Bluffant, tout simplement.
••• Malgré une approche formelle de la réalisation, qui ne manquera pas d'attirer les commentaires, le cinéaste Aneesh Chaganty n'y sacrifie pas l'intrigue de son film, co-écrite avec Sev Ohanian.
On mesurera d'ailleurs toute l'astuce de l'ultime rebondissement de ce thriller, annoncé, d'une certaine manière, en toutes lettres dans la première partie du métrage.
Searching, dont je salue l'adaptation (ici française, mais j'ai entendu dire que le même soin avait été -logiquement- apporté partout où il a été traduit), est le parfait produit d'une époque gouvernée en grande partie par les réseaux sociaux, et l'univers informatique.
Un film 2.0, au même titre que La Toile [Pour en savoir +] de Sandra Lucbert, est un roman 2.0.
Que son réalisateur et co-auteur, ait travaillé pour la célèbre entreprise de Mont View, n'est sûrement pas étranger à la forme filmique adoptée (edit : pas tout à fait, voir la note en bas de page). Certains cinéastes pensent leur réalisation afin que les mouvements de la caméra soient un véritable langage, ici Aneesh Chaganty, fait la même chose avec le pointeur d'une souris, la fréquence des clics, les messages et leurs réécritures ; bluffant !
••• En définitive, Searching donne une magnifique capture d'écran d'un société qui se donne de plus en plus en spectacle. Laquelle capture d'écran est ici amplifiée car elle repose sur un fait divers, dont la réalité est rapidement oubliée, pour ne laisser que notre auto-satisfaction à donner notre avis. Voire à jouer une comédie où tous les coups sont permis.
Un film que je recommande de voir sur l'écran d'un ordinateur, sidération cognitive garantie.
Je souligne, tout en regrettant de le faire, que le casting est aussi un joli tour de force !
__________
• Hasard du calendrier, j'apprends, après avoir publié cette entrée, en lisant le Mad Movies #324, que le procédé utilisé dans Searching s'appelle le Screenlife™.
Dans le Mad Movies en question on peut d'ailleurs lire une entretien avec Timur Bekmambetov, producteur de Searching et inventeur dudit Screenlife™, mais aussi de Unfriend : Drak Web, basé sur le même procédé, et qui bénéficie d'une critique (positive) de Gilles Esposito.
••• Malgré une approche formelle de la réalisation, qui ne manquera pas d'attirer les commentaires, le cinéaste Aneesh Chaganty n'y sacrifie pas l'intrigue de son film, co-écrite avec Sev Ohanian.
On mesurera d'ailleurs toute l'astuce de l'ultime rebondissement de ce thriller, annoncé, d'une certaine manière, en toutes lettres dans la première partie du métrage.
Searching, dont je salue l'adaptation (ici française, mais j'ai entendu dire que le même soin avait été -logiquement- apporté partout où il a été traduit), est le parfait produit d'une époque gouvernée en grande partie par les réseaux sociaux, et l'univers informatique.
Un film 2.0, au même titre que La Toile [Pour en savoir +] de Sandra Lucbert, est un roman 2.0.
Que son réalisateur et co-auteur, ait travaillé pour la célèbre entreprise de Mont View, n'est sûrement pas étranger à la forme filmique adoptée (edit : pas tout à fait, voir la note en bas de page). Certains cinéastes pensent leur réalisation afin que les mouvements de la caméra soient un véritable langage, ici Aneesh Chaganty, fait la même chose avec le pointeur d'une souris, la fréquence des clics, les messages et leurs réécritures ; bluffant !
••• En définitive, Searching donne une magnifique capture d'écran d'un société qui se donne de plus en plus en spectacle. Laquelle capture d'écran est ici amplifiée car elle repose sur un fait divers, dont la réalité est rapidement oubliée, pour ne laisser que notre auto-satisfaction à donner notre avis. Voire à jouer une comédie où tous les coups sont permis.
Un film que je recommande de voir sur l'écran d'un ordinateur, sidération cognitive garantie.
Je souligne, tout en regrettant de le faire, que le casting est aussi un joli tour de force !
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• Hasard du calendrier, j'apprends, après avoir publié cette entrée, en lisant le Mad Movies #324, que le procédé utilisé dans Searching s'appelle le Screenlife™.
Dans le Mad Movies en question on peut d'ailleurs lire une entretien avec Timur Bekmambetov, producteur de Searching et inventeur dudit Screenlife™, mais aussi de Unfriend : Drak Web, basé sur le même procédé, et qui bénéficie d'une critique (positive) de Gilles Esposito.
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