Kilmarnock est une ville (ou plus exactement un burgh) de l'East Ayrshire en Écosse, laquelle a la particularité d'avoir vu naitre Gordon Ferris, ainsi que son héros Douglas Brodie. Mais également le poète & romancier William McIlvanney, à qui on attribue d'avoir inventé ce qui deviendra le « Tartan noir », lorsqu'à la fin des années 1970, il écrit la première enquête de l'inspecteur Jack Laidlaw.
Mais si le monde est petit, il n'est pas simple, et c'est Ian Rankin, mondialement connu pour son flic écossais John Rebus, qui nommera ainsi ce courant du Roman noir.
La scène se déroule il y a déjà quelques années, à Nottingham, lors d'un festival du polar. Rankin sollicite de James Ellroy une dédicace, tout en lui expliquant que lui aussi écrit des Romans noirs. Centrés sur Édimbourg, ils explorent le côté sombre de l'Écosse ; « vous pouvez appelez ça le Tartan noir » dit-il à un Ellroy qui rigole, et dédicace son livre au « roi du Tartan noir ».
Ian Rankin répandra l'anecdote, mais en faisant de Jame Ellroy l'inventeur du terme (Cf. The Crime Interview Ian Rankin / Len Wanner / 2012). On a connu des parrainage moins prestigieux.
Mais revenons à nos Shetland.
•••• Or donc, au lendemain de la Seconde guerre mondiale, Douglas Brodie fraîchement démobilisé, noie ce qu'on appelle pas encore un état de stress post-traumatique dans l'alcool. Son passé, comme de bien entendu dans le Roman noir, fut-il labellisé écossais, va le rattraper.
S'en suivra quatre romans :
- La cabanes des pendus (Traduit par Jacques Martinache)
- Les Justiciers de Glasgow (Traduit par Hubert Tézenas)
- La filière écossaise (Traduit par Hubert Tézenas)
- Les Adieux de Brodies (Traduit par Hubert Tézenas)
Charles Taylor, dans une critique de A Question of Blood (Cicatrices pour la version française) de Ian Rankin faisait remarquer que Tartan noir était « une expression de touristes, en suggérant qu'il y a quelque chose de pittoresque dans cette fiction criminelle de dur-à-cuire qui vient du pays du kilt et du haggis ». Certes, cependant, bien qu'ayant décidé de lire La Cabanes des pendus sans autres a priori que l'envie de découvrir un nouvel auteur, c'est justement le pittoresque de ce récit qui m'a -en partie- planté ses dents dans mon temps libre, et m'a fait enchaîner les trois suivants dans la foulée.
Où Charles Taylor a-t-il été pécher qu'il fallait avoir honte du pittoresque ?
Cependant, tout en donnant à l'Écosse une place très importante, et en rappelant que Douglas Brodie est un écossais à tout bout de champ, Gordon Ferris n'écrit pas des guides touristiques. Ou du moins si, à condition de considérer comme J.G. Balard, que « le passé est une autre planète ».
•••• Aussi palpitantes qu'une carotide, et aussi tordues qu'un cric, les enquêtes de Douglas Brodie ne sont pas sans évoquer celles de l'inspecteur Cadin, écrites par Didier Daeninckx. Même souci de mêler l'Histoire (oui celle avec sa grande hache), l'environnement social, sans pour autant se départir d'aligner plus de rebondissements que sur le central de Roland-Garros. Et si parfois lire certains romans c'est comme de rencontrer les trois sorcières sur la lande ; savoir ce qui va arriver n'entame pas le plaisir de se demander comment et pourquoi.
En d'autres termes les quatre enquêtes de Douglas Brodie, à lire impérativement dans l'ordre dans lequel elles ont été publiées, sont un visa indispensable à quiconque aime le Roman noir hard-boiled.
Sláinte !
Mais si le monde est petit, il n'est pas simple, et c'est Ian Rankin, mondialement connu pour son flic écossais John Rebus, qui nommera ainsi ce courant du Roman noir.
La scène se déroule il y a déjà quelques années, à Nottingham, lors d'un festival du polar. Rankin sollicite de James Ellroy une dédicace, tout en lui expliquant que lui aussi écrit des Romans noirs. Centrés sur Édimbourg, ils explorent le côté sombre de l'Écosse ; « vous pouvez appelez ça le Tartan noir » dit-il à un Ellroy qui rigole, et dédicace son livre au « roi du Tartan noir ».
Ian Rankin répandra l'anecdote, mais en faisant de Jame Ellroy l'inventeur du terme (Cf. The Crime Interview Ian Rankin / Len Wanner / 2012). On a connu des parrainage moins prestigieux.
Mais revenons à nos Shetland.
« Nemo me impune lacessit »
Devise de plusieurs régiments écossais de l'armée britannique
•••• Or donc, au lendemain de la Seconde guerre mondiale, Douglas Brodie fraîchement démobilisé, noie ce qu'on appelle pas encore un état de stress post-traumatique dans l'alcool. Son passé, comme de bien entendu dans le Roman noir, fut-il labellisé écossais, va le rattraper.
S'en suivra quatre romans :
- La cabanes des pendus (Traduit par Jacques Martinache)
- Les Justiciers de Glasgow (Traduit par Hubert Tézenas)
- La filière écossaise (Traduit par Hubert Tézenas)
- Les Adieux de Brodies (Traduit par Hubert Tézenas)
Charles Taylor, dans une critique de A Question of Blood (Cicatrices pour la version française) de Ian Rankin faisait remarquer que Tartan noir était « une expression de touristes, en suggérant qu'il y a quelque chose de pittoresque dans cette fiction criminelle de dur-à-cuire qui vient du pays du kilt et du haggis ». Certes, cependant, bien qu'ayant décidé de lire La Cabanes des pendus sans autres a priori que l'envie de découvrir un nouvel auteur, c'est justement le pittoresque de ce récit qui m'a -en partie- planté ses dents dans mon temps libre, et m'a fait enchaîner les trois suivants dans la foulée.
Où Charles Taylor a-t-il été pécher qu'il fallait avoir honte du pittoresque ?
Cependant, tout en donnant à l'Écosse une place très importante, et en rappelant que Douglas Brodie est un écossais à tout bout de champ, Gordon Ferris n'écrit pas des guides touristiques. Ou du moins si, à condition de considérer comme J.G. Balard, que « le passé est une autre planète ».
« Glasgow est un tas de fumier, et nous sommes les seuls à avoir des pelles ! »
Malcom McCulloch, directeur de la police
•••• Aussi palpitantes qu'une carotide, et aussi tordues qu'un cric, les enquêtes de Douglas Brodie ne sont pas sans évoquer celles de l'inspecteur Cadin, écrites par Didier Daeninckx. Même souci de mêler l'Histoire (oui celle avec sa grande hache), l'environnement social, sans pour autant se départir d'aligner plus de rebondissements que sur le central de Roland-Garros. Et si parfois lire certains romans c'est comme de rencontrer les trois sorcières sur la lande ; savoir ce qui va arriver n'entame pas le plaisir de se demander comment et pourquoi.
En d'autres termes les quatre enquêtes de Douglas Brodie, à lire impérativement dans l'ordre dans lequel elles ont été publiées, sont un visa indispensable à quiconque aime le Roman noir hard-boiled.
Sláinte !
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