Singulièrement, la mini-série Brat Pack, écrite & dessinée par Rich Veitch, aurait dû être commercialisée par DC Comics, via son label Piranha Press. Mais le différent qui opposera Veitch aux instances de l'éditeur, à propos du 88ème numéro de la série Swamp Thing, qu'il écrivait à l'époque (1987-1989) empêchera le deal de se faire [Pour en savoir +].
Je dis singulièrement, car les cinq numéros de cette histoire s'intéressent aux sidekicks des quatre super-héros de la ville de Slumburg, et dessinent en creux le portrait de leur mentor attitré. Dont trois d'entre eux sont des pastiches de personnages de l'écurie DC, lesquels ne sortiront pas indemnes de la déconstruction du genre auquel se livre l'ancien élève de la Kubert School.
• Petit aparté : la déconstruction dont il est question ici, et qu'on retrouve aussi bien à l’œuvre dans Marvelman , Dark Knight Returns, Watchmen que dans les mini-séries Marshal Law, n'est pas l'action de démonter le concept de super-héros, comme pourrait le faire un horloger avec une montre, mais de mettre en évidence les ambiguïtés et les contradictions qui travaillent le genre en question (Cf. Jacques Derrida).
Tout commence pour Rick Veitch, lorsque l'éditeur DC Comics décide de lier le sort du Robin d'alors, Jason Todd, au vote des lecteurs ; auxquels il est demandé de choisir si le faire-valoir de Batman doit vivre ou mourir. De cette entreprise somme toute assez malsaine, sortira l'arc narratif en 4 parties (1988-1989) connu sous le titre de Batman, un deuil dans la famille (Jim Starlin & Jim Aparo).
Si dans les années 1940, lorsque le premier Robin entre dans la vie du Caped Crusader, la grande majorité des lecteurs est composé d'enfants ou de très jeunes adolescents (voir le sondage commissionné à l'époque par l'éditeur Fawcett), presque 50 ans plus tard ce n'est sûrement plus aussi vrai. Rick Veitch saura aussi se souvenir des traces qu'a laissées Fredric Wertham sur le genre, et dans l’imaginaire collectif.
Tout comme il est à parier que les amateurs les plus férus ne manqueront ni la référence au diptyque le plus célèbre du duo Green Lantern & Green Arrow, pas plus que ne leur échappera le méta-discours sur Superman (figure idéalisée) au travers de ce que Midnight Mink, King Rad, Moon Mistress et Judge Jury ont fait de l’héritage de True Man, ou encore de l'aspect commercial de la bédé mainstream.
Si les jeunes morveux du titre, ne sortiront pas indemnes des 160 planches que forment les cinq numéros de la série, je crains que les lecteurs non plus. Si ceux qui n'aiment pas les encapés se régaleront de ce que le scénariste & dessinateur Rick Veitch leur fait subir, Brat Pack s'adressent aussi et surtout, ai-je envie de dire aux amateurs & aux aficionados du genre.
Peu connu de ce côté-ci de l'Atlantique, Rich Veitch a néanmoins écrit un récit qui n'a pas à rougir de se trouver sur la même étagère que celle de Marvelman, DKR, Watchmen ou encore Marshal Law. Pas très loin non plus de The Boys de Garth Ennis.
Le dieu de la bédé soit loué, Brat Pack va connaitre une nouvelle édition chez l'éditeur IDW, en septembre prochain. Avis aux amateurs.
Et m’apprend-on, cette mini-série va connaitre une version française assez inespérée, grâce à l'éditeur Delirium.
En février 2019 !
Je dis singulièrement, car les cinq numéros de cette histoire s'intéressent aux sidekicks des quatre super-héros de la ville de Slumburg, et dessinent en creux le portrait de leur mentor attitré. Dont trois d'entre eux sont des pastiches de personnages de l'écurie DC, lesquels ne sortiront pas indemnes de la déconstruction du genre auquel se livre l'ancien élève de la Kubert School.
Slumburg, une ville où il fait bon vivre |
Tout commence pour Rick Veitch, lorsque l'éditeur DC Comics décide de lier le sort du Robin d'alors, Jason Todd, au vote des lecteurs ; auxquels il est demandé de choisir si le faire-valoir de Batman doit vivre ou mourir. De cette entreprise somme toute assez malsaine, sortira l'arc narratif en 4 parties (1988-1989) connu sous le titre de Batman, un deuil dans la famille (Jim Starlin & Jim Aparo).
Si dans les années 1940, lorsque le premier Robin entre dans la vie du Caped Crusader, la grande majorité des lecteurs est composé d'enfants ou de très jeunes adolescents (voir le sondage commissionné à l'époque par l'éditeur Fawcett), presque 50 ans plus tard ce n'est sûrement plus aussi vrai. Rick Veitch saura aussi se souvenir des traces qu'a laissées Fredric Wertham sur le genre, et dans l’imaginaire collectif.
Le "Brat Pack" au complet |
Si les jeunes morveux du titre, ne sortiront pas indemnes des 160 planches que forment les cinq numéros de la série, je crains que les lecteurs non plus. Si ceux qui n'aiment pas les encapés se régaleront de ce que le scénariste & dessinateur Rick Veitch leur fait subir, Brat Pack s'adressent aussi et surtout, ai-je envie de dire aux amateurs & aux aficionados du genre.
Sans commentaire |
Peu connu de ce côté-ci de l'Atlantique, Rich Veitch a néanmoins écrit un récit qui n'a pas à rougir de se trouver sur la même étagère que celle de Marvelman, DKR, Watchmen ou encore Marshal Law. Pas très loin non plus de The Boys de Garth Ennis.
Le dieu de la bédé soit loué, Brat Pack va connaitre une nouvelle édition chez l'éditeur IDW, en septembre prochain. Avis aux amateurs.
Et m’apprend-on, cette mini-série va connaitre une version française assez inespérée, grâce à l'éditeur Delirium.
En février 2019 !
Je plussoie à 100%
RépondreSupprimerJ'ai adoré la lecture et oui, je suis d'accord sur l'emplacement dans les étagères. ça va avec, sans problème.
Je n'avais pas oublié ton article (mais une relecture après m'être fait mon avis me semblait intéressante), mais j'ai franchis le pas de l'achat et de la lecture que cet été ... et j'ai enchaîné avec l'achat de Maximortal du même Veitch ... reste plus qu'à lire.
Au moment où les libraires sont fermés, c'est plutôt une bonne nouvelle que d'avoir quelque chose à lire. [-_ô]
SupprimerC'est pas faux.
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