Accéder au contenu principal

Dans le mille : Kaare Andrews

Kaare Andrews est un réalisateur dont la réputation cinématographique n'est pas encore égale à celle qu'il a dans l'industrie de la bande dessinée américaine. 
Toutefois, fidèle à ce qu'il fait du côté du 9ème Art, c'est à un cinéma d'entertainment qu'il se frotte ici. 
            Huitième opus d'une franchise entamée en 1993, « Sniper: Assassin’s End » ne concoure manifestement pas pour le scénario de l'année. 
Il faut d’ailleurs être vraiment culotté pour signer une histoire aussi peu vraisemblable. Ce n'est plus de la suspension d'incrédulité qu'il faut, c'est une ablation du bon sens. 
Ceci étant dit, ce n'est pas pour son scénario que je me suis aligné devant les 1 heures 35 de ce long-métrage. Mais bien pour voir le travail du réalisateur Kaare Andrews. Même si l’un n’empêche pas l’autre. 
Et là, il y a visiblement quelqu'un derrière la caméra qui veut faire de son mieux. 
            D'entrée de film, le réalisateur capte notre regard avec un soupçon d'originalité. 
Plutôt que d'alterner les plans entre un sniper et sa cible, Kaare Andrews reste auprès du tireur d'élite, lequel se met en place en suivant les faits et gestes de son objectif au travers de l'image que lui renvoie son smartphone, branché sur une chaîne qui va diffuser le discours de l’homme qui sera abattu. Un smartphone qui apparaît bien évidemment dans le même plan que le tireur. 
Si tous les plans ne sont pas aussi visiblement travaillés, tous ont le souci de proposer une composition, un cadre, un angle. 
Une mise en scène qui n’arrive cependant pas totalement à faire oublier un récit qui lui, le sera sans aucun problème. 
Heureusement la distribution semble tout aussi impliquée que le réalisateur. Et il n'y a aucun doute qu'une confiance réciproque est à l'œuvre. 
            Si « Sniper: Assassin’s End » n'obtient pas la mention « nanar de fond de catalogue » c'est en partie grâce à son sympathique casting, mais surtout à son remarquable réalisateur. Ce qui tombe bien, puisque c'est la curiosité de voir l'artiste derrière la caméra qui m'a fait passer un peu de temps devant mon écran. Reste qu'il n'aurait pas fallu grand-chose pour que le scénario tienne debout. 
Dommage.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Triple frontière [Mark Boal / J.C. Chandor]

En même temps qu'un tournage qui devait débuter en 2011, sous la direction de K athryn B igelow, Triple frontière se verra lié à une tripotée d'acteurs bankables : S ean P enn, J avier B ardem, D enzel W ashington. Et même T om H anks. À ce moment-là, le titre est devenu Sleeping dogs , et d'autres noms circulent ( C hanning T atum ou encore T om H ardy). Durant cette période de valses-hésitations, outre M ark B oal au scénario, la seule constante restera le lieu où devrait se dérouler l'action. La « triple frontière » du titre est une enclave aux confins du Paraguay , du Brésil et de l' Argentine , devenue zone de libre-échange et symbole d'une mondialisation productiviste à fort dynamisme économique. Le barrage d' Itaipu qui y a été construit entre 1975 et 1982, le plus grand du monde, produirait 75 % de l’électricité consommé au Brésil et au Paraguay . Ce territoire a même sa propre langue, le « Portugnol », une langue de confluence, mélange d

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Wheelman [Frank Grillo / Jeremy Rush]

En partie produit, et surtout entièrement cornaqué par War Party™, la société de production de J oe C arnahan & de F rank G rillo, et magistralement interprété par ce dernier ; « Wheelman 2017 » repose sur la règle des 3 unités du théâtre dit classique :  • Unité temps : Une nuit.  • Unité d'action : Une attaque à main armée ne se déroule pas comme prévue.  • Unité de lieu : Une BMW E46  Autrement dit, 98% du film se déroule dans une voiture avec seulement F rank G rillo au volant et à l’écran. Son personnage n'interagit avec l'extérieur quasiment que via un téléphone portable.              Tourné à Boston en seulement 19 jours, pour un budget légèrement supérieur à 5 millions de dollars, « Wheelman » est, au moment des comptes, une péloche dégraissée et bien relevée.  D'entrée de jeu les premières minutes donnent le ton : « l'homme au volant » du titre a été embauché pour être chauffeur lors d'un braquage à main armée. Divorcé, sa fille adolescente, d