Accéder au contenu principal

Deadwood Dick [Michele Masiero / Corrado Mastantuono / Joe R. Lansdale]

Je l'avais évoqué au moment de mon Commentaire™ sur la nouvelle Hide and Horns [Pour en savoir +], laquelle racontait une aventure de Deadwood Dick, ce personnage avait fait l'objet d'une adaptation en BD par l'éditeur insulaire Bonelli™. Que les éditions Paquet™ proposent à leur tour, pour ceux qui ne liraient pas l'italien.
            Intitulée « Noir comme la nuit, rouge comme le sang » ce premier album s'inspire de la nouvelle Soldierin'. Si le scénariste italien Michele Masiero respecte quasi à la lettre le court récit de Joe R. Lansdale, son découpage permet au dessinateur Corrado Mastantuono d'en faire un album de 120 planches. Auxquelles s'ajoute un entretien avec l'auteur texan sur son travail, et plus particulièrement sur Nate Love alias Deadwood Dick. Une rétrospective et un cheminement créatif dont je parle d'ailleurs dans mon Commentaire™ en lien supra.
            J'ai eu l'occasion de lire lanouvelle intitulée Soldierin', après Hide and Horns, et je l'avais trouvée assez anecdotique. Sa transcription séquentielle par Coronado Mastantuono lui apporte un plus indéniable. Même si les amateurs du travail de Lansdale retrouveront sa patte.
Reste un récit assez prévisible, avec assez peu d'enjeux dramatiques.
Le sujet qui importait alors à Lansdale était, bien évidemment, de donner à lire un western où les protagonistes principaux seraient des ex-esclaves Africain-Américains.
Comme l'explique Joe R. Lansdale, il ne ressent pas de culpabilité quant à l’esclavage, mais par contre il se sentirait coupable  s'il n'avait pas été capable de donner son opinion sur la question. 
Sa démarche est aussi une tentative prophylactique pour tenter de « neutraliser autant que possible le comportement raciste de certaines personnes ».
Reste que ni Lansdale ni Masiero n'en font des tonnes, et l'aventure que vivent Dick et ses camarades de régiment en est avant une, dans la grande traditions du « roman national» étasunien de la Conquête de l'Ouest©.
Non, ce sont les Indiens qui pour le coup, pourraient se plaindre du portrait que la BD fait d'eux.
            La quatrième de couverture de l'album (voir infra) annonce deux autres aventures de Deadwood Dick, probablement donc les adaptations respectives de Hide and Horns et de Black Hat Jack.
Hide and Horns, qui sera titrée Entre le Texas et l'enfer, m'avait bien plu ; nul doute que le talent de Corrado Mastantuono sera encore une fois au rendez-vous.
À noter le prix attractif de « Noir comme la nuit, rouge comme le sang », 13,50 euros, pour une fort belle édition française.
(À suivre ......)

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Juste cause [Sean Connery / Laurence Fishburne / Ed Harris / Kate Capshaw]

« Juste Cause 1995 » est un film qui cache admirablement son jeu.             Paul Armstrong , professeur à l'université de Harvard (MA), est abordé par une vieille dame qui lui remet une lettre. Elle vient de la part de son petit-fils, Bobby Earl , accusé du meurtre d'une enfant de 11 ans, et qui attend dans le « couloir de la mort » en Floride . Ce dernier sollicite l'aide du professeur, un farouche opposant à la peine capitale.   Dès le départ, « Juste Cause 1995 » joue sur les contradictions. Ainsi, Tanny Brown , « le pire flic anti-noir des Everglades », dixit la grand-mère de Bobby Earl , à l'origine de l'arrestation, est lui-même un africain-américain. Ceci étant, tout le film jouera à remettre en cause certains a priori , tout en déconstruisant ce que semblait proposer l'incipit du film d' A rne G limcher. La déconstruction en question est ici à entendre en tant que la mise en scène des contradictions de situations dont l'évidence paraît pour

Nebula-9 : The Final Frontier

... Nebula-9 est une série télévisée qui a connu une brève carrière télévisuelle. Annulée il y a dix ans après 12 épisodes loin de faire l'unanimité : un mélodrame bidon et un jeu d'acteurs sans vie entendait-on très souvent alors. Un destin un peu comparable à Firefly la série de J oss W hedon, sauf que cette dernière bénéficiait si mes souvenirs sont bons, de jugements plus louangeurs. Il n'en demeure pas moins que ces deux séries de science-fiction (parmi d'autres telle Farscape ) naviguaient dans le sillage ouvert par Star Trek dés les années 60 celui du space opera . Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction W ilson T ucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" ( M ich