J'ai découvert La Forêt des Mythagos de Robert Holdstock, aux éditions La Découverte (sic), dans la collection « Fictions », au tout début des années 1990, sous le titre de La Forêt des Mythimages. Depuis, ce roman a étendu son univers unique au travers de 4 récits supplémentaires.
Aujourd'hui toutefois, la brève présentation de ce que je pense être un « incontournable » de la Fantasy se fera par l'ur-texte par lequel tout a commencé.
Autrement dit, la nouvelle publiée à l'origine dans The Magazine of Fantasy & Science Fiction, de septembre 1981. Et repris dans la trois cent quarantième livraison de la revue française Fiction.
Texte de Fantasy disais-je, et même, selon la taxonomie de Michael Swanwick*, de Hard Fantasy !
La Hard Fantasy occuperait, toujours selon Swanwick, au travers d'un ensemble d’œuvres, une place centrale dans le genre. Tout comme la Hard Science occupe le cœur de la Sf. Elles sont des « œuvres moteur de la Fantasy, elles sont la source et la justification du genre dans son entier, la machine qui brûle au sein de son étoile. »
Ceci étant dit, La Forêt des Mythagos peut aussi être classé, comme le fait d'ailleurs Michael Moorcock, dans la catégorie des récits dits de « forêts hantées ».
Ceci n'empêchant d'ailleurs pas cela.
Mais cette histoire est surtout, à mon avis, la réification de «l'inconscient collectif » tel que le concevait celui qui l'a découvert ; Carl Jung.
On parle ici d'un inconscient (différent de l'inconscient personnel freudien) défini par des « images primordiales », par exemple ici le Ramilllé, et par des traces immémoriales de l'aventure humaine. Comme le saisissant Urscumug.
L'inconscient collectif est donc, « en tant que totalité de tous les archétypes, le sédiment de toute l'expérience vécue par l'humanité depuis ses début les plus reculés. » (Cf. Jolande Jacobi).
Carl Jung, qui disait de sa psychologie qu'elle était d'abord et avant tout un modèle qui permet de penser, aurait sûrement était enthousiaste devant le propre travail de Robert Holdstock, qui fait de ses théories un magnifique terrain d'aventures.
Et un ouvrage, à ma connaissance, totalement unique dans les annales de la Fantasy. D'où son classement en Hard Fantasy. CQFD !
Reste que si la lecture de ce court texte m'a été très agréable, je proposerais plutôt de se lancer directement dans le roman proprement dit, pour quiconque serait intéressé par la découvert de la forêt de Ryhope.
La nouvelle, pour aussi intense que soit sa lecture, la confrontation avec l'Urscumung est toujours une expérience aussi terrifiante, laisse une impression d'inachevé. Et pour cause.
Une lecture faite dans le cadre du « défi lecture » proposé par Yogo.
__________
* « Dans la tradition ... » de Michael Swanwick, traduction de Marc Février pour Fées & Gestes, aux éditions Bifrost/Étoiles Vives. Un ouvrage dirigé par André-François Ruaud.
Aujourd'hui toutefois, la brève présentation de ce que je pense être un « incontournable » de la Fantasy se fera par l'ur-texte par lequel tout a commencé.
Autrement dit, la nouvelle publiée à l'origine dans The Magazine of Fantasy & Science Fiction, de septembre 1981. Et repris dans la trois cent quarantième livraison de la revue française Fiction.
Texte de Fantasy disais-je, et même, selon la taxonomie de Michael Swanwick*, de Hard Fantasy !
La Hard Fantasy occuperait, toujours selon Swanwick, au travers d'un ensemble d’œuvres, une place centrale dans le genre. Tout comme la Hard Science occupe le cœur de la Sf. Elles sont des « œuvres moteur de la Fantasy, elles sont la source et la justification du genre dans son entier, la machine qui brûle au sein de son étoile. »
Ceci étant dit, La Forêt des Mythagos peut aussi être classé, comme le fait d'ailleurs Michael Moorcock, dans la catégorie des récits dits de « forêts hantées ».
Ceci n'empêchant d'ailleurs pas cela.
Mais cette histoire est surtout, à mon avis, la réification de «l'inconscient collectif » tel que le concevait celui qui l'a découvert ; Carl Jung.
On parle ici d'un inconscient (différent de l'inconscient personnel freudien) défini par des « images primordiales », par exemple ici le Ramilllé, et par des traces immémoriales de l'aventure humaine. Comme le saisissant Urscumug.
L'inconscient collectif est donc, « en tant que totalité de tous les archétypes, le sédiment de toute l'expérience vécue par l'humanité depuis ses début les plus reculés. » (Cf. Jolande Jacobi).
Carl Jung, qui disait de sa psychologie qu'elle était d'abord et avant tout un modèle qui permet de penser, aurait sûrement était enthousiaste devant le propre travail de Robert Holdstock, qui fait de ses théories un magnifique terrain d'aventures.
Et un ouvrage, à ma connaissance, totalement unique dans les annales de la Fantasy. D'où son classement en Hard Fantasy. CQFD !
Reste que si la lecture de ce court texte m'a été très agréable, je proposerais plutôt de se lancer directement dans le roman proprement dit, pour quiconque serait intéressé par la découvert de la forêt de Ryhope.
La nouvelle, pour aussi intense que soit sa lecture, la confrontation avec l'Urscumung est toujours une expérience aussi terrifiante, laisse une impression d'inachevé. Et pour cause.
Une lecture faite dans le cadre du « défi lecture » proposé par Yogo.
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* « Dans la tradition ... » de Michael Swanwick, traduction de Marc Février pour Fées & Gestes, aux éditions Bifrost/Étoiles Vives. Un ouvrage dirigé par André-François Ruaud.
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