À couteaux tirés emprunte sa distribution « Quatre étoiles » aux nombreux « whodunit » cinématographiques qui adaptent les romans d’Agatha Christie, et son ton caricatural à ceux qui pastichent la célèbre « Reine du crime ».
Pas si parodique qu'Un cadavre au dessert, le film de Rian Johnson ne rivalise néanmoins pas avec le très sérieux de Gosford Park.
Ceci étant exprimé, À couteaux tirés est un film en 3 actes :
• le « kilafé » proprement dit
• L’interversion
• et la mise en abyme (ou le trou dans le donut)
Si Rian Johnson a volontiers situé son intrigue dans une Amérique contemporaine, d'autres y ont vu une « satire de l'Amérique trumpiste ».
Rien que ça !?
Pour ma part j'y ai surtout vu un Cluedo™ qui avait un peu honte de « n’être que lui-même et chercherait à justifier son existence par un intérêt supplémentaire : d’ordre esthétique, sociologique, moral, psychologique, politique, érotique… bref par quelque valeur intrinsèque au genre et qui est supposé l’enrichir », pour paraphraser André Bazin à propos du « sur-western ».
Le résultat est assez mitigé.
Parfois amusant, par exemple lorsque Benoît Blanc s'inspire de L'Arc-en-ciel de la gravité de Thomas Pynchon pour expliquer sa méthode de travail. À Couteaux tirés souffre malheureusement de n'être interprété que par gens qui donnent clairement l'impression de le faire.
À l'instar de ce personnage qui trouve à la demeure familiale des airs de Cluedo™, je n'ai pas pu me départir d'assister à une partie de ce jeu de société.
Une partie souvent maladroite, à laquelle on ne m'invitera pas.
Rian Johnson a en plus la mauvaise idée de nous faire poiroter (sic) pendant deux heures, dans la visible intention d'épuiser tous les clichés du genre, avant un dénouement dans la grande tradition, mais guère convaincant.
Écrire une intrigue policière à la manière d'Agatha Christie est loin d'être facile, Rian Johnson choisit d'en déconstruire le dispositif.
Non pas comme le ferait un horloger avec une montre, mais à la manière de Jacques Derrida. Autrement dit, en mettant en évidence les ambiguïtés et les contradictions qui travaillent ce type de récit.
Ceci étant fait, il choisit d'en rire, mais sans jamais se montrer à la hauteur de ce dont il se moque. Écrire une intrigue policière à la manière d'Agatha Christie est loin d'être facile.
Au final À couteaux tirés est un film qui ne vaut sûrement deux heures du temps de n'importe quel spectateur.
À éviter !
Pas si parodique qu'Un cadavre au dessert, le film de Rian Johnson ne rivalise néanmoins pas avec le très sérieux de Gosford Park.
Ceci étant exprimé, À couteaux tirés est un film en 3 actes :
• le « kilafé » proprement dit
• L’interversion
• et la mise en abyme (ou le trou dans le donut)
Si Rian Johnson a volontiers situé son intrigue dans une Amérique contemporaine, d'autres y ont vu une « satire de l'Amérique trumpiste ».
Rien que ça !?
Pour ma part j'y ai surtout vu un Cluedo™ qui avait un peu honte de « n’être que lui-même et chercherait à justifier son existence par un intérêt supplémentaire : d’ordre esthétique, sociologique, moral, psychologique, politique, érotique… bref par quelque valeur intrinsèque au genre et qui est supposé l’enrichir », pour paraphraser André Bazin à propos du « sur-western ».
Le résultat est assez mitigé.
Parfois amusant, par exemple lorsque Benoît Blanc s'inspire de L'Arc-en-ciel de la gravité de Thomas Pynchon pour expliquer sa méthode de travail. À Couteaux tirés souffre malheureusement de n'être interprété que par gens qui donnent clairement l'impression de le faire.
À l'instar de ce personnage qui trouve à la demeure familiale des airs de Cluedo™, je n'ai pas pu me départir d'assister à une partie de ce jeu de société.
Une partie souvent maladroite, à laquelle on ne m'invitera pas.
Rian Johnson a en plus la mauvaise idée de nous faire poiroter (sic) pendant deux heures, dans la visible intention d'épuiser tous les clichés du genre, avant un dénouement dans la grande tradition, mais guère convaincant.
Écrire une intrigue policière à la manière d'Agatha Christie est loin d'être facile, Rian Johnson choisit d'en déconstruire le dispositif.
Non pas comme le ferait un horloger avec une montre, mais à la manière de Jacques Derrida. Autrement dit, en mettant en évidence les ambiguïtés et les contradictions qui travaillent ce type de récit.
Ceci étant fait, il choisit d'en rire, mais sans jamais se montrer à la hauteur de ce dont il se moque. Écrire une intrigue policière à la manière d'Agatha Christie est loin d'être facile.
Au final À couteaux tirés est un film qui ne vaut sûrement deux heures du temps de n'importe quel spectateur.
À éviter !
Commentaires
Enregistrer un commentaire