L'empreinte qu'aura laissée Adolf Eichmann dans l'imaginaire collectif, lors de son procès en 1961 à Jérusalem, tient -je pense- essentiellement dans sa ligne de défense : il n'aurait fait qu'obéir aux ordres. D'une certaine manière, et le choix du haut fonctionnaire nazi n'a ici rien d'un hasard, l'écrivain Dan Simmons extrapole cette soumission à l'autorité pour en faire un élément tantôt fantastique, tantôt de science-fiction, chacun jugera, en tout cas central de son copieux roman.
Chassant plusieurs lièvre à la fois (et pas que des lièvres) : théorie du complot, espionnage, enquête policière, récit de guerre, thriller, fantastique, science-fiction, etc., l'ouvrage de 1000 pages (dans la collection LUNES D'ENCRE), traduit par Jean-Daniel Brèque, est un page-turner insatiable. Autant qu'une saisissante série d'instantanés de l'Histoire, doublée d'une radioscopie géopolitique affûtée, lesquelles gardent encore aujourd'hui toute leur pertinence.
Certains lecteurs ont cru bon de taxer ce livre de fasciste (ainsi que son auteur).
Sans que je ne révèle quoi que ce soit de l'intrigue proprement dite, ni des personnages ; c'est à se demander s'ils ont réellement lu L'Échiquier du mal !?
Pas de panique en tout cas, si Dan Simmons a adopté des positions « post-11-septembre » que l'on peut qualifier de radicales, et quand bien même démontrerait-on qu'elles transparaissent aujourd'hui dans ses livres, celui-ci, a été publié en 1989.
Coïncidence ou symptôme d'une mémoire qui me joue des tours, j'ai trouvé certains points communs, et non des moindres, entre l'ouvrage de l'auteur américain et la trilogie romanesque de Guillermo del Toro (coécrite avec Chuck Hogan) intitulée La lignée. Et ça, c'était assez troublant. Voire dérangeant !
En conclusion, rythmé, foisonnant, surprenant et roboratif, L'Échiquier du mal est pourtant un magnum opus parmi d'autres serais-je tenté de dire, d'un auteur dont le talent lui a permis d'en avoir écrit plusieurs, tout au long d'une carrière professionnelle commencée au début des années 1980. Et qui n'est pas terminée.
Comme souvent chez lui, et peut-être ici de manière plus flagrante encore, Dan Simmons réinvente un cliché dont on croyait qu'il n'avait plus rien à offrir, et lui offre un supplément de vie inédit.
Indispensable !
Couverture de Guillaume Sorel |
Certains lecteurs ont cru bon de taxer ce livre de fasciste (ainsi que son auteur).
Sans que je ne révèle quoi que ce soit de l'intrigue proprement dite, ni des personnages ; c'est à se demander s'ils ont réellement lu L'Échiquier du mal !?
Pas de panique en tout cas, si Dan Simmons a adopté des positions « post-11-septembre » que l'on peut qualifier de radicales, et quand bien même démontrerait-on qu'elles transparaissent aujourd'hui dans ses livres, celui-ci, a été publié en 1989.
Coïncidence ou symptôme d'une mémoire qui me joue des tours, j'ai trouvé certains points communs, et non des moindres, entre l'ouvrage de l'auteur américain et la trilogie romanesque de Guillermo del Toro (coécrite avec Chuck Hogan) intitulée La lignée. Et ça, c'était assez troublant. Voire dérangeant !
En conclusion, rythmé, foisonnant, surprenant et roboratif, L'Échiquier du mal est pourtant un magnum opus parmi d'autres serais-je tenté de dire, d'un auteur dont le talent lui a permis d'en avoir écrit plusieurs, tout au long d'une carrière professionnelle commencée au début des années 1980. Et qui n'est pas terminée.
Comme souvent chez lui, et peut-être ici de manière plus flagrante encore, Dan Simmons réinvente un cliché dont on croyait qu'il n'avait plus rien à offrir, et lui offre un supplément de vie inédit.
Indispensable !
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