, et distille tout ce qu'on a besoin de savoir pour passer un bon moment.
Rennie, l'un de mes scénaristes favoris de 2000 AD, fait, une fois de plus un sans faute. Il a déclaré que si tant est que ce scénario, a été tracé dans les grandes lignes dès 1991, il était très content de ne l'avoir écrit que 8 ans plus tard, en étant devenu un auteur bien plus aguerri. Et que par ailleurs cette histoire était devenue sa favorite de toute sa longue carrière.
Si ce n'est pas celle que je préfère d'entre toutes celles qu'il a écrites, elle occupe néanmoins une fort belle place dans mon palmarès personnel.
Notamment grâce aux pages somptueuse de Frazer Irving, dont la force d'évocation est pour le moins féroce.
Necronauts en plus de réussir à nous faire passer un excellent moment, peut se targuer d'apporter quelques réponses existentielles, dont celle de notre raison de vivre.
Pas sûr que la réponse plaise à tout le monde.
Joyeux Noël !
Et bon réveillon!
RépondreSupprimerLes planches montrées sont en effet percutantes. Privé de couleurs, le travail sur les matières et les aplats noirs à l'oeuvre dans le dessin de Frazer Irving permet de donner au récit la pleine mesure de sa dimension anxiogène - la pleine page avec la "statue de la liberté" en arrière plan est saisissante - j'imagine.
Merci pour la découverte.
Serviteur !
RépondreSupprimerJe suis également un grand fan de Frazer Irving que j'ai découvert à l'occasion de la minisérie Klarion de Grant Morrison, puis suivi sur Annihilator (du même Morrison), Batman & Robin (du même Morrison), Button Man: Hitman's Daughter (écrit par John Wagner), Xombi (de John Rozrum), Judge Death: My name is Death (de John Wagner), et même ses épisodes de X-Men écrits par Bendis.
RépondreSupprimerMême du Bendis !!! Ton engouement est un vrai sacerdoce !
Supprimer[-_ô]