Première nouvelle sur les quatre que contient le dernier recueil de Stephen King commercialisé en France, « Le téléphone de M. Harrigan » est un joli tour de force.
Superficiellement inoffensive, King y joue avec un cliché des histoires d'épouvante auquel n'importe quel aficionados du genre a déjà pensé, « Le téléphone de M. Harrigan » vaut surtout pour le portrait très naturaliste d'un enfant et des ses relations proches.
Cela dit, les quelques coups de fils que Craig passera à monsieur Harrigan, et le malaise qui s'ensuivra, ne sont en aucun cas des pièces rapportées qui jurent avec le reste.
La nouvelle est au contraire un ensemble très homogène, où l'incursion du surnaturelle appuie là où il faut.
Paradoxalement, alors que l'histoire se déroule au XXIème siècle, l'impression de se retrouver au cœur des années 1950 ne m'a pas quitté durant toute ma lecture.
Du moins des fifties idéalisées ; celles d'une société étale, où tout est à sa place. Où le « Mal », qui porte bien évidemment une majuscule, ne reste jamais impuni très longtemps.
Où les bienfaits rapportent des dividendes.
« Le téléphone de M. Harrigan » est une bonne nouvelle pour l'amateur contrarié de King que je suis.
Il y a peu de chance que je renoue avec ses romans pavés, mais visiblement il a encore pas mal de sex-appeal dans la forme courte.
En tout cas cette nouvelle aiguise diablement l'envie.
Ça tombe bien, il en reste encore trois dans Si ça saigne.
(À suivre .....)
Commentaires
Enregistrer un commentaire