Techniquement, le récit épisodique intitulé « Le Nom de la rose », de Marjorie Liu et Daniel Acuña, est un scénario hitchcockien. En effet la scénariste utilise ce qu'on appelle communément un « McGuffin© ». Autrement dit ,un prétexte qui se révélera moins important que ce qu'il dévoilera.
Portée par son personnage principal, les cinq numéros qui constituent ce recueil (traduit par Sophie Watine-Vievard), n'en négligent pas pour autant les envolées dynamiques conflictuelles, qui cimentent le genre. Natasha Romanov alias la Veuve Noire, déploiera toute la théâtralité de la violence dont elle est capable, pour arriver à ses fins. Tout en étant très dynamique, l'histoire de Marjorie Liu, qui plonge ses origines dans le monde romanesque de l'espionnage de la Guerre froide™, plutôt que dans l'univers des super-héros, s'attache plus à ce qui fait de son héroïne ce qu'elle est. Plutôt qu'à enchaîner les péripéties sans autre but qu'à fournir divertissement sans âme supplémentaire.
Des péripéties qui pourtant ne manquent pas.
Daniel Acuña, dont le style ne manque lui, ni de dynamisme ni d'originalité, il est l'un des rares à savoir rendre fluides et vivides des planches dont les cases semblent peintes, est aussi à l'aise dans les scènes dialoguées que dans les moments les plus explosifs. Expressivité des visages, science du cadrage, même la couleur sert la mise en récit.
Et tout ce talent est mis au service d'une histoire qui peut se lire sans être un aficionado de la Maison des Idées™. Les personnages secondaires (Wolverine, Iron Man, le Soldat de l'Hiver, etc.) sont suffisamment connus pour que la scénariste n'entre pas dans les détails. Et leur rôle respectif suffisamment étique, pour se passer d'un encombrant background. D'autre part, cette histoire ne concerne finalement que Natasha Romanov. Et son passé.
En conclusion, cette histoire plutôt intime et pétrie de symboles, réserve néanmoins plus de rebondissements qu'une balle de tennis sur le court de Flushing Meadows. Marjorie Liu y décrit l'un des plus beaux portraits d'héroïne qu'il m'a été donné de lire. Que Daniel Acuña immortalise avec un talent que j'aimerais revoir plus souvent dans une série mainsream.
Taux de réussite au test de Bechdel™ : 100 %
Portée par son personnage principal, les cinq numéros qui constituent ce recueil (traduit par Sophie Watine-Vievard), n'en négligent pas pour autant les envolées dynamiques conflictuelles, qui cimentent le genre. Natasha Romanov alias la Veuve Noire, déploiera toute la théâtralité de la violence dont elle est capable, pour arriver à ses fins. Tout en étant très dynamique, l'histoire de Marjorie Liu, qui plonge ses origines dans le monde romanesque de l'espionnage de la Guerre froide™, plutôt que dans l'univers des super-héros, s'attache plus à ce qui fait de son héroïne ce qu'elle est. Plutôt qu'à enchaîner les péripéties sans autre but qu'à fournir divertissement sans âme supplémentaire.
Daniel Acuña, dont le style ne manque lui, ni de dynamisme ni d'originalité, il est l'un des rares à savoir rendre fluides et vivides des planches dont les cases semblent peintes, est aussi à l'aise dans les scènes dialoguées que dans les moments les plus explosifs. Expressivité des visages, science du cadrage, même la couleur sert la mise en récit.
Et tout ce talent est mis au service d'une histoire qui peut se lire sans être un aficionado de la Maison des Idées™. Les personnages secondaires (Wolverine, Iron Man, le Soldat de l'Hiver, etc.) sont suffisamment connus pour que la scénariste n'entre pas dans les détails. Et leur rôle respectif suffisamment étique, pour se passer d'un encombrant background. D'autre part, cette histoire ne concerne finalement que Natasha Romanov. Et son passé.
En conclusion, cette histoire plutôt intime et pétrie de symboles, réserve néanmoins plus de rebondissements qu'une balle de tennis sur le court de Flushing Meadows. Marjorie Liu y décrit l'un des plus beaux portraits d'héroïne qu'il m'a été donné de lire. Que Daniel Acuña immortalise avec un talent que j'aimerais revoir plus souvent dans une série mainsream.
Taux de réussite au test de Bechdel™ : 100 %
Commentaires
Enregistrer un commentaire