•••• Brève série télévisée comme semblent les affectionner les britanniques, DEEP STATE annonce clairement la couleur dès sont titre. En total contradiction avec tous les protocoles en vigueur.
De fait, l'expression deep state qualifie l'idée d'un « d’un État dans l’État », fabriqué à partir de réseaux et de conspirations, dans le but d'ourdir des assassinats, de nommer des hommes politiques redevables, voire d'entretenir une forme de «guerre éternelle™ », seule capable de nourrir le béhémoth militaro-industriel, déjà dénoncé en son temps, dit-on, par le président Dwight D. Eisenhower.
Et c'est à Mark Strong alias Max Easton qu'on demande d'aller faire le ménage, malgré sa mise à la retraite.
Si DEEP STATE met quelques épisodes à proposer quelque chose d'un peu neuf dans le milieu de la série télévisée d'espionnage ; ses deux propositions sont suffisamment inattendues, et téméraires, pour ajouter un surcroît d’intérêt à un show télévisé qui, avant que la première surprise ne fasse l'effet d'une bombe (artisanale), n'était tenu que par ses interprètes.
Ce qui n'est déjà pas si mal.
Même si la suite envisagée lors d'une deuxième saison (qui aurait déjà reçu le feu vert de la production), amoindrit l'effet du second retournement de situation.
En tête d'affiche : Mark Strong, l'acteur qui m'a donné envie de m'intéresser au premier épisode. Toujours élégant en homme tiraillé entre son devoir, sa famille, et son ancien métier, d'autant plus lorsque ces trois pôles se rejoignent. L'acteur est encore une fois impeccable. Je lui conseille néanmoins de se méfier de Karima Adebibe. En effet, l'actrice donne beaucoup de présence à son personnage grâce à un jeu a contrario très understatement. Lequel personnage mériterait amplement d'avoir plus d'exposition, voire de devenir central dans la second saison. Alistair Petrie est presque à lui tout seul l'envers de la sympathie que dégagent ses deux talentueuses co-vedettes. Je dis presque car, Anastasia Griffith alias Amanda Jones, qu'on risque de retrouver dans la seconde saison, ne donne pas sa part au chien de ce côté du spectre des émotions.
Le reste de la distribution joue tout aussi juste, quand bien même le rôle de chacun est-il plus homéopathique, mais non moins indispensable. Si la réalisation est discrète, elle est au moins au service de l'histoire, et ne torpille ni le jeu des acteurs pas plus que la crédibilité géopolitique du scénario.
•••• Or donc si DEEP STATE ne révolutionne pas la série d'espionnage (peu peuvent s'en targer ceci dit), elle offre un divertissement qui n'a pas à rougir au milieu de ses nombreuse consœurs cathodiques.
Et au moins ne fait-elle pas mentir son titre, certainement l'une des rares preuves d’honnêteté dans ce bal de faux-culs, créé par Simon Maxwell & Matthew Parkhill pour la Fox. [-_ô]
[À suivre .....?]
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