« Quand je devais pitcher le film, j'expliquais à mes interlocuteurs que j'espérais obtenir quelque chose
d'original et d'inédit. »
Une gestation assez longue, dès 2011 Robert D. Krzykowski parle déjà de son projet à qui veut l'entendre, un script de 93 pages et un montage qui resserre les 3 heures de prises de vue à un film inattendu de 90 minutes, dont un climax qui l'est tout autant. « L'Homme qui a tué Hitler puis le Big Foot » est un titre en trompe-l’œil, où les stéréotypes de la culture populaire qu'il véhicule, sont en fait des appeaux.
En effet, les préoccupations de Robert D. Krzykowski ne sont pas de faire le film d'action que peut laisser supposer son titre ou ses affiches, mais plutôt comme il le dit dans la citation* en exergue, « d'obtenir quelque chose d'original et d'inédit ».
Une distribution sans faute, dont un Sam Elliott épatant, se charge d'assurer une immersion qu'une réalisation ingénieuse capte dès la première séquence.
Car passé cette entrée en matière saisissante, le film joue sa propre partition ; qui n'est sûrement pas celle à laquelle on s'attend.
« L'Homme qui a tué Hitler puis le Big Foot » prend totalement à contrepied l'amateur d'actioners que le titre piégerait. S'il n'est pas mensonger, et s'il s'adresse justement à ces aficionados, c'est pour rappeler que tout à un prix.
Même l'héroïsme.
« L'Homme qui a tué Hitler puis le Big Foot » est aussi, et peut-être surtout, un film introspectif où, à l'instar de l'auberge espagnole, le spectateur y trouvera ce qu'il y a apporté.
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* Citation extraite de l'entretien qu'a accordé le scénariste/réalisateur au magazine Mad Movies n°346
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