ALL-NEW IRON MAN & AVENGERS Hors-série n°2
Une équipe qui a par ailleurs connu dans le passé un run d’anthologie en adaptant sous la houlette du regretté scénariste Mark Gruenwald, les univers dystopiques de 1984 et de Le Meilleur des mondes à celui des super-héros.
Une maxi-série qui a précédé de peu - et pourquoi pas influencé - une autre maxi-série avide d’effets de réel : Watchmen.
• Aufhebung* !
…. Si j’avais été échaudé par le premier numéro (que j’avais lu au moment de sa sortie américaine), la lecture d’une traite du premier arc narratif sous-titré : Qui veut la fin veut les moyens (traduction du titre By Any Means Necessary!) donne une tout autre perspective à la série.
En effet, si James Robinson s’attache au principe de continuité qui je le rappelle permet et oblige que chaque magazine publié par un éditeur qui s’en revendique, puisse se lire de manière diachronique et synchronique ou pour le dire plus synthétiquement, tout ce que produit Marvel depuis 1961**(en l’occurrence) fait partie d’une seule et vaste histoire en vertu de la loi de contradiction d'Aristote*** ; donc disais-je si Robinson puise dans l’Evénement (event) Secret Wars sa source principale de diégèse il en dépasse les prémices pour proposer son propre scénario en ne ménageant ni son casting, ni les rebondissements.
Ainsi, revoir Thundra, outre que cela titille sûrement ma fibre « viragophile »*** , est un plaisir enfantin retrouvé ; motivé par l’étrangeté que ce personnage suscitait alors chez moi.
Quant aux rebondissements, l’un des plus réussis fonctionne de manière rétroactive, ce qui lui donne un effet de surprise à nul autre pareil.
Et il n’est pas le seul à bien fonctionner.
Du reste, le scénariste m’a pris complètement à contre-pied en orientant son scénario dans une direction inattendue à un moment où l’intrigue semblait se diriger vers une apothéose apocalyptique (peut-être plus convenue) : ou de l’art du subplot.
Docteur Spectrum : « Et quel est ton pouvoir ? »Sous-intrigues encore lorsque l’une des meilleures idées de Secret Wars, le Weirdworl, s’impose comme théâtre d’opération à cette nouvelle équipe (du moins eu égard à sa composition) plutôt très vindicative, qui y trouve tout ce dont elle a besoin pour nous réjouir.
Skull : « Je supporte pas qu’on m’emmerde. »
(Traduction de Sophie Watine Vievard)
Là encore, revoir Jim Scully (alias Skull le prisonnier du temps) l’un de mes personnages favoris des années 1970, n’est pas pour rien dans le plaisir que j’ai eu à lire ce deuxième numéro d’All-New Iron Man & Avengers hors-série.
• Note & appréciations : 10/10, peut (encore) faire mieux. Encouragements !
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..* L’aufhebung est un concept philosophique que l’on peut résumer pas conservation/dépassement. Exactement ce que fait James Robinson avec les éléments de Secret Wars qu’il conserve & utilise, pour les dépasser en écrivant une histoire originale.
.. ** En fait bien avant 1961, puisqu’un personnage comme Namor le sous-merien (dont il est justement question ici) a vu le jour bien avant le lancement des Fantastic Four, élément fondateur de l'univers 616.
.. *** La loi de contradiction est l’un des 3 postulats de la logique élaborés par Aristote : « rien ne peut à la fois être et n'être pas ».
.. **** Les viragophiles sont des hommes dont l’objet du désir est les femmes dont la force et la science leur permettent de vaincre les hommes en combat singulier (...). Noël Burch
SUPERMAN UNIVERS Hors-série n° 4
LOIS ET CLARK ! Avant les événements survenus lors de Flashpoint, Lois et Clark luttaient déjà contre le crime, la première en tant que reporter et le second sous les traits de Superman... Catapultés dans le nouveau monde de la Renaissance DC Comics (Rebirth)
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(Contient les épisodes U.S SUPERMAN: LOIS & CLARK #1-5/8)
Date de sortie : 16 décembre 2016
Prix : 5.9 EUR
…. Ce Superman Univers Hors-série n°4 a été l'occasion d'une très belle lecture, Dan Jurgen est un vieux routier des comics et ça se voit, il conduit son histoire avec beaucoup d’habileté. (Contient les épisodes U.S SUPERMAN: LOIS & CLARK #1-5/8)
Date de sortie : 16 décembre 2016
Prix : 5.9 EUR
À tel point qu’il réussit à en faire oublier les quelques faiblesses, le dessin de Lee Weeks participe aussi –et avec beaucoup de talent - à l’entreprise de détournement d’attention (il est par ailleurs brillamment secondé par Marco Santucci et Neil Edwards).
Si les aventures de ce Superman bis et d'une Lois d'un autre univers m’ont intéressé : bien vu l’implication d’Intergang et le clin d’œil à L’Homme qui valait trois milliards (entre autres) ; pour moi le personnage principal est bien sûr Jonathan.
- « Hank Kenshaw »
- « Astronaute »
- « Supérieur à ce qu’il était »
Traduction de Laurent Queyssi
Et si son rôle est un peu secondaire au cours de ces 5 premiers épisodes (sur les huit que compte la mini-série) en termes d’apparition, Jonathan est vraiment (à mes yeux) la pierre angulaire du scénario (la couverture de ce hors-série est assez explicite) ; et j’attends d’ailleurs avec beaucoup d’impatience la série qui va mettre en scène les fils de Superman et de Batman. Certainement la plus belle idée de ce Rebirth.
Crayonnés de Lee Weeks |
Urban Comics fait encore du beau travail en proposant du paratexte qui éclaire la mini-série, puis chaque numéro.
Reste que l'éditeur a préféré publier les 5 premiers numéros de Lois & Clark dans un hors-série puis les trois suivants dans le mensuel Superman Univers (peut-être pour faire le lien avec les « super sons » à venir ?) ça risque de freiner les lecteurs, ce qui serait dommage compte tenu des qualité de cette histoire.
Si la couverture annonce « 120 pages : Un récit complet et inédit de Superman ! » et que ce n'est pas tout à fait vrai, une bonne histoire ça ne se refuse pas.
Hélas ! "L'Escadront Suprême" de Robinson et Kirk s'arrête en Février prochain : il semble décidément que, même si Marvel continue à lui confier des projets (il écrit aussi les aventures de "Scarlet Witch" avec brio), James Robinson ne réussit pas à séduire le public américain avec les "merveilles" de la "maison des idées". Résultat : il hérite d'un nouveau titre sur le mutant "Cable" qui voyage dans le temps (dessiné par Carlos Pacheco) tandis que Leonard Kirk va illustrer la série "All-New Wolverine" (alias X-23/Laura Kinney).
RépondreSupprimerJ'espère juste que leur run sur "Squadron Supreme" aura droit à une belle fin (comme avant cela leurs épisodes des "Fantastic Four").
Dommage cet arrêt, mais je suis depuis longtemps la BD U.S et j'ai appris depuis à palier par l'imagination leur arrêt quand la qualité de ce qu'elle propose le vaut.
SupprimerEt, suivant surtout les scénaristes (et pas tellement les séries ou les personnages) j'irai retrouvé Robinson sur ses prochains travaux. [-_ô]
Voire les actuels avec Scarlet Witch (puisque tu n'es pas le premier à m'en dire du bien).
• Sinon tu as drastiquement freiné tes interventions sur le Net, je ne te vois plus guère sur Superpouvoir/Sanctuary, ton blog ne propose plus de nouvelles entrées.
Quézako amigo ? [-_ô]
Oui, en effet, j'ai pris mes distances avec les forums. Leur fréquentation m'a comme progressivement vidé, les débats incessants (particulièrement pour des broutilles concernant certains auteurs ou aléas éditoriaux), les luttes d'égos entre certains forumeurs... J'avais besoin de m'éloigner de tout ça. Désormais, je me contente, jusqu'à nouvel ordre, de lire les news, les commentaires, mais en me gardant d'intervenir. C'est peut-être temporaire, on verra, il est toujours tentant de rejoindre une discussion, de retrouver des interlocuteurs, d'apprendre d'eux.
RépondreSupprimerA cet égard, consulter régulièrement un blog comme le tien m'instruit toujours aussi agréablement : ton érudition sans prétention est précieuse.
Je me consacre désormais, de mon côté, à un nouveau blog sur le cinéma : https://forcoolcatsandhipchicks.blogspot.fr
Il est peu fréquenté mais écrire sur des films me semble bien moins agité que de causer comics en groupe.
Damned ! Je ne savais pas que la série Squadron Supreme s'arrête en février 2017, dommage.
RépondreSupprimerSans être viragophile, il est vrai que la force musculaire et l'attitude de Thundra m'avaient fortement impressionné dans Spécial Strange. J'apprécie également la capacité de James Robinson à utiliser avec élégance la continuité Marvel, à trouver des motivations dans les faux raccords des séries d'autres scénaristes, et donner un minimum d'épaisseur aux personnages. Un bon scénariste à l'ancienne quoi.
Tout à fait un "bon scénariste à l'ancienne", qui sait aussi faire montre de postmodernisme.
Supprimer[-_ô]