Accéder au contenu principal

21 Bridges [Brian Kirk / Chadwick Bosemen]

« Pour des gars comme vous, je suis une cause de mort naturelle »

Polar urbain au scénario plus intuitif que complexe, « 21 Bridges » de Brian Kirk propose quasiment les règles du théâtre dit classique :

Unité de lieu : L'île de Manhattan
Unité de temps : 4 heures
Unité d'action : Une course-poursuite

Ce qui ne l'empêche pas d'être plus tendu qu'un index sur une queue de détente.

            Inspecteur aux méthodes expéditives, qui lui valent de comparaître devant les Affaires internes du NYPD, Andre Davis (Chadwick Boseman) se retrouve peu après à enquêter sur une fusillade ayant coûtée la vie à plusieurs policiers.
Si l'importance de Chadwick Boseman dans ce long-métrage est immédiatement évidente, la réalisation de Brian Kirk l'est tout autant. 
Surtout lorsque le scénario tient peu ou prou sur un ticket de métro.

J'ajouterai au satisfecit le monteur, Tim Murell, car sans être de la partie je crois qu'une réalisation aussi efficace soit-elle, passe nécessairement par cette étape.
Et celle de Brian Kirk, particulièrement immersive, est d'une redoutable efficacité.     
Des seconds rôles impliqués, un sens de la punchline plus percutant qu'un bélier MR14™, et une bande-son qui soutient rigoureusement ce qu'on voit à l'écran achèvent de faire de ce film un chouette divertissement.
« Ce qu'on fait, ça attire pas les enfoirés amateurs de mathématiques »

Et last but not least « 21 Bridges » dure 1h40, génériques compris. Une sorte d'anomalie à l'heure actuelle.

           En définitive, aussi simple que puis être son scénario, « 21 Bridges » est un film qui, à mon avis, supporte d'être revu. Quand bien même en connait-on tous les rebondissements, son énergie et sa distribution magnétisent au point de vouloir s'en projeter un petit dernier pour la route. Jusqu'à plus soif !

Commentaires

  1. Chouette divertissement en effet. Pas exempt de défauts notamment dans quelques articulations grinçantes du script. Je pense au personnage de Boseman présenté comme un as de la gâchette par sa hiérarchie au début alors que ça doit être le seul flic du film à vouloir faire les choses dans le règles ou encore ce dernier acte verbeux qui casse la dynamique de l'urgence savamment posée précédemment. Et beau boulot du chef opérateur Paul Cameron sur les séquences nocturnes en extérieur qui confère un cachet indéniable aux courses-poursuites.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pour le dernier acte, je suis d'accord avec toi, ça casse un peu la dynamique.

      Mais en ce qui concerne l'idée que se font les autres d'Andre Davis, je crois que c'est justement ce qui confond le Capitaine du "8-5". Car lui aussi pense avoir mis un fou de la gâchette sur l'affaire. Mais comme le dis ce personnages aux inspecteurs des Affaires internes (et à l'inspectrice des stups), il n'est pas celui qu'ils croient.

      Or, si on voit les choses sous cet angle, il s'agit alors plutôt d'une fausse piste pour les spectateurs, et d'une méprise pour certains de ses collègues, qu'une articulation défectueuse.

      Supprimer
    2. Je n'y pensais plus mais c'est vrai que le perso de J.K. Simmons lui demande de faire ce qu'il faut lors de leur première entrevue, si je me souviens bien.

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'...

Le KU KLUX KLAN (3)

... Quelque soit son véritable poids idéologique ou même politique aujourd'hui, le Ku Klux Klan a déteint sur la culture de masse ; qui n'a pas entendu parler de la célèbre marque de cigarettes  Marlboro et des trois "K" présents sur son paquet, d'un homme qui en regarde un autre pendu (dont on ne verrait que les jambes), et sur la troisième image : la silhouette d'un Klansman ...  (liste non-exhaustive) . Marlboro n'est d'ailleurs pas la seule marque de cigarettes à avoir eu droit à des investigations sur la signification du design de son paquet de cigarette, Camel aussi. Dés les débuts du Klan , le bruit court que ces cavaliers "surgis hors de la nuit" sont les fantômes des soldats Confédérés morts au combat, des soldats qui ayant vendu leur âme au Diable sont de retour ici-bas et annoncent l'Apocalypse. Le nom même du groupuscule a longtemps était entendu comme le bruit que fait la culasse d'un fusil lorsqu'on l...

Nebula-9 : The Final Frontier

... Nebula-9 est une série télévisée qui a connu une brève carrière télévisuelle. Annulée il y a dix ans après 12 épisodes loin de faire l'unanimité : un mélodrame bidon et un jeu d'acteurs sans vie entendait-on très souvent alors. Un destin un peu comparable à Firefly la série de J oss W hedon, sauf que cette dernière bénéficiait si mes souvenirs sont bons, de jugements plus louangeurs. Il n'en demeure pas moins que ces deux séries de science-fiction (parmi d'autres telle Farscape ) naviguaient dans le sillage ouvert par Star Trek dés les années 60 celui du space opera . Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction W ilson T ucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" (...