On s'accorde généralement pour dire que la « Fantasy », en tant que genre littéraire, est née, au mitan des années 1960, de la prise de conscience par l'édition étasunienne, qu'en donnant une étiquette à un genre de littérature qui s’inspirerait des succès alors récents de J.R.R. Tolkien & R.E. Howard (en poche), elle pourrait en réitérer le succès.
Un pari que l’on sait aujourd’hui largement gagné.
À un point tel, que lire de la Fantasy de nos jours, s'apparente parfois au travail de l'historien, vu la multiplicité des « sous-genres ». Rien d’étonnant donc, que soit apparu ce que justement en Histoire on appelle des « chrononymes ».
Le chrononyme, qui n’appartient pas contre toute attente au folklore du genre, est comme vous le savez peut-être, « une expression, simple ou complexe, servant à désigner en propre une portion de temps que la communauté sociale appréhende, singularise, associe à des actes censés lui donner une cohérence, ce qui s’accompagne du besoin de la nommer »*.
En Histoire on retrouve ainsi la « Belle Époque », le « siècle des Lumières », les «Trente glorieuses », etc.
Or donc, Mage de bataille, le roman de Peter A. Flannery peut, sans se sentir trahi, accepter le chrononyme d'« Épopée fantastique ».
Dont la concision résume pourtant bien ses deux traits les plus saillants.
« On a tous mangé beaucoup de pizza, mais on apprécie toujours quand quelqu’un apporte une pizza juste comme il faut. » Peter A. Flannery
Les mages de bataille éponymes, sorte de champions de la résilience, binômés chacun (dans les meilleurs des cas) avec un dragon sont, dans un monde secondaire qui rappelle furieusement le Moyen Age européen de notre « monde primaire », les garants de l’espoir face à une adversité démoniaque (au plein sens du terme).
Les deux tomes de cette histoire, qui se suffit à elle-même, est surtout celle, sous la forme d’un Bildungsroman alchimiquement pur, du jeune Falco Danté.
Parue à l’origine en langue anglaise et en un seul volume, Mage de Bataille a surtout la particularité d’avoir été auto-publiée. Si cette spectaculaire aventure a coûté à son auteur quatre ans d’écriture, une persévérance qui transparait à la lecture au travers d’un enthousiasme communicatif, elle a surtout été couronnée par un « bouche-à-oreille » en ligne phénoménal.
L’ouvrage recevant une note de plus de 4,8/5 sur le site de critiques et de recommandations littéraires Goodreads™, avec plus de 5000 notes, à mon dernier pointage.
Bien que Peter A. Flannery s’en défende, Mage de bataille évoque pourtant, implicitement, l’éternel combat du Bien et du Mal, quasiment de façon chrétienne. Et s’il s’inspire de Tolkien, il laisse pourtant de côté les Elfes, les Orcs et les Nains, ne gardant du bestiaire de la Fantasy que les dragons. Un animal à qui il confère une élégance racée bienvenue.
Les deux tomes, sous une magnifique couverture d’Alain Brion, et traduits par le grand spécialiste de R.E. Howard, Patrice Louinet, se distinguent par la dynamique entre les personnages, et un sens très polémique & performatif des affrontements.
Ces deux ouvrages qui laissent la part belle au « merveilleux héroïque », procureront une évasion immédiate, loin du quotidien, aussi bien aux vieux briscards des mondes secondaires qu’aux arpètes désireuses de s’y faire les dents.
Les plus de 1000 pages de l’ensemble se lisent avec l’impression d’en lire moitié moins.
Très très recommandé !!
____________________________
*Voir Les enjeux renouvelés d’un problème fondamental : la périodisation en histoire. Stéphane Gibert
Un pari que l’on sait aujourd’hui largement gagné.
À un point tel, que lire de la Fantasy de nos jours, s'apparente parfois au travail de l'historien, vu la multiplicité des « sous-genres ». Rien d’étonnant donc, que soit apparu ce que justement en Histoire on appelle des « chrononymes ».
Le chrononyme, qui n’appartient pas contre toute attente au folklore du genre, est comme vous le savez peut-être, « une expression, simple ou complexe, servant à désigner en propre une portion de temps que la communauté sociale appréhende, singularise, associe à des actes censés lui donner une cohérence, ce qui s’accompagne du besoin de la nommer »*.
En Histoire on retrouve ainsi la « Belle Époque », le « siècle des Lumières », les «Trente glorieuses », etc.
Or donc, Mage de bataille, le roman de Peter A. Flannery peut, sans se sentir trahi, accepter le chrononyme d'« Épopée fantastique ».
Dont la concision résume pourtant bien ses deux traits les plus saillants.
« On a tous mangé beaucoup de pizza, mais on apprécie toujours quand quelqu’un apporte une pizza juste comme il faut. » Peter A. Flannery
Les mages de bataille éponymes, sorte de champions de la résilience, binômés chacun (dans les meilleurs des cas) avec un dragon sont, dans un monde secondaire qui rappelle furieusement le Moyen Age européen de notre « monde primaire », les garants de l’espoir face à une adversité démoniaque (au plein sens du terme).
Les deux tomes de cette histoire, qui se suffit à elle-même, est surtout celle, sous la forme d’un Bildungsroman alchimiquement pur, du jeune Falco Danté.
Parue à l’origine en langue anglaise et en un seul volume, Mage de Bataille a surtout la particularité d’avoir été auto-publiée. Si cette spectaculaire aventure a coûté à son auteur quatre ans d’écriture, une persévérance qui transparait à la lecture au travers d’un enthousiasme communicatif, elle a surtout été couronnée par un « bouche-à-oreille » en ligne phénoménal.
L’ouvrage recevant une note de plus de 4,8/5 sur le site de critiques et de recommandations littéraires Goodreads™, avec plus de 5000 notes, à mon dernier pointage.
Bien que Peter A. Flannery s’en défende, Mage de bataille évoque pourtant, implicitement, l’éternel combat du Bien et du Mal, quasiment de façon chrétienne. Et s’il s’inspire de Tolkien, il laisse pourtant de côté les Elfes, les Orcs et les Nains, ne gardant du bestiaire de la Fantasy que les dragons. Un animal à qui il confère une élégance racée bienvenue.
Les deux tomes, sous une magnifique couverture d’Alain Brion, et traduits par le grand spécialiste de R.E. Howard, Patrice Louinet, se distinguent par la dynamique entre les personnages, et un sens très polémique & performatif des affrontements.
Ces deux ouvrages qui laissent la part belle au « merveilleux héroïque », procureront une évasion immédiate, loin du quotidien, aussi bien aux vieux briscards des mondes secondaires qu’aux arpètes désireuses de s’y faire les dents.
Les plus de 1000 pages de l’ensemble se lisent avec l’impression d’en lire moitié moins.
Très très recommandé !!
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*Voir Les enjeux renouvelés d’un problème fondamental : la périodisation en histoire. Stéphane Gibert
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