... Je ne vais pas ici relater les turpitudes qu'a connues la série de Mark Waid et de Barry Kitson, l'ami Fred s'en est chargé dans l'article qu'il lui a consacré dans le SCARCE numéro 75, tout en précisant cependant qu'en 2005 l'éditeur SEMIC avait publié un recueil comprenant les n° 0 à 2.
On peut remarquer que Mark Waid a de la suite dans les idées puisque après The Comet (1991) et Empire (2000), il poursuit encore aujourd'hui sa tentative d'imposer un "méchant" en tant que personnage principal avec Irrécupérable ( Irredeemable en V.O) chez Delcourt.
Cependant avec Empire Waid n'utilise l'antagonisme super-héros/super-vilain qu'en toile de fond, il s'agit ici plutôt du récit d'une dystopie rappelant à la fois 1984 et Le Meilleurs des mondes par certains aspects. Bien entendu je fais ce rapprochement parce que j'ai lu ces deux romans, un lecteur ayant d'autres références arrivera certainement à une autre impression. Nonobstant ces deux sources , Empire a une identité qui lui est propre.
D'abord grâce à son personnage central Golgoth, despote dont les motivations sont l'unification du monde sous son contrôle, personnage sans pitié sauf pour sa fille qu'il préserve du monde extérieur.
Pour ceux qui auraient découvert les trois premier numéros (0, 1, 2) de cette série dans les pages du SEMIC B.O.O.K sachez que les quatre numéros qui n'ont pas été traduits leur sont diablement supérieurs en termes de rebondissements. En outre si l'histoire était destinée à se poursuivre au-delà des six premiers numéros (+ le zéro) parus, sa lecture n'est pas du tout frustrante, loin de là. Il y a suffisamment d'éléments disponibles proposés pour que l'imagination du lecteur fasse le reste, d'autant que plusieurs intrigues sont bouclés avec beaucoup de brio et de façon surprenante.
Saisissant !
Qui sait, si Irrécupérable a du succès, ça incitera peut-être les éditeurs à traduire l'intégrale d'Empire ?
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