Dans la famille « Indispensables », je propose, pour les amateurs de bédés de super-héros : MARSHAL LAW.
• Précautions d’usage : Aimer le genre & en avoir une bonne connaissance.
MARSHAL LAW est à ranger dans la catégorie des BD qui déconstruisent le genre auquel appartient ce titre (formé de plusieurs mini-séries).
• Précautions d’usage : La déconstruction est à entendre en tant qu’elle met en évidence les ambiguïtés et les contradictions qui travaillent ledit genre. Plusieurs titres mémorables ont alimenté cette catégorie : Marvelman, Watchmen, Brat Pack [Pour en savoir +] ou encore Dark Kinght Returns ; pour ne citer que les plus connus.
Créer par Pat Mills, scénariste anglais qu’on ne présente plus et par Kevin O’Neill, le seul dessinateur, à ma connaissance, dont le style a fait l’objet d’une mise en garde de la Comics Code Authority, MARSHAL LAW a été commercialisé pour la première fois, sous la forme d’une mini-série de 6 numéros par EPIC Comics (1982-1996 †), le label en creator-owned de la Maison des Idées, et globalement intitulée Fear and Loathing.
En plus d’être amusante, satirique, tout en laissant un goût amer, la mini-série en question n’en oublie pas de raconter une histoire avec une intrigue solide, de type whodunit (qu'on prononce en bon français kilafé), à la manière d’Agatha Christie. Du moins si la « Reine du crime » avait traînée avec Sid Vicious & Johnny Rotten.
Si Mill& O'Neill donnent l'impression, dans un premier temps, de tailler leurs personnages à la hache, bien vite la précision chirurgicale des profils psychologiques n'est plus un secret pour personne.
De plus, cette première mini-série, plutôt joliment traduite pour les éditions Zenda (3 tomes au format « franco-belge ») par Stéphane Salvetti & lettrée par Martine Segard, est un bel exemple des risques que pouvaient prendre les maisons d'édition américaines, lorsque des editors de la trempe d'un Archie Goodwin y travaillait. Et qu'elles étaient moins corporate selon Mills lui-même.
Et de voir par contraste, la frilosité dont les plus puissantes font preuve aujourd’hui. En effet, difficile de croire qu’un tel projet soit de nos jours publié par les BIG TWO, même sous le label Vertigo.
Et l’exemple de la « Deluxe Edition » vendue par DC Comics n’est même pas un bon contre-exemple. Datant de 2013 d’une part, DC ne fait avec cette (belle) édition qu’occuper le terrain en exploitant un titre qui a déjà ses aficionados, et qui au pire ne peut qu'en gagner de nouveaux.
Mais surtout l'absence de courage apparaît lorsqu'on sait qu'un crossover Marshal Law/Batman a été envisagé aux alentours de 2011, une idée à l’initiative de l’éditeur lui-même ; et purement et simplement abandonné devant la radicalité du pitch qu’avaient concocté les deux trublions rosbifs.
•••Mais que cela ne vous empêche pas, amis du bon goût, de vous faire votre propre opinion en tentant de trouver, pour les non anglophones, l’édition Zenda, voire en harcelant un éditeur de la trempe de Delirium pour qu’il en propose une nouvelle édition, augmentée.
Hasta aleykum les aminches !
• Précautions d’usage : Aimer le genre & en avoir une bonne connaissance.
MARSHAL LAW est à ranger dans la catégorie des BD qui déconstruisent le genre auquel appartient ce titre (formé de plusieurs mini-séries).
• Précautions d’usage : La déconstruction est à entendre en tant qu’elle met en évidence les ambiguïtés et les contradictions qui travaillent ledit genre. Plusieurs titres mémorables ont alimenté cette catégorie : Marvelman, Watchmen, Brat Pack [Pour en savoir +] ou encore Dark Kinght Returns ; pour ne citer que les plus connus.
Créer par Pat Mills, scénariste anglais qu’on ne présente plus et par Kevin O’Neill, le seul dessinateur, à ma connaissance, dont le style a fait l’objet d’une mise en garde de la Comics Code Authority, MARSHAL LAW a été commercialisé pour la première fois, sous la forme d’une mini-série de 6 numéros par EPIC Comics (1982-1996 †), le label en creator-owned de la Maison des Idées, et globalement intitulée Fear and Loathing.
En plus d’être amusante, satirique, tout en laissant un goût amer, la mini-série en question n’en oublie pas de raconter une histoire avec une intrigue solide, de type whodunit (qu'on prononce en bon français kilafé), à la manière d’Agatha Christie. Du moins si la « Reine du crime » avait traînée avec Sid Vicious & Johnny Rotten.
Si Mill& O'Neill donnent l'impression, dans un premier temps, de tailler leurs personnages à la hache, bien vite la précision chirurgicale des profils psychologiques n'est plus un secret pour personne.
De plus, cette première mini-série, plutôt joliment traduite pour les éditions Zenda (3 tomes au format « franco-belge ») par Stéphane Salvetti & lettrée par Martine Segard, est un bel exemple des risques que pouvaient prendre les maisons d'édition américaines, lorsque des editors de la trempe d'un Archie Goodwin y travaillait. Et qu'elles étaient moins corporate selon Mills lui-même.
Et de voir par contraste, la frilosité dont les plus puissantes font preuve aujourd’hui. En effet, difficile de croire qu’un tel projet soit de nos jours publié par les BIG TWO, même sous le label Vertigo.
Et l’exemple de la « Deluxe Edition » vendue par DC Comics n’est même pas un bon contre-exemple. Datant de 2013 d’une part, DC ne fait avec cette (belle) édition qu’occuper le terrain en exploitant un titre qui a déjà ses aficionados, et qui au pire ne peut qu'en gagner de nouveaux.
Mais surtout l'absence de courage apparaît lorsqu'on sait qu'un crossover Marshal Law/Batman a été envisagé aux alentours de 2011, une idée à l’initiative de l’éditeur lui-même ; et purement et simplement abandonné devant la radicalité du pitch qu’avaient concocté les deux trublions rosbifs.
•••Mais que cela ne vous empêche pas, amis du bon goût, de vous faire votre propre opinion en tentant de trouver, pour les non anglophones, l’édition Zenda, voire en harcelant un éditeur de la trempe de Delirium pour qu’il en propose une nouvelle édition, augmentée.
Hasta aleykum les aminches !
Évidemment une perle de la contre-culture des super héros. Plusieurs niveaux de lecture, un texte adulte avec un humour ravageur...Je ne pense plus avoir relu quelque chose de la sorte depuis, à part peut-être certaines saillies de Garth Ennis, mais pas à ce niveau.
RépondreSupprimerEt sa lecture se bonifie à chaque fois.
RépondreSupprimerAh ça, je peux te dire que Delirium aurait adoré faire le boulot à la place de Urban, mais c'est DC (donc Urban) qui avait la main pour les droits internationaux.
RépondreSupprimerL'essentiel, et je sais que tu partages mon opinion, est de voir cette série revenir (complétée) dans l'Hexagone. En outre, je suis sûr de Delirium a quelques beaux projets pour 2019.
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