Rosa, la candide de service, est embauchée au bureau SSE-2, i.e. Centre
d’Assainissement et d’Épidémiologie du port d'une ville russe, alors que
des morts étrangement mutilés apparaissent. Lectrice d'Angélique,
marquise des anges, elle sera aussi, mais pas seulement, la « mule » qui
nous fera entrer dans L'Organisation à la veille des J.O de 1980.
.... Traduit du russe par Raphaëlle Pache, également traductrice du beau roman hors-normes de Mariam Petrosyan (La maison dans laquelle, paru aux éditions Monsieur Tousaint Louverture), l'ouvrage de Maria Galina a été un très beau & très étrange moment de lecture.
Sorte d'AOC du réalisme magique, catégorie invoquée par moi pour mieux cerner la teneur du roman de Marina Galina sans trop en révéler ; en tant que ledit réalisme magique unifie le surgissement de l’irrationnel et la réalité communément admise. Contrairement au fantastique qui pour le dire vite, décrit plutôt leur affrontement.
Toutefois, dans le cas présent, l'affrontement ne sera pas totalement absent du récit ; comprenne qui lira !
La particularité de L'Organisation tient en ce qu'elle passe sous silence, ou presque, cette irruption de l’irrationnel pendant les 3/4 de ses presque 360 pages (10/18), tout en donnant à voir une société, l'U.R.S.S. à la veille des Jeux Olympiques de 1980 donc, dans sa normalité si je puis dire, mais qui aux yeux d'un occidental tel que moi, est d'une étrangeté très inquiétante. Dépaysement garanti !
.... Ainsi, dans le dernier quart du livre, lorsque la menace longtemps suggérée se laisse appréhender, elle paraît beaucoup moins étrange, plus familière, que le quotidien des personnages Petrichtchenko, Lev Sémionovitch, Katia, Rosa, Vassili et leurs contemporains ou parents, que nous avons été invités à découvrir tout au long du roman.
Si la couverture originale des éditions Agullo, qui ont les premières proposé ce roman en France, était déjà très réussie, celle de l'édition 10/18 - dans laquelle j'ai lu l'ouvrage en question - n'a rien à lui envier.
.... Idéal dans les longues files d'attente (8,10 € au marché noir du poche), L'organisation, s'il est un roman captivant, n'en est pas moins d'une lenteur toute bureaucratique. Rien qui ne vaille de finir au Goulag, cela dit.
Couverture de Nicolas Beaujouan |
.... Traduit du russe par Raphaëlle Pache, également traductrice du beau roman hors-normes de Mariam Petrosyan (La maison dans laquelle, paru aux éditions Monsieur Tousaint Louverture), l'ouvrage de Maria Galina a été un très beau & très étrange moment de lecture.
Sorte d'AOC du réalisme magique, catégorie invoquée par moi pour mieux cerner la teneur du roman de Marina Galina sans trop en révéler ; en tant que ledit réalisme magique unifie le surgissement de l’irrationnel et la réalité communément admise. Contrairement au fantastique qui pour le dire vite, décrit plutôt leur affrontement.
Toutefois, dans le cas présent, l'affrontement ne sera pas totalement absent du récit ; comprenne qui lira !
La particularité de L'Organisation tient en ce qu'elle passe sous silence, ou presque, cette irruption de l’irrationnel pendant les 3/4 de ses presque 360 pages (10/18), tout en donnant à voir une société, l'U.R.S.S. à la veille des Jeux Olympiques de 1980 donc, dans sa normalité si je puis dire, mais qui aux yeux d'un occidental tel que moi, est d'une étrangeté très inquiétante. Dépaysement garanti !
.... Ainsi, dans le dernier quart du livre, lorsque la menace longtemps suggérée se laisse appréhender, elle paraît beaucoup moins étrange, plus familière, que le quotidien des personnages Petrichtchenko, Lev Sémionovitch, Katia, Rosa, Vassili et leurs contemporains ou parents, que nous avons été invités à découvrir tout au long du roman.
Si la couverture originale des éditions Agullo, qui ont les premières proposé ce roman en France, était déjà très réussie, celle de l'édition 10/18 - dans laquelle j'ai lu l'ouvrage en question - n'a rien à lui envier.
.... Idéal dans les longues files d'attente (8,10 € au marché noir du poche), L'organisation, s'il est un roman captivant, n'en est pas moins d'une lenteur toute bureaucratique. Rien qui ne vaille de finir au Goulag, cela dit.
#romanatypique3étoiles
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