Accéder au contenu principal

Élémentaire ma chère Winslow

... Le retour de Sherlock Holmes de Kenneth Johnson repose sur une idée complétement farfelue, et si Sherlock Holmes s'était cryogénisé lui-même afin de retrouver des énigmes à la hauteur de son génie (dixit Sherlock himself) 90 ans après sa disparition ?
Prévu pour un réveil en l'an 2000, c'est finalement au début des années 90 qu'il se réveil, non pas à Londres mais à San Francisco. 

Hibernatus ?
... Or donc à peine réveillé notre Sherlock Holmes se confronte à une première énigme : le vol de photographies prouvant la véracité de ses dires et d'un petit pactole en bijoux (de famille ?). Oui car personne ne croit cet hurluberlu , il faut vous dire que le détective est comme de bien entendu passé à la postérité en tant que personnage de fiction. 

On ne fait pas de briques sans argile.



Si les moments les plus drôles sont ceux où le détective londonien fait montre de sa technique et dresse le portrait de ses interlocuteurs, si l'enquête qu'il doit mener est tirée par les cheveux et gentiment foutraque (l'amateur de séries télévisées, de 4ième Mur et de synchronicité remarquera qu'Holmes fait preuve d'une belle anticipation au sujet d'un futur rôle de sa jolie partenaire Debra Farentino), et si le film n'aurait pas pâti de se voir amputer d'un petit quart d'heure,  Le retour de Sherlock Holmes est  néanmoins un film sympathique que j'ai regardé avec plaisir (ce qui me paraît logique).


L'afficionado  reconnaitra par ailleurs quelques clins d'œil aux éléments du  canon holmésien telle que par exemple cette scène où Holmes doit affronter plusieurs jeunes voleurs en combat singulier et qu'il s'exclame : " Autrefois j'ai étudié le Baritsu avec maître Barry lui-même", ce qui au demeurant vous donne un aperçu  de la tonalité du film.  

À bon entendeur, salut ! 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Massacres à New York [Jack Cannon / Claro]

C'est un « tweet » de J ack C arr (l'auteur de Terminal List ), qui souhaitait un bon anniversaire à N elson D e M ille, qui a aiguisé ma curiosité.  Si j'avais - je crois ? - vu une adaptation cinématographique de l'un des romans de D e M ille ( Le déshonneur d'Ann Campbell ), je n'en avais en revanche jamais lus aucun.  Mon choix s'est donc porté sur L'Île des fléaux , roman disponible à la médiathèque, et premier d'une série dont le personnage principal est un certain John Corey .  Mal m'en a pris.              Je crois que c'est la pire traduction qu'il m'a été donnée de lire. Dès les premières pages on trouve un « détective », des « officiers », en lieu et place d'un inspecteur et d'agents. Un peu plus loin mais guère plus, le traducteur confond le canon d'une arme et son barillet, et cerise sur le gâteau (c'est le cas de le dire), construit une maison en pain d'épices ( gingerbread qui pour le coup a ici l

Sandman : Neil Gaiman & Co.

... J e viens de terminer l'histoire intitulée Ramadan , une magnifique histoire certainement l'une de mes favorites avec celle de Calliope ( K elley J ones), en plus dessinée par P . C raig R ussell. Juste avant je venais de lire le premier tome de la série dans la collection Urban Vertigo (traduction de P atrick M arcel) et, décidément, ça ne sera pas ma période préférée du titre. Je suis bien content que lorsque je me suis remis à lire Sandman , le premier tome n'était pas disponible à la médiathèque où je suis inscrit, sinon je n'aurais peut-être pas continué si j'avais comme il se doit, commencé par lui. Déjà il y a quelques années j'avais achoppé sur les premiers numéros (plusieurs fois), cela dit il y a quand même des choses qui m'ont réjoui dans ce premier tome : le premier numéro, le traitement de John Constantine , la présence de  G . K . C hesterton et l'idée du "lopin du Ménétrier", l'épisode n°8, " Hommes de bon

La disparition de Perek [Hervé Le Tellier]

« — Tu oublies un truc important, ajouta Gabriel.  — Dis pour voir…  — C'est nous les gentils. » Créé, selon la légende, lors d'une discussion de bistrot qui rassemblait J ean- B ernard P ouy, P atrick R aynal et S erge Q uadruppani, la série Le Poulpe est un mélange d'influences.              Paradoxalement il s'agissait de contrer la littérature de gare qualifiée de « crypto-fasciste », représentée par les SAS de G érard de V illiers, ou la série de L’Exécuteur par D on P endleton. Des titres bien trop présents dans les libraires des gares hexagonales aux dires des mousquetaires gauchistes, dont la visibilisé (et le succès)  serait ainsi gênée grâce à un projet tentaculaire ( sic ) d' agit-prop littéraire.              Une envie néanmoins déclenchée par la déferlante du Pulp Fiction 1994 de T arantino (d'où le surnom du personnage éponyme), qui allait mettre à l'honneur (pour le pire) la littérature des pulp magazines américains. Cherchez l'er