« Pour moi, le constat à faire, c’est que l’imaginaire a infecté durablement la littérature générale, qu’il est devenu la culture dominante ... » disait encore récemment Gilles Dumay, auteur réputé et directeur littéraire du département Albin Michel Imaginaire™.
Un constat que l'on peut prendre au pied de la lettre puisque L'Ensorceleuse (Mortal Love) a paru chez Denoël, en dehors de toute collection de genre.
Traduit en 2007 par Brigitte Mariot, ce roman sera d'ailleurs réédité, deux ans plus tard, dans la collection Folio SF™.
Si Elizabeth Hand est une autrice rare en France, elle l'est aussi par son talent. Et L'Ensorceleuse en est encore une belle preuve. Une sorte de roman en anamorphose, si je puis dire, qui révèle donc une perspective secrète ; mais dont la nature ne peut pas nous échapper.
Pour ne pas trop en dévoiler, je dirais que L'Ensorceleuse est l'histoire d'une Muse, dont le récit est gauchi par une quasi inversion de l’essence littéraire du gothique.
Un genre dont la terreur ressentie était alors surtout celle de femmes : ayant peur d'être emprisonnées, ou d'être rattrapées lorsqu'elle s'enfuyaient.
Une peur dont la sensation était souvent la tentative d'une retranscription en prose du Sublime selon Edmund Burke (dont j'ai déjà abondamment parlé sur ce blog).
L'Ensorceleuse est aussi, mais vous l'aurez sûrement compris avec les quelques éléments que j'ai donnés, une méditation sur l'art, un sujet omniprésent chez Elizabeth Hand. Du moins d'après ce que j'en ai lu.
Roman fantastique captivant et sensuel, L'Ensorceleuse utilise le genre « à bas bruit », presque contraint. Même s'il me paraît difficile de passer à côté. Un roman intimiste certes, mais dont l'imaginaire (à ne pas confondre avec l'imagination) est justement proche du Sublime de Burke.
Un roman à sensations, et une très belle réussite.
Un constat que l'on peut prendre au pied de la lettre puisque L'Ensorceleuse (Mortal Love) a paru chez Denoël, en dehors de toute collection de genre.
Traduit en 2007 par Brigitte Mariot, ce roman sera d'ailleurs réédité, deux ans plus tard, dans la collection Folio SF™.
Si Elizabeth Hand est une autrice rare en France, elle l'est aussi par son talent. Et L'Ensorceleuse en est encore une belle preuve. Une sorte de roman en anamorphose, si je puis dire, qui révèle donc une perspective secrète ; mais dont la nature ne peut pas nous échapper.
Pour ne pas trop en dévoiler, je dirais que L'Ensorceleuse est l'histoire d'une Muse, dont le récit est gauchi par une quasi inversion de l’essence littéraire du gothique.
Un genre dont la terreur ressentie était alors surtout celle de femmes : ayant peur d'être emprisonnées, ou d'être rattrapées lorsqu'elle s'enfuyaient.
Une peur dont la sensation était souvent la tentative d'une retranscription en prose du Sublime selon Edmund Burke (dont j'ai déjà abondamment parlé sur ce blog).
L'Ensorceleuse est aussi, mais vous l'aurez sûrement compris avec les quelques éléments que j'ai donnés, une méditation sur l'art, un sujet omniprésent chez Elizabeth Hand. Du moins d'après ce que j'en ai lu.
Roman fantastique captivant et sensuel, L'Ensorceleuse utilise le genre « à bas bruit », presque contraint. Même s'il me paraît difficile de passer à côté. Un roman intimiste certes, mais dont l'imaginaire (à ne pas confondre avec l'imagination) est justement proche du Sublime de Burke.
Un roman à sensations, et une très belle réussite.
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